Le retour rêvé d’Ángel Di María à Rosario Central
Après près de vingt ans passés sur le Vieux Continent, Ángel Di María a décidé de faire son retour en Argentine, et plus précisément à Rosario Central, son club formateur. Le joueur espère désormais décrocher un dernier trophée avant de raccrocher les crampons.

Le moment tant attendu est enfin arrivé pour les supporters de Rosario Central. Dix-huit ans après avoir quitté son club formateur, Ángel Di María a été officiellement présenté dans le Hall Centenario, sous les applaudissements et les larmes. Devant la presse et les fans, l’ailier argentin n’a pas caché son émotion : « c’est plus que tout ce que j’ai fait. Revenir à la maison, vivre à Rosario et porter le maillot de Central, c’est très spécial », a-t-il déclaré, submergé par l’émotion. « Mieux vaut un ballon, c’est beaucoup plus facile », a-t-il soufflé en souriant timidement, à son arrivée pour sa première conférence de presse avec son nouveau club, lundi 7 juillet.
Celui qui avait lancé sa carrière professionnelle en 2005 à Rosario Central boucle enfin la boucle. Parti en Europe dès 2007 pour rejoindre Benfica, Ángel Di María a ensuite construit l’un des plus beaux palmarès du football argentin moderne : Ligue des champions avec le Real Madrid, titres nationaux avec Manchester United, le Paris Saint-Germain et la Juventus. En 2023, après une première parenthèse européenne longue de 16 ans, il avait retrouvé Benfica, où il a disputé 92 matchs et inscrit 36 buts en deux saisons (2023 à 2025). Mais c’est finalement à Rosario, son club de cœur, qu’il a choisi de revenir à 36 ans, pour écrire le dernier chapitre d’une carrière hors norme.
Les conseils de Lionel Messi
Le retour de Di María à Rosario n’a pas laissé indifférent Lionel Messi, son ami et coéquipier de toujours en sélection. Le numéro 10 lui a adressé un message touchant dans les jours précédant son retour : « Leo m’a écrit récemment. Il a attendu un peu car mon téléphone explosait, mais il m’a félicité, m’a souhaité bonne chance et m’a dit qu’il était heureux que je puisse réaliser mon rêve », a raconté l’attaquant. « Di María est revenu à Rosario Central pour prendre sa retraite sous les couleurs qu’il aime. Lors de son premier contact avec le public, il a prouvé qu’il était le même joueur que celui qui était parti tenter sa chance en Europe il y a 18 ans. Il a franchi un nouveau mur, mais il lui reste encore des rêves à réaliser », écrit, à son tour, le quotidien argentin La Nación, soulignant l’intensité du moment. Mais le champion du monde le sait : l’aventure ne sera pas de tout repos. « Il doit maintenant se préparer à une réalité différente de celle qu’il a vécue en Europe, et même de l’expérience qu’il a eue en jouant avec l’équipe nationale en Argentine », poursuit La Nación.
Conscient des attentes et de la ferveur du football argentin, Di María a lui-même reconnu, en conférence de presse, que l’accueil ne serait pas toujours chaleureux : « Boca me l’a déjà fait sentir lors de la Coupe du monde des clubs », a-t-il glissé avec humour. Di María est en effet conscient des défis qui l’attendent dans le football argentin, bien plus rude que l’Europe ou même l’équipe nationale : « Je sais comment c’est joué, comment c’est vécu ici. Porter le maillot de Central, ce n’est pas anodin. Aujourd’hui, je ne porte plus celui de l’Argentine et je sais que je ne serai pas bien reçu partout », a-t-il confié avec lucidité. Il a notamment plaisanté sur les sifflets reçus par Boca en Coupe du monde des clubs.
Un dernier tango à Rosario
Rosario Central, premier du tournoi d’ouverture, vise désormais plus haut avec le retour de son enfant prodigue. Di María est pleinement engagé, comme il l’a confirmé : « Nous parlons avec Holan (actuel entraîneur du Rosario Central, NDLR) depuis un mois. Mon rêve est d’être champion. Central vous pousse toujours au maximum. Nous n’avons que le championnat devant nous et on va tout donner ». Pour le journal La Nación, l’attaquant est « revenu à Rosario Central pour prendre sa retraite sous les couleurs qu’il aime ». Mais avant cela, il lui reste un dernier mur à franchir : offrir un titre à tout un peuple.
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