Monaco - Benfica : les notes du match
Ce mercredi soir, l’AS Monaco a perdu la première manche des barrages de C1 face à Benfica (0-1). Voici les notes du match.

Après la confrontation franco-française d’hier soir entre le Stade Brestois et le Paris Saint-Germain (0-3), une autre équipe de Ligue 1 disputait son match aller des barrages de la Ligue des champions. Monaco recevait Benfica avec la ferme intention de gagner, mais surtout de se venger du match du 27 novembre 2024. Ce jour-là, les Aguias s’étaient imposées 3-2 au terme d’un match marqué par plusieurs injustices arbitrales pour l’ASM. Pour effacer ce mauvais souvenir, Adi Hütter avait choisi d’aligner un onze de départ où figuraient deux recrues hivernales : Al-Musrati et Biereth.
Fâchés avec l’arbitre en novembre, les Monégasques ont cru que leurs problèmes avec l’homme en noir n’étaient pas terminés quand Embolo a réclamé, en vain, un penalty dès la deuxième minute de jeu pour une faute de Carreras. Trois minutes plus tard, le latéral espagnol signait la première alerte du match avec une frappe croisée frôlant le poteau gauche de Majecki (5e). Le deuxième avertissement arrivera peu de temps après pour les Asémistes après une boulette technique de Kehrer dont n’ont pas su profiter Pavlidis et Aursnes, alors que les deux joueurs de Benfica partaient en contre, à deux contre un (8e). Une minute après, Akliouche répondait en obligeant Trubin à la parade (9e). Et puis c’est tout. Après ces premières minutes animées, les deux équipes nous ont surtout offert un spectacle soporifique.
Trois absents de taille pour le retour
Peu d’occasions au menu, pas mal de déchets techniques, notamment au niveau des passes : le bilan était bien maigre. À Monaco, Biereth a passé une première période très compliquée puisqu’il a été le Monégasque le moins touché. Benfica n’était pas plus emballant, mais les Aguias ont su se montrer dangereux juste avant la mi-temps. Mais Majecki était là pour sauver les siens sur une frappe de Carreras (44e). Au retour des vestiaires, le match a basculé en quatre minutes. Benfica a tout d’abord infligé le premier coup dur de la partie à l’ASM en ouvrant le score. Lancé en profondeur, Pavlidis s’en est allé battre Majecki d’un piqué bien senti après avoir déposé Salisu à la course (0-1, 48e). Le deuxième coup dur a ensuite été infligé par l’arbitre.
Sur une énième faute de Carreras, Al-Musrati a été sévèrement exclu après avoir écopé d’un deuxième jaune pour avoir réclamé un carton pour Carreras. L’Espagnol, qui aurait dû être exclu en novembre dernier, a visiblement les arbitres à la bonne et s’en est encore très bien sorti. Mené au score et réduit à dix, Monaco a logiquement pris un coup de massue. À l’heure de jeu, la situation aurait pu empirer si l’arbitre avait accordé un penalty pour une main de Kehrer sur une frappe de Pavlidis. Deux minutes après, le Grec était tout près du doublé, mais le portier asémiste veillait au grain (61e). Benfica a dominé la fin de la rencontre, sans arriver à faire le break. Mais ça a suffi pour l’emporter 1-0. À noter qu’en plus d’Al-Musrati, Vanderson et Zakaria ne seront pas du déplacement à Lisbonne la semaine prochaine après avoir été avertis. Idem côté portugais pour Angel Di Maria. Entré à la 67e minute l’Argentin est sorti sur blessure 18 minutes plus tard en se tenant les ischiojambiers.
- l’homme du match : Pavlidis (6,5) : c’est ce que l’on appelle un buteur redoutable. Auteur d’un triplé contre le Barça lors de cette saison de C1, l’attaquant grec était la menace offensive de son équipe. S’il n’a pas eu vraiment de ballons à jouer dans un premier temps, il n’en a fallu qu’un pour trouver la faille. Au duel avec Salisu, il a pris le meilleur non sans mal avant d’ajuster d’un sublime piqué Majecki. Le but de la victoire. Il manque le but du break un peu plus tard sur un centre venu de la gauche. Remplacé par Belotti à la 78e.
MONACO
- Majecki (4,5) : peu sollicité en première mi-temps, il est cependant resté concentré sur une frappe de Carreras juste avant le retour au vestiaire, captant avec autorité le ballon (44e). En partie coupable sur l’ouverture du score, il ne sort pas devant Pavlidis, laissant tout le loisir à l’attaquant grec de placer son ballon piqué (49e). Il aurait pu faire mieux.
- Vanderson (5) : très peu utilisé en attaque en première mi-temps, il s’est distingué par plusieurs belles passes cassant le milieu de terrain, comme cette passe vers Akliouche qui a mené à une occasion de Zakaria (20e). En seconde période, il est monté plus souvent sur les rares sorties de balles monégasques, très paradoxal au vu de la situation monégasque, réduits à 10. Le brésilien a même perdu un ballon très dangereux à l’entrée de sa surface en fin de rencontre (82e), qui aurait pu offrir une nouvelle opportunité à Zeki Amdouni, entré en cours de rencontre.
- Salisu (4) : en vue dès le coup d’envoi, il a éteint l’incendie plusieurs fois en première mi-temps face à Pavlidis ou Aursnes. En fin de premier acte, il s’est montré solide sur la succession de coups de pied arrêtés de Benfica. Au retour des vestiaires, il est pris dans son dos par Pavlidis, et n’arrive pas à gêner le Grec au duel, qui ouvre froidement le score (49e). Une erreur qui l’a complètement sorti de son match, puisqu’il a mis Monaco en danger quelques minutes plus tard sur deux situations ou il sort au pressing à contretemps, libérant des espaces dans son dos dont ont profité Aursnes (58e) et Pavlidis (62e).
- Kehrer (5) : l’international allemand a eu du mal à rentrer dans son match, avec plusieurs pertes de balles dangereuses qui auraient pu offrir des occasions aux Portugais. Petit à petit, il s’est mis la tête à l’endroit, et a pris la mesure de ses vis-à-vis Pavlidis et Kökcu, avec notamment un retour exceptionnel sur l’international turc. Globalement très peu de chose à imputer à l’allemand, qui a fait un match propre dans son rôle de sentinelle.
- Diatta (5,5) : souvent trouvé en dédoublement en attaque, il a rarement su que faire de bien avec le ballon, multipliant les mauvais centres et les combinaisons imprécises avec Golovin. Dans les duels, il n’a cependant pas rechigné et a bien contenu Schjelderup, l’obligeant souvent à dézoner pour se montrer dangereux. En seconde période, il s’est éteint peu à peu au même titre que ses coéquipiers, subissant le fait de courir après le ballon sans jamais mettre le pied dessus.
- Akliouche (5) : auteur de la meilleure occasion de la première mi-temps, une belle frappe après un beau jeu à deux avec Golovin (9e), son travail avec le Russe a souvent permis à Monaco de créer le danger. L’international espoir a parfois voulu trop en faire dans des situations compliquées, comme sur une perte de balle au milieu de terrain qui a donné une très bonne opportunité à Schjelderup (66e). Remplacé par Eliesse Ben Seghir (68e), qui n’a eu aucune réelle opportunité de se faire remarquer.
- Al-Musrati (3,5) : une première en Ligue des Champions très difficile pour la recrue hivernale monégasque. Techniquement dans le dur, il a eu beaucoup de mal à s’exprimer à la relance, manquant beaucoup trop de passes vers l’avant. Averti pour avoir coupé une contre-attaque en attrapant Akturkoglu par le maillot (41e), il est finalement expulsé de manière très litigieuse au retour des vestiaires, après avoir contesté une décision arbitrale sans pour autant montrer de véhémence (52e).
- Zakaria (5,5) : au four et au moulin, le milieu suisse s’est beaucoup projeté pour venir en aide à ses attaquants, créant du danger soit par la course après une remise maladroite d’Embolo (20e) soit par la passe, avec un centre tendu coupé judicieusement par Trubin (27e). L’expulsion de son compère du milieu de terrain l’a obligé à se démultiplier pour contenir les montées offensives d’Aursnes et Carreras dans sa zone. Denis Zakaria s’est procuré la seule occasion de l’ASM en seconde période après l’expulsion d’Al-Musrati, une frappe trop molle qui est venu mourir dans les gants de Trubin (74e).
- Golovin (5,5) : très imprécis balle au pied en début de rencontre, il a du mal à combiner avec Krépin Diatta et a perdu énormément de ballons dans son duel face à Tomas Araujo. Au fil de la première mi-temps, il s’est montré de plus en plus remuant et a porté le danger à deux reprises, un double une-deux avec Akliouche qui a mené à la meilleure occasion du premier acte pour l’international espoir français (9e), et une frappe de loin après une remise en pivot d’Embolo, captée par Trubin (43e). Remplacé par Takumi Minamino (68e), qui n’a pu se montrer que sur une course dans le vide, ou la passe de Zakaria a fui vers la sortie de but.
- Embolo (4,5) : plus en vue dans le jeu que son compère de l’attaque, il s’est cependant fait remarquer par son déchet technique. D’abord, un vilain contrôle manqué au milieu de terrain qui a offert une belle opportunité à Benfica (5e), avant plusieurs remises très imprécises vers Golovin et Akliouche. En deuxième mi-temps, son équipe a joué très bas, donc il n’a eu que peu de ballons à se mettre sous la dent, et a beaucoup couru pour compenser défensivement dans des situations ou l’ASM était recroquevillée autour de son but.
- Biereth (4) : très inspiré sur une remise dos au but pour Embolo, ou l’ASM aurait pu bénéficier d’un penalty (3e), il a cependant traversé très difficilement le premier acte, ne recevant qu’une petite dizaine de ballons et manquant d’inspiration sur une passe en profondeur, ou il tente la remise pour Golovin plutôt que de frapper (41e). Remplacé par Soungoutou Magassa (57e) dès le début de la deuxième mi-temps, pour compenser l’expulsion d’Al-Musrati défensivement.
BENFICA
- Trubin (6) : le gardien ukrainien a rapidement chauffé les gants avec une parade exceptionnelle sur une frappe croisée d’Akliouche. Il s’est montré vigilant sur plusieurs actions où il a dû rassurer sa défense avec des parades propres. Une soirée très tranquille de sa part.
- Tomas Araujo (5) : le défenseur portugais, qui occupait le flanc droit de la défense ce soir, a combiné avec ses partenaires surtout offensivement. Il n’a pas hésité à dédoubler et proposer des solutions à ses coéquipiers. Il aurait pu se montrer plus précis par moment. Dans le secteur défensif, il a été correct mais a parfois eu tendance à se jeter. Remplacé à la 67e par Leandro Barreiro.
- Otamendi (5,5) : le capitaine de Benfica a encore livré une prestation sérieuse et aboutie. Solide dans le duel, il su faire parler son expérience notamment dans le placement. Cela lui a permis de compenser son manque de vitesse qu’ont su exploiter par moment Biereth et Akliouche. Mais pour le reste rien à signaler pour le champion du monde 2022.
- Antonio Silva (5) : comme son compère de la défense, le défenseur portugais a passé une soirée plus que tranquille. Peu inquiété en première période, il a géré les appels dans son dos plutôt tranquillement et a compensé les espaces dans le dos des latéraux. Au retour des vestiaires, en supériorité numérique, il a été très tranquille.
- Carreras (5,5) : le latéral gauche espagnol a été très offensif dans ce match une première frappe rasante en début de rencontre. C’esr surtout devant le but adverse qu’il s’est illustré puisqu’il ne passait pas loin d’ouvrir le score avant la pause. Bien servi par Pavlidis, il feintait avant de tirer du droit à bout portant. Il s’en sort bien puisqu’il aurait pu être exclu dans ce match.
- Orkun Kökçü (6) : le milieu de terrain turc a été à la baguette dans la création offensive de son équipe. Techniquement plutôt très à l’aise, il a su distribuer les ballons et renverser le jeu sur les ailiers. Un rôle important qui a fait mal à Monaco ce soir. Et même sans ballon, il n’hésite pas à aller au duel pour récupérer le cuir. Match propre de sa part.
- Florentino (5,5) : dans le coeur du jeu, le Brésilien a eu ce rôle de gratteur de ballons. Il a su le faire quand Golovin et Akliouche rentraient dans le coeur du jeu. Dans le duel, il n’a laissé que des miettes mais il a tout de même réalisé quelques interventions maladroites. Remplacé par Angel Di Maria à la 67e. L’Argentin a eu le temps de livrer quelques bons ballons avant de ressortir sur blessure. Remplacé à la 85e par Cabral.
- Aursnes (6) : le milieu de terrain norvégien a montré qu’il savait faire pas mal de choses dans cette équipe. Positionné plus haut ce soir, il a apporté offensivement mais a surtout été solide dans le secteur défensif en couvrant tout un couloir et en multipliant les aller-retour. Un match très propre de sa part.
- Schjelderup (6) : le Norvégien a alterné les périodes de bon et de moins bon. Capable de disparaitre pendant de longues minutes, il s’est montré efficace dans le un contre un quand son équipe dominait. Il a essayé d’avaler le moindre espace laissé par Vanderson dans son dos. Et avec ses petits appuis, il a su faire mal à ses adversaires. Encore plus lorsque son équipe était en supériorité numérique. Remplacé par Amdouni à la 78e
- Pavlidis (6,5) : voir ci-dessous.
- Kerem Aktürkoğlu (4,5) : l’international turc ne s’est pas du tout illustré dans cette rencontre. Si techniquement, il a montré des choses intéressantes, il est resté bien trop inconstant pour peser sur la défense monégasque. Même lorsqu’il avait des espaces, il s’est précipité ce qui n’a pas aidé les siens.
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