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Coupe du Monde 2022 : Roberto Martinez vide son sac sur la Belgique

Après le fiasco vécu par la Belgique lors de la Coupe du Monde au Qatar, Roberto Martinez a démissionné de son poste de sélectionneur. L'Espagnol est revenu sur cet échec et sur les tensions au sein du vestiaire des Diables Rouges.

Par Dahbia Hattabi
4 min.
Roberto Martinez, pas content sur son banc @Maxppp

Les Belges ont encore le seum. Mais contrairement à la Coupe du Monde en Russie où ils n'avaient pas digéré d'être éliminés par la France, les Diables Rouges enragent cette fois-ci suite à leur Mondial raté. Au Qatar, la sélection belge a vécu des moments très difficiles sur le terrain, avec une élimination en phase de poules, comme en dehors, puisque des tensions ont pollué la vie de groupe et le vestiaire. Ainsi, on a appris qu'une altercation aurait eu lieu entre Jan Vertonghen et le duo Kevin De Bruyne-Eden Hazard. Ce dernier avait toutefois démenti. D'autres éléments n'entretiendraient pas non plus de bonnes relations (Courtois et De Bruyne, Lukaku et Batshuayi notamment).

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Martinez évoque le fiasco au Mondial

La mauvaise ambiance était donc au rendez-vous au sein du vestiaire. Ce que le sélectionneur Roberto Martinez avait reconnu durant le tournoi. «Oui, il y a des tensions dans le groupe. C'est naturel. Les joueurs évoluent ensemble depuis très longtemps. C'est comme dans une famille. Si vous n'avez pas de tension ou de désaccord dans une famille, c'est parce que vous n'avez pas d'émotions». Des émotions, il y en a également eu au moment des adieux de l'Espagnol aux Belges. Après l'élimination du Plat Pays, l'ancien coach d'Everton a réuni ses joueurs pour leur annoncer son départ après des années de bons et loyaux services. Plusieurs joueurs ont été émus aux larmes.

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Quinze jours après, Roberto Martinez est longuement revenu sur le Mondial au cours d'un entretien à la Cadena SER. Et il a légèrement changé de discours. «La mauvaise ambiance ? C'est totalement faux. C'est un groupe très fort et engagé. Une fausse information est venue d'un média français qui a expliqué qu'il y avait eu une bagarre alors que ce n'était pas vrai. Ce qui a été amplifié après la défaite face au Maroc». Puis, il a évoqué la méforme de ses anciens joueurs. «Lorsque nous avons joué le match au Koweït face à l'Egypte, nous avons réalisé que nous n'étions pas préparés. Il n'y avait que nous contre la Croatie, mais c'était trop tard».

Avant même le coup d'envoi du Mondial, Roberto Martinez avait donc senti que ses troupes ne seraient pas au top niveau. Également questionné par la RTBF, il a précisé : «c'était le moment le plus douloureux en tant que sélectionneur national. Lors des deux précédents tournois majeurs, nous avons remporté tous les matches de la phase de groupe. Au Qatar, nous nous sommes donc retrouvés dans une nouvelle situation. Lors de ces deux premiers matchs, nous n'avons pas atteint notre niveau normal. Lors du troisième match contre la Croatie, nous avons bien joué, mais le ballon ne rentrait pas». Il a aussi pesté contre le calendrier.

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L'épineux cas Hazard

«J'en étais convaincu avant et cela s'est rapidement confirmé. Il n'y avait pratiquement pas de temps pour la préparation et des matches de préparation. Le Danemark et l'Allemagne ont été éliminés rapidement, même l'Argentine a perdu son match d'ouverture contre l'Arabie Saoudite. La tactique n'a pas été la seule à jouer un rôle au Qatar. Le Maroc et l'Argentine ont profité du climat chaud et d'un nombre énorme de supporters. Ils jouaient des matches à domicile». Enfin, le technicien ibérique, qui a été critiqué pour ses choix, s'est expliqué concernant le fait d'avoir titularisé Eden Hazard lors de certaines rencontres. Ce alors que le capitaine des Diables Rouges était dans le dur en club.

«Je sais à quel point ces deux dernières années ont été difficiles pour Eden en tant que footballeur en club. Il a eu trop de temps pour réfléchir, il a été très dur, il s'est engagé à 100%, il veut réussir dans son club. Ce n'est pas facile car il y a toujours ce bruit, ce doute d'un joueur qui ne joue pas tous les week-ends. Pour nous, il n'y a pas eu de débat pour savoir s'il devait faire partie de l'équipe nationale ou non». Jusqu'au bout, Roberto Martinez a donc soutenu la star belge, qui a pris sa retraite internationale. En quête d'un nouveau challenge de son côté, le coach espagnol, lui, a donc voulu tourner la page une bonne fois pour toute, même si ce mauvais Mondial lui reste visiblement en travers de la gorge.

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