PSG : le lourd fardeau de Gonçalo Ramos

Par Maxime Barbaud
4 min.
Gonçalo Ramos a marqué au Vélodrome contre l'OM  @Maxppp

Remplaçant dans l’effectif du PSG, Gonçalo Ramos vit une première partie d’année 2024 florissante et efficace. Sa réussite permet d’apporter quelques certitudes à son entraineur et à la suite de son aventure au PSG où il est destiné à assurer la suite une fois le départ de Kylian Mbappé acté.

Gonçalo Ramos ne s’est pas fait que des amis au Vélodrome. Entré à la place de Kylian Mbappé peu après l’heure de jeu, le Portugais a scellé la victoire du PSG en concluant un contre emmené par Hakimi et Asensio. Sa célébration, mélange entre un pistolero qui ne manque pas sa cible, puis mains collées derrière les oreilles, lui a valu quelques jets d’objets. «Ça fait partie d’un match, les gens doivent accepter ma célébration, je ne pense pas que ce soit irrespectueux et ça fait partie du match.» On peut comprendre sa joie d’avoir marqué sur le terrain du club rival, d’autant que son année 2024 commence à devenir consistante.

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Sur les 10 buts marqués avec le PSG (+ 1 passe décisive en 31 matchs toutes compétitions confondues), 7 l’ont été depuis le 1er janvier dernier. S’il est régulièrement remplaçant dans l’esprit de Luis Enrique, son temps de jeu et sa réussite face au but sont en constante amélioration. «Les choix du coach ? Je pense que le résultat est plus important que le reste.» Même face à la presse, l’attaquant prêté par Benfica, et dont l’option d’achat a d’ores et déjà été levée (65 M€, plus 15 M€ d’éventuels bonus) en vue de la saison prochaine, fait passer le collectif avant sa situation personnelle. Un vrai joueur d’équipe, comme les aime Luis Enrique.

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En réussite en 2024

Titulaire dans 3 des 4 premiers matchs de Coupe de France, l’international lusitanien a des chances de démarrer cette demi-finale ce soir face au Stade Rennais au Parc des Princes. Cette compétition lui sourit depuis le début avec 3 réalisations. Comme depuis le début de la saison, ça se joue entre lui et Randal Kolo Muani, lui aussi en meilleure forme ces derniers temps. Celui qui est sous contrat jusqu’en 2028 revient de loin pourtant. Outre le changement d’environnement et la concurrence plus accrue à Paris qu’à Lisbonne, ses premiers mois en France ont été plombés par ce virus transformé en infection au colon dont il a été victime cet hiver.

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«J’ai passé 20 jours à saigner et à vomir, incapable de manger, et avec de très fortes fièvres. J’ai fini par aller à l’hôpital quatre ou cinq fois et j’ai été mis sous perfusion. J’ai perdu huit kilos et j’étais en pleine période d’adaptation en France, donc cette mésaventure n’a pas aidé», expliquait le joueur de 22 ans durant la dernière trêve internationale à Record. Un épisode qui l’a forcément marqué mais Ramos a fait des épreuves l’un des moteurs de sa carrière. Au Portugal, tout le monde s’accorde à dire qu’il n’est pas le plus talentueux. Il a surtout besoin de travail, de répéter encore et encore les exercices pour démontrer ses qualités sur le terrain.

Appelé à prendre la suite de CR7 en sélection, et de Mbappé au PSG

Il est de ces joueurs qui peuvent rapidement perdre confiance mais sa besogne l’emportera toujours. Il n’est pas spécialement rapide, avec ballon ou sans ballon, il n’a pas non plus un physique à faire trembler les défenses adverses, et il n’est pas un prodige technique. Il est davantage de la catégorie des buteurs racés, ceux qui transforment leurs opportunités en une ou deux touches de balle. Le Portugais ne sera sans doute jamais un candidat au Ballon d’Or en revanche, il possède un objectif unique au monde. Il a la très lourde responsabilité de prendre la place de Cristiano Ronaldo en sélection, et de Kylian Mbappé au PSG.

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Un poids si grand sur ses frêles épaules qu’il parvient à porter en partie. Durant le Mondial, il a bien fini titulaire à la place du quintuple Ballon d’Or, inscrivant au passage un triplé contre la Suisse en 8e de finale. Cette fois, il profite de la méthode de Luis Enrique, lequel n’hésite pas à se passer des services de Mbappé, argumentant qu’il faut bien préparer la saison prochaine. «Tôt ou tard, à un moment donné, nous devrons apprendre à jouer sans Kylian», répète le coach espagnol. «Je veux que mes joueurs se disent : "quand je suis titulaire, je dois en profiter". Je vais continuer à être exigeant», lâchait-il après Reims, très satisfait de l’attitude d’un Ramos buteur.

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