Ligue des Champions

Tout le PSG s’incline devant son héros Gianluigi Donnarumma !

Renversé sur la pelouse d’Aston Villa (2-3), mardi soir, le Paris Saint-Germain est passé tout proche d’une nouvelle soirée cauchemardesque sur la scène européenne mais sera finalement bel et bien présent dans le dernier carré de la Ligue des Champions après sa victoire (3-1) au match aller. Héroïque sur sa ligne, Gianluigi Donnarumma aura globalement sauvé les siens d’un naufrage historique.

Par Josué Cassé
4 min.
Gianluigi Donnarumma affiche sa joie avec le PSG. @Maxppp

Le Paris Saint-Germain a longtemps cru revivre cette soirée du 8 mars 2017. Celle où le FC Barcelone, porté par un grand Neymar, avait écrit l’une des plus belles pages de l’histoire de la Ligue des Champions en terrassant le club de la capitale (6-1) malgré une lourde défaite à l’aller (0-4). Celle où les Culers avaient finalement démocratisé le terme remontada en renversant la bande d’Unai Emery au terme d’un scénario fou. Alors, ce mardi soir, au moment de retrouver son ancien club, le technicien espagnol - battu (1-3) au Parc des Princes la semaine passée - s’est forcément mis à rêver d’un tel scénario. Cette fois-ci en sa faveur. Ambitieux et prêt à renverser des montagnes dans un Villa Park survolté, l’ex-coach d’Arsenal et de Villarreal a pourtant rapidement vu son plan exploser en plein vol.

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Douchés par deux contres éclairs et deux buts signés Achraf Hakimi et Nuno Mendes (11e, 27e), Emery s’attendait alors très certainement à vivre une nouvelle déception. C’était sans compter sur la persévérance de ses ouailles et la (très très) grande fragilité parisienne. Plombé par un Vitinha très en deçà de ses standards, un Nuno Mendes buteur mais globalement très fragile ou encore un Willian Pacho symbolisant les difficultés rencontrées par la charnière centrale, le PSG a finalement failli être emporté par la tempête. Youri Tielemans, juste avant la pause, puis John McGinn et Ezri Konsa en l’espace de deux minutes faisaient ainsi tanguer le navire parisien.

Une nouvelle masterclass après Liverpool

Pour stopper l’hémorragie, Paris - qui venait de dilapider presque l’intégralité de sa confortable avance (5-1 sur la double confrontation après 27 minutes, 5-4 à la 57e) - cherchait alors son sauveur et Gianluigi Donnarumma est apparu. Déjà décisif à 2-2 en repoussant d’une magnifique claquette la puissante frappe de Rashford (57e), juste avant le troisième but d’Aston Villa, le dernier rempart italien sortait ensuite le très grand jeu en s’offrant un arrêt réflexe pour détourner une tête à bout portant de Youri Tielemans (60e) avant de remporter son face à face avec un certain… Marco Asensio, rentré quelques minutes plus tôt. Autant d’arrêts décisifs - cinq au total - permettant finalement au PSG de préserver l’essentiel et de soulager tout un club.

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«Les équipes championnes ont toujours des sauvetages de gardiens quand il faut. Il prend de plus en plus de la valeur dans le but. On a vraiment besoin d’un grand gardien, il montre sa valeur», notait ainsi Marquinhos au micro de Canal +. Déjà héroïque lors du huitième de finale retour contre Liverpool, avec notamment deux arrêts lors de la séance de tirs au but à Anfield, le natif de Castellammare di Stabia a donc une nouvelle fois répondu présent, et ce malgré les nombreuses critiques émises à son sujet au cours des derniers mois. «On sait le gardien qu’on a. Il l’a montré ce soir. Beaucoup de gens doutent de lui, mais nous on n’a jamais douté de lui. C’est l’un des meilleurs gardiens du monde, on est content qu’il soit au PSG. On espère qu’il restera longtemps avec nous», se réjouissait d’ailleurs Achraf Hakimi.

«Comme le reste de l’équipe : Sen - sa - tio - nnel (en français)», s’emportait, de son côté, Luis Enrique au moment de juger le match de son gardien en conférence de presse. Crédité d’un 8 par la rédaction FM et logiquement élu homme du match, l’international transalpin (72 sélections), également salué par son coéquipier Khvicha Kvaratskhelia en zone mixte, a finalement mis tout le monde d’accord et même ses plus fidèles détracteurs… «II a quand même lui aussi fait partie de la bande des losers à être défaillants dans les grands moments. Ce soir, le fait qu’il soit à ce point solide et affiche cette solidité, c’est un message plutôt positif. Tu peux compter sur lui», reconnaissait en ce sens l’éditorialiste Daniel Riolo dans l’After Foot. Passé tout proche de la catastrophe industrielle, le PSG peut, en effet, dire un grand merci à son dernier rempart ou plutôt : grazie mille Gigio.

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