Steven Gerrard : la Synthèse du footballeur moderne
L'ensemble des performances individuelles et collectives (palmarès) pendant l'année civile
Sur le plan personnel, Gerrard, n'a remporté aucun trophée individuel cette année. Par contre avec son équipe de Liverpool, même s'il n'a pas gagné, on retiendra l'excellent parcours en Ligue des Champions 2006-2007, qui les a conduits jusqu'à la finale, perdue contre le Milan AC (1-2)
La classe du joueur (talent + fair-play)
Milieu de terrain complet, ses qualités sont, entre autres, une formidable vision du jeu et une superbe frappe de balle, couplées à une volonté et une rage sans faille sur le terrain. Remarquable passeur, il sait aussi marquer des buts d'anthologie : parfois simplement beaux, parfois décisifs pour son équipe. À 27 ans, Steven Gerrard est l'icône de tout le peuple Red, mais pas seulement, puisque tous les spécialistes sont unanimes pour dire qu'il fait partie de la caste fermée des footballeurs qui n'ont presque pas de défaut. Le seul reproche qu'on pourrait lui faire, c'est peut-être parfois son excès d'engagement, mais qui ne fait pas de lui un joueur violent.
La carrière
Fan des Reds depuis la naissance, il a accompli un premier rêve en intégrant son centre de formation : la Liverpool Youth Academy. À 18 ans, il fait son apparition dans le championnat anglais contre Blackburn. Capitaine légitime de l'équipe depuis l'été 2003, il est l'idole du stade d'Anfield Road.
En 2005, Chelsea lui fait un pont d'or pour un transfert, mais il refuse et témoigne une nouvelle fois son amour pour Liverpool. Un club qu'il ne quittera sans doute jamais (contrat actuel jusqu'en 2012, à 175. 000 euros la semaine ), et avec lequel il amasse les récompenses : vainqueur de la C3 et de la Super Coupe d'Europe en 2001 ; vainqueur de la Coupe d'Angleterre en 2001 ; vainqueur de la Coupe de la Ligue en 2001, 2003 ; vainqueur de la C1 en 2005
La personnalité et le rayonnement
Les Milanais peuvent le confirmer. C'est lui qui, un soir de mai 2005, avait sonné la révolte face aux Lombards pour offrir à son club le cinquième trophée suprême de son histoire. Menés 0-3 par les Rossoneri à la mi-temps de la finale de la Ligue des champions, sa réduction du score à 1-3, avait permis à son équipe de revenir dans le match, et l'emporter à la séance de tirs au but.
Personne ne symbolise mieux que lui le retour des Reds sur le toit de l'Europe. Mais en ce début de saison, Liverpool à son image, est loin de réitérer en Angleterre et en Europe ses dernières performances. Et c'est justement cette baisse de régime, conjuguée aux difficultés de la sélection anglaise dans les qualifications pour l'Euro 2008 (en ballottage défavorable dans le groupe E) qui pourrait le priver du trophée.
Andréa Pirlo : Le métronome technique
L'ensemble des performances individuelles et collectives (palmarès) pendant l'année civile
Vainqueur de la Ligue des Champions et de la Supercoupe d'Europe 2007 avec le Milan AC
La classe du joueur (talent + fair-play)
« C'est le métronome technique. Si Pirlo va, tout va », c'est le président de l'UEFA, Michel Platini, qui le confiait à la veille de la finale du Mondial 2006, entre l'Italie et La France. Rares sont les joueurs au monde, à pouvoir se vanter de bénéficier des compliments du boss du football européen. Andrea Pirlo, fait donc partie des rares élus.
Si Michel Platini le pense, c'est qu'au Milan AC, on imagine mal la vie sans le coup d'oeil et la vista de l'artiste. C'est aussi simple que cela : sans lui, le club lombard n'est plus le même. Milan vit et respire par Pirlo.
En sélection, il a été la cheville ouvrière du succès au Mondial 2006. En club, il a également été décisif dans la conquête de la C1 la saison passée. Certes, il n'est pas la seule étoile du club, à ses côtés le génial Kaka, et l'inusable Seedoorf partagent les tâches, mais c'est lui qui met de la lumière au jeu, et permet à ses partenaires de briller.
Principale qualité du natif de Brescia, la passe. L'espace dans lequel une balle de tennis ne pourrait passer, Pirlo vous fait glisser un ballon. À l'heure où le football devient un sport où les qualités athlétiques des sprinters ou encore la puissance des flankers de Rugby sont requises, Pirlo rassure les puristes, sur le fait que la discipline reste un art, et que les artistes y ont encore leur place.
Dans la lignée de Fernando Redondo, il a apporté sa propre révolution au jeu, celle du positionnement du meneur de jeu, placé devant la défense, et pas systématiquement derrière les attaquants, où il était livré en pâture aux défensifs, qui lui faisaient du marquage individuel.
En plus d'avoir toutes les qualités traditionnelles d'un meneur de jeu, coup d'oeil, précision "chirurgicale" de la passe, les coups de pieds arrêtés sont désormais estampillés en son nom. Non-pas des trajectoires sinusoïdales à la Juninho, mais des courbes toujours régulières, mais qui laissent les gardiens pantois.
Carrière
A 16 ans à peine, Pirlo faisait ses débuts en professionnel dans son club formateur Brescia, au poste de jeu. Mais devant les exigences athlétiques du poste, qui contrastent avec ses qualités naturelles, le jeune surdoué mettra du temps avant de s'imposer en club. De la Reggina, à l'Inter de Milan, Pirlo ne convaincra pas. Même au Milan AC où il est transféré au début de la saison 2001-2002, il connaîtra des débuts difficiles, jusqu' à l'ingénieuse idée de son repositionnement devant la défense.
Pirlo, n'est pas celui qui a inventé le positionnement en numéro 6 du meneur de jeu, puisqu'avant lui Pepe Guardiola le faisait avec Barcelone, mais lui, il y a apporté la grâce et la mesure. Si le football italien actuel connaît une mutation certaine dans son approche philosophique, c'est que le professeur Pirlo a fait des émules.
La seule ombre au tableau pour “la fée clochette”, par rapport au Ballon d'or 2007, est le début poussif du Milan dans le Calcio, et la présence d'un rival de grande taille au sein de sa propre équipe : Ricardo Kaka.
La personnalité et le rayonnement
Un footballeur hors pair que les nombreux compliments venus du monde entier n'émeuvent pas de façon ostentatoire. Quelles que soient les circonstances, l'homme reste discret, ne parle pas, ne sourit pas, mais le flegme de sa discrète personnalité reste dans le cadre privé. Sur un terrain de football, il ne peut passer inaperçu, quand bien même il le voudrait.
Pirlo force le respect, même ses adversaires courbent l'échine devant le phénomène. Alors que le Real Madrid devait se déplacer à Rome, pour y défier la Lazio dans le cadre de la deuxième journée de la première phase de la Ligue des Champions, interrogé par la presse ibérique sur les joueurs de l'autre camp qu'il aimerait voir sous le maillot madrilène, Raul a joué le contrepied : « À la Lazio de Rome, il n'y a pas de grosses individualités comme au temps des Crespo et Nedved. Moi, en Italie, je trouve qu'Andrea Pirlo serait un super joueur pour le Real Madrid ».
Dans le face à face des playmakers Gerrard-Pirlo, avantage au Milanais, qui a remporté la Ligue des Champions. Il aurait fallu le créer s'il n'avait pas existé, car Pirlo est une pièce unique dans le monde du football, fait de “copier/coller.”
Jeudi prochain le face à face Ballon d'Or 2007, donnera lieu au duel des “fantasista” : Kaka / Totti.
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