Le Stade Rennais a déjà tranché pour Habib Beye
Cet hiver, le Stade Rennais a adopté le style Habib Beye. Et pour le moment, ça lui sied à merveille.

Nouveau look pour une nouvelle vie. Depuis le 31 janvier, Habib Beye a enfilé le costume d’entraîneur du Stade Rennais FC. Une tenue qui va comme un gant au technicien de 47 ans, qui a longtemps attendu avant de trouver chaussure à son pied. Après avoir connu un très joli succès avec le Red Star en National, Beye a dû patienter avant de trouver le projet taillé sur mesure qui répondrait à tous ses désirs et ses attentes. Et ce sont les pensionnaires du Roazhon Park qui lui ont offert l’opportunité qu’il attendait depuis longtemps. Après l’échec de Jorge Sampaoli, qui était déjà venu remplacer Julien Stéphan, les Bretons ont été séduits par le style et les ambitions de Beye.
Ils ont très vite annoncé sa signature après avoir bouclé la partie négociation. « Habib Beye rejoint le Stade Rennais F.C. jusqu’à la fin de la saison avec des conditions prédéfinies pour une prolongation d’une saison. Il prendra en charge l’entraînement de vendredi, avec comme première mission de recréer une dynamique sportive positive. Le club lui adresse toute sa confiance, convaincu qu’il saura exploiter le plein potentiel de son effectif», pouvait-on lire sur le communiqué de presse annonçant son arrivée.
Un costume d’entraîneur de L1 qu’il porte bien
Dans la foulée, Beye s’était présenté face à la presse, qui attendait comme tout le monde de le voir à l’œuvre dans l’élite. Et le Sénégalais en était parfaitement conscient. «Je me suis construit pour aller au très haut niveau, c’est le cas de Rennes. J’ai travaillé dans un club en difficulté. Je dois montrer mes capacités et mes compétences à diriger un club comme le Stade Rennais, j’en suis convaincu. Le rôle de consultant n’a pas d’impact sur ce choix et sur la position où je me trouve. (…) Je me suis construit dans l’humilité même si les gens disent que j’ai un ego mais je suis allé en National chez le 15e. J’ai mis les mains dans le cambouis.» Après avoir enfilé son bleu de travail, Habib Beye a aussi mis les mains dans la machine rennaise.
Il faut dire qu’à son arrivée, l’écurie française pointait à la 16e place du classement de la Ligue 1 et était donc barragiste. Un peu plus de deux mois plus tard, le travail de Beye et de son staff a permis d’inverser petit à petit la spirale négative dans laquelle était le SRFC. Le bilan est même plutôt positif d’un point de vue comptable puisque les Bretons sont remontés à la 12e place du classement (32 points, 15 points pris sur 24 possibles avec Beye). Sur les 8 matches dirigés par le nouveau coach, les Rennais en ont gagné 5 (Strasbourg, ASSE, Reims, MHSC et Angers) et ils ont perdu les 3 autres. Mais on peut noter que c’était face à de redoutables adversaires (LOSC, PSG et Lens).
Le SRFC à la mode Habib Beye
Au-delà des chiffres, le technicien sénégalais pose doucement mais sûrement sa patte sur un groupe qui a connu des difficultés cette saison. La mission n’était pas simple, mais Beye l’a acceptée. Et il travaille comme un forcené pour y arriver. Il arrive très tôt le matin au centre d’entraînement et il est l’un des derniers à repartir dans la soirée avec les deux adjoints qu’il a fait venir nous a-t-on fait savoir à Rennes. Très impliqué, le coach, qui n’a pas encore eu le temps de chercher une demeure et qui vit à l’hôtel pour le moment, travaille très dur pour tenter de trouver des solutions et comprendre pourquoi ça n’avait pas fonctionné au club avant son arrivée.
Il ne veut rien laisser au hasard et se montre très pointilleux, soucieux du moindre détail. Il essaye d’apporter son exigence et sa rigueur, tout en essayant de mettre en place un système et un style de jeu dans lequel ses joueurs peuvent se plaire et s’épanouir pour en tirer le meilleur et permettre au SRFC de finir le plus haut possible. Pour lui, voir Rennes jouer le maintien est une anomalie qu’il veut corriger au plus vite. Il veut voir son équipe finir le plus haut possible. Sans pression puisqu’il y est hermétique, mais avec conviction et ambition, il avance pas à pas, match après match. Sur les premières sorties, une certaine force collective a d’ailleurs commencé à se dégager de son équipe.
Rennes est conquis par son style
Mais il reste encore du travail, notamment en ce qui concerne la solidité défensive, l’agressivité ou l’aspect offensif comme l’ont montré les récentes défaites. Beye l’a d’ailleurs reconnu. «C’est la marge de progression de cette équipe. Sur les temps forts, on doit être capables de valider. Face à Lens, on doit rentrer à la mi-temps avec au moins un but d’avance. Par moments, on est lents, on manque de percussion, de vitesse, de poids. Il faut qu’on travaille, avec les joueurs qu’on a aujourd’hui.» Ce sera le cas jusqu’à la fin de la saison. Une fin d’exercice qui déterminera l’avenir du coach qui possède une option pour prolonger son contrat d’une année automatiquement en cas de maintien comme expliqué par nos soins au moment de son arrivée.
Sauf catastrophe, Beye devrait réussir sa mission. Et le SRFC, qui est très content de son entraîneur, en est absolument convaincu. D’ailleurs, le club se projette déjà avec lui la saison prochaine et lui a demandé de réfléchir au prochain mercato et au visage de l’équipe en 2025-26 nous a-t-on fait savoir en Bretagne. Une volonté qui est commune puisque l’entraîneur souhaite lui aussi continuer ce qu’il a commencé à Rennes. Il sent très bien là-bas et veut y rester. L’union entre Rennes et Beye, qui fait taire pour le moment tous ceux qui l’avaient critiqué quand il attendait un banc en L1; est bien partie pour durer. Le nouvel homme fort du SRFC, qui devrait être rejoint d’ici peu par Loïc Désiré (au poste de directeur sportif) et Laurent Bessière (au poste de directeur de la performance), aura l’occasion de continuer sur sa lancée dimanche à domicile face à l’AJ Auxerre.
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