Ligue 1

OL : la sortie très osée de Paulo Fonseca sur sa lourde sanction

Attendu devant les médias dans quelques instants, le coach des Gones s’est exprimé pour le quotidien Record. L’occasion pour lui de réaffirmer qu’il n’a pas compris la sévérité de sa sanction.

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Le coup de sang de Paulo Fonseca contre Benoît Millot @Maxppp

Paulo Fonseca entrevoit le bout du tunnel. Le 2 mars 2025, l’entraîneur de l’Olympique Lyonnais pétait un câble. Agacé par les décisions arbitrales, le Portugais a perdu son sang-froid en allant faire un être contre tête avec l’arbitre du match OL-Brest, M. Millot. Un geste insensé qui lui a valu d’être interdit de toutes fonctions officielles et d’accès au banc de touche, aux vestiaires des joueurs et des officiels, au terrain, au tunnel et à l’ensemble des couloirs menant à ces zones en Ligue 1 jusqu’au 30 novembre 2025. Aujourd’hui, Fonseca doit encore patienter pendant un peu plus d’un mois pour retrouver le banc de touche, mais il est à nouveau tortillé à accéder au vestiaire avant, à la mi-temps et après les matches.

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Un soulagement pour le Lusitanien. «Surtout une grande satisfaction d’être à nouveau avec l’équipe dans les moments importants. Ce furent évidemment des moments très difficiles, je pense que c’était une sanction excessive et injuste. Maintenant, je pense que nous nous sommes très bien adaptés à cette situation. L’équipe technique a également joué un rôle essentiel, mais on ne se souvient pas d’une sanction comme celle-ci dans le football récent. Et cela a été difficile au début. Ne pas avoir de contact avec l’équipe dans les vestiaires, surtout, a été extrêmement difficile. Maintenant, je peux évidemment faire l’essentiel, c’est-à-dire être dans les vestiaires, pouvoir parler aux joueurs. Il ne me reste plus qu’à revenir sur le banc. J’ai assisté aux compétitions européennes, mais je vais devoir attendre encore un peu», a-t-il confié dans un entretien accordé à Record.

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«Des politiciens ont également été impliqués»

Bientôt de retour sur les terrains, le coach rhodanien n’a pas pour autant accepté sa sanction. Selon lui, les instances dirigeantes du football français ont voulu faire de lui un exemple. «Je pense qu’il faut replacer les choses dans leur contexte. Dans les semaines qui ont précédé ma sanction, le président de Marseille avait été sanctionné pour avoir accusé la ligue de corruption. Le week-end précédant le match, il y a eu une agression sur un arbitre dans les quartiers. Et, au fond, je pense qu’ils ont voulu faire de mon cas un exemple pour le football français à ce moment-là. Je pense que je dois payer pour ce que j’ai fait, pas pour servir d’exemple. Et c’est de là que vient cette injustice. Ce n’était pas seulement une décision sportive, mais aussi une décision politique, puisque des politiciens ont également été impliqués. La ministre des Sports a été l’une des personnes impliquées et il y a eu une très forte pression politique pour que cela serve d’exemple».

Car pour Fonseca, son geste envers l’arbitre n’était pas grave… «Non, pas du tout. En fait, ce qui s’est passé, c’est que j’ai crié au visage d’un arbitre, il n’y a pas eu d’agression ni de tentative d’agression. Ce genre de choses arrive tout le temps dans le football. Quelques semaines plus tard, j’ai vu un exemple d’un joueur au Portugal qui a fait la même chose et qui n’a pas été sanctionné. Jürgen Klopp lui-même a admis lors d’une interview que s’il avait été à ma place, il aurait probablement été banni, car cela lui arrivait souvent. Je pense que c’était extrêmement excessif. (…) J’étais pleinement convaincu que j’allais être suspendu pour quelques matchs, mais pas pour une sanction de cette ampleur». Chacun se fera son opinion.

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