Napoli : Antonio Conte est déjà en très grand danger !
À Naples, le rêve d’un nouvel âge d’or vire au cauchemar. Malgré une course effrénée pour le titre, les tensions internes menacent de tout faire basculer : Antonio Conte, figure emblématique du projet napolitain, semble désormais au bord de la rupture avec le président De Laurentiis. Entre désaccords stratégiques, promesses non tenues et infrastructures défaillantes, l’entraîneur pourrait quitter le club plus tôt que prévu, laissant planer une immense incertitude sur l’avenir des Partenopei.

Alors que le club partenopeo est encore en lice pour un Scudetto historique, une tempête couve dans les coulisses. Antonio Conte, arrivé l’été dernier avec la promesse d’un projet ambitieux et d’une équipe compétitive sur la durée, est désormais au bord de la rupture avec le président Aurelio De Laurentiis. Derrière les sourires de façade, le malaise est palpable : manque d’investissements réels, absence de garanties sportives, infrastructures inadaptées, divergences profondes sur la vision du club à court et moyen terme… autant de frustrations qui, accumulées depuis des mois, ont éclaté au grand jour lors d’interventions publiques de l’entraîneur. Antonio Conte, réputé pour son exigence et sa soif de victoire, refuse d’endosser le rôle du sauveur dans un environnement qu’il juge inadapté à ses ambitions. Et malgré la perspective d’un titre de champion, l’Italien n’hésite plus à remettre en cause l’ensemble du projet napolitain, menaçant d’un départ prématuré. À quelques journées de la fin d’un championnat incandescent, Naples retient son souffle : l’avenir immédiat du club se joue non seulement sur le terrain, mais surtout dans les bureaux où l’ultime face-à-face entre Conte et De Laurentiis décidera du destin de toute une saison… et peut-être bien plus.
Le technicien italien est lié par un contrat jusqu’en 2027 avec les partenopéens, mais la mauvaise ambiance qui règne est maintenant évidente. Et ça ne peut mener qu’à une conclusion. Le championnat n’a jamais été une hypothèse aussi concrète pour Naples que ce mois d’avril, à égalité de points avec l’Inter et avec un calendrier final qui autorise à croire à des rêves interdits. Pourtant, Naples vit avec anxiété un moment historique et le paradoxe est que la tension ne vient pas de l’extérieur, mais est produite en interne par ceux qui construisent jour après jour le rêve du quatrième titre de l’histoire de Naples. La chute de l’Inter à Bologne et l’accrochage consécutif au sommet du classement, qui s’est produit le dimanche de Pâques, a mis en silence le bruit de fond qui accompagne la belle épopée du club de Campanie. Difficile à y croire, mais il y a un incendie en interne à Naples. Et Antonio Conte pourrait bien quitter le navire rapidement. À Naples, l’euphorie sportive cache de profondes fissures.
Le Scudetto ne suffira pas…
Antonio Conte a jeté ses cartes sur la table au week-end de Pâques et l’a fait avec une telle précipitation et détermination qu’il ne pouvait pas penser que ce n’était que le déclenchement d’un homme sous pression. En substance, l’entraîneur natif de Lecce a déclaré publiquement toutes les raisons de son mécontentement confirmant les rumeurs qui depuis des semaines voulaient qu’il soit indécis sur son avenir sous le Vésuve : «au début de l’année j’ai dit beaucoup de choses, certaines que je peux les confirmer et d’autres non. Je ne renonce à rien, mais j’ai pris conscience de certaines dynamiques, comme le discours de Kvaratskhelia. J’avais dit que Naples ne devait pas être un club de passage, maintenant, je ne voudrais pas passer pour un menteur sur des choses inattendues. En huit mois ici, j’ai compris que beaucoup de choses ne pouvaient pas être faites». La taille de Naples n’est pas celle d’un grand club où certaines dynamiques peuvent être contrôlées comme ailleurs. Un entraîneur règne, mais ne gouverne pas. Antonio Conte a conscience que le supporter napolitain veut gagner. Il ne veut pas être vu comme le coupable d’éventuels échecs si le projet n’est pas adéquat. L’ancien coach de la Juventus a également critiqué indirectement l’état des terrains d’entraînement, en le reliant au nombre élevé de blessures musculaires subies par l’effectif, une manière pas trop voilée de souligner les carences infrastructurelles du club. Soit Aurelio De Laurentiis garantit des investissements sérieux, soit il sera déjà temps de plier bagages.
Indépendamment du Scudetto, Conte pense avoir rendu ce qu’il devait à la ville et à l’équipe. Il est présentement moralement libre de décider de son avenir : «comme vous me donnez des responsabilités, je ne veux pas décevoir les supporters. Je ne peux pas vivre de miracles et non de programmation. J’ai de l’estime et de l’affection pour le président. Ils m’ont demandé un coup de main et je leur donne, mais le supporter napolitain veut gagner et a cette ambition. S’il ne gagne pas, il devient aussi méchant. Je dois tout calculer, je ne suis pas stupide. Je me mets beaucoup de pression, mais je dois aussi avoir les bonnes armes. Sinon c’est un jeu au massacre et je ne veux pas être massacré. Nous allons nous asseoir avec le président pour parler et voir. Les recettes de la Ligue des Champions vont arriver, la cession de Kvara a aidé. J’ai tout rendu avec les intérêts, mais maintenant, nous allons parler au président de manière claire. J’ai été accueilli, j’ai dit : 'Je ne vous ai encore rien donné et vous me l’avez donné'. Maintenant, je pense que quelque chose s’est retourné. Maintenant de manière sereine, nous allons essayer de terminer le championnat en essayant de gagner ce championnat parce que ce serait quelque chose d’extraordinaire, parce que ces enfants le méritent». Le Vésuve est sur le point de rentrer en éruption…
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