Série A

L’OL, Botafogo et John Textor se tirent la bourre pour savoir qui doit payer qui

Par André Martins
2 min.
John Textor, président et actionnaire de l'Olympique Lyonnais @Maxppp

Tout le monde réclame de l’argent à tout le monde. Le conflit entre John Textor et ses ex-associés d’Eagle Football Holdings porte sur les prêts internes entre les clubs du réseau multi-clubs dirigé par l’homme d’affaires américain. Avant leur rupture, Textor considérait la gestion centralisée des finances comme vitale. Désormais, il réclame, via Botafogo, le remboursement des fonds prêtés à l’OL et à Eagle. Ses anciens partenaires, qui contrôlent actuellement Eagle, affirment que Botafogo a également bénéficié d’avances similaires et demandent un audit comptable complet pour clarifier la situation financière du groupe. Dans le procès intenté par la SAF Botafogo pour récupérer une dette de 23 millions d’euros (environ 152 millions de réaux), Eagle compte se défendre en soulignant le rôle ambigu de John Textor. Ce dernier a signé les accords de prêt à la fois en tant que représentant du débiteur (Eagle) et du créancier (SAF Botafogo), s’octroyant ainsi des fonds à lui-même. Ces opérations, dénoncées comme des conflits d’intérêts, auraient été répétées plusieurs fois ces trois dernières années pour servir ses intérêts dans ses clubs.

La suite après cette publicité

Côté Botafogo, les conséquences financières sont déjà visibles. Selon O Globo, le club brésilien a utilisé des recettes importantes - abonnements annuels, sponsoring VBet et primes de la Coupe du monde des clubs - pour payer Lyon, fragilisant ses finances au point de ne pouvoir tenir que trois mois sans avancer ses recettes de 2026. Dans un communiqué lundi, la SAF Botafogo explique que «les mesures adoptées par les organismes de régulation en France ont compromis le fonctionnement du système de trésorerie unique entre les clubs de la "famille Eagle", entraînant l’interruption des accords de mutualisation de trésorerie qui étaient bénéfiques à toutes les parties. Dans ce contexte, il est devenu nécessaire de formaliser, par voie juridique, que le déséquilibre financier actuel entre les entités justifie le remboursement à la SAF Botafogo des sommes précédemment prêtées.»

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier