Pourquoi Lamine Yamal ne peut pas gagner le Golden Boy 2025
En tête du Golden Boy Index 2025, Lamine Yamal semblait lancé vers un deuxième sacre consécutif. Pourtant, malgré une saison exceptionnelle, le prodige du Barça ne pourra pas remporter le trophée. Voici pourquoi.

C’est à la Badia di Sant’Andrea, le tout nouveau centre d’entraînement du Genoa, que Tuttosport a réuni ce mercredi la presse européenne pour dévoiler la liste des 25 finalistes du Golden Boy 2025. Présentée par Patrick Vieira, cette journée média a lancé officiellement la dernière ligne droite avant la cérémonie prévue en décembre à Turin. Dans une ambiance mêlant rigueur analytique et ferveur médiatique, le quotidien turinois a rappelé la philosophie du trophée : distinguer le meilleur joueur européen de moins de 21 ans, à la croisée de la performance sportive, de la précocité et de l’impact collectif. Parmi les noms révélés, on retrouve une génération exceptionnelle, de Warren Zaïre-Emery à Désiré Doué, en passant par Pau Cubarsí ou Kenan Yildiz et, évidemment, un autre candidat aussi prestigieux en la personne de Lamine Yamal.
Comme chaque année, la sélection s’appuie sur la méthodologie du Golden Boy Index, mise au point par Football Benchmark. Ce système statistique sophistiqué repose sur trois piliers : la performance sportive, le temps de jeu, et la force du club. Ces données, standardisées sur une échelle de 1 à 100, sont ensuite complétées par un bonus composite prenant en compte les minutes disputées en compétitions européennes et les performances en équipe nationale. En 2025, cette approche data continue de servir de référence pour établir un classement préliminaire avant le vote final des journalistes. Sur cette base purement statistique, Lamine Yamal figure à nouveau au sommet de la hiérarchie. Son impact au FC Barcelone et ses prestations avec la Roja en font, mathématiquement, le meilleur jeune joueur d’Europe pour la deuxième année consécutive.
Une règle chère aux yeux de l’organisation
Pourtant, malgré cette position de leader et une saison exceptionnelle marquée par une deuxième place au Ballon d’Or et un titre de meilleur jeune de la cérémonie parisienne, Lamine Yamal ne peut pas remporter le Golden Boy 2025. Le règlement du prix, institué par Tuttosport depuis sa création en 2003, est formel : un joueur ne peut être sacré qu’une seule fois. Une règle simple mais essentielle, pensée pour garantir la diversité du palmarès et célébrer, chaque année, une nouvelle génération. Ainsi, bien que l’international espagnol figure parmi les 25 finalistes et conserve sa première place dans le Golden Boy Index, Yamal est automatiquement exclu de la course au titre. L’index reflète la réalité des performances, mais c’est le vote final du jury, composé de journalistes de grands quotidiens européens dont Foot Mercato, qui entérine le lauréat.
Ce paradoxe peut prêter à confusion puisque voir le nom du prodige catalan trôner en tête d’un classement sans qu’il ne puisse plus le gagner a de quoi surprendre. Mais c’est précisément ce qui fait le charme et la particularité du Golden Boy, ce mélange de rigueur statistique et de tradition symbolique. Yamal restera donc l’un des visages les plus marquants de cette édition 2025, sans pouvoir soulever le trophée pour la seconde fois. Dans l’ombre du Barcelonais, Désiré Doué, classé deuxième à l’index, devient mécaniquement le favori logique pour succéder au prodige blaugrana. Le suspense demeure intact avant la cérémonie de Turin, où le Golden Boy 2025 viendra écrire la suite d’une histoire générationnelle qui, décidément, appartient déjà à Lamine Yamal et Désiré Doué.
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