Robinho, Ronaldinho, Dani Alves, Antony… ces stars du Brésil qui ont fait scandale !

Par Josué Cassé
11 min.
Dani Alves, Robinho, Ronaldinho et Antony @Maxppp

Ces derniers jours, Robinho a été condamné à neuf ans de prison pour un viol collectif tandis que Dani Alves risque, de son côté, quatre ans et demi derrière les barreaux pour avoir violé une femme dans les toilettes d’une boîte de nuit. Deux nouvelles affaires qui s’ajoutent aux nombreux scandales ayant éclaté, par le passé, autour des joueurs brésiliens…

Une histoire de rythme, de mouvement, d’arabesques, de légendes… Au Brésil, le football reste aujourd’hui l’une des manifestations culturelles les plus expressives de la société, mobilisant des millions de personnes dans toutes les classes sociales. Un art désormais symbolisé par les cinq étoiles fièrement arborées sur l’emblématique tunique jaune de la formation auriverde. Pourtant, si la Seleção, cinquième du dernier classement FIFA et réputée pour son incroyable vivier de talents (Endrick, Vitor Roque, Estevao Willian, Kaio Jorge, Andrey…) fait figure de nation forte du ballon rond, de nombreux scandales viennent également écorcher le pays de la samba ces dernières années. De Ronaldinho à Dani Alves en passant par Hulk, Antony, Edmundo, Adriano ou encore Bruno Fernandes, nombreuses sont, en effet, les stars sud-américaines à susciter - à minima - la controverse… Dernier exemple en date ? Celui de Robinho.

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Robinho, condamné à 9 ans de prison pour viol !

Passé par l’AC Milan, le Real Madrid ou encore Manchester City, l’ancien international auriverde (100 sélections, 28 buts), aujourd’hui âgé de 40 ans, a été transféré ce vendredi à la prison de Tremembé, dans l’État de Sao Paulo, après le rejet de sa demande de liberté par la Cour suprême brésilienne. Condamnée à 9 ans de prison par la justice italienne à la suite d’un viol collectif commis sur une jeune femme de 23 ans, l’ancienne vedette de Santos n’a finalement pas pu échapper à la sanction. «Je rejette la demande de mesures de précaution et l’ordre de détention est maintenu (…) afin qu’il puisse commencer à purger sa peine», a en ce sens indiqué le juge Luiz Fux, confirmant la décision du Tribunal suprême de justice. Pour rappel, les autorités italiennes avaient d’abord demandé l’extradition de Robinho du Brésil pour qu’il purge sa peine mais le natif de São Vicente - protégé par la constitution de son pays - s’était réfugié dans son fief de Santos. Une liberté de courte durée puisque l’intéressé exécutera bel et bien sa sentence dans son pays natal au cœur d’une prison réputée pour «assurer la sécurité et l’intimité des détenus célèbres».

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Dani Alves, une caution au cœur de la polémique

Une sombre histoire similaire à celle vécue par Dani Alves, ancien coéquipier de Robinho sous le maillot auriverde. Condamné à 4 ans et demi de prison pour agression sexuelle dans une boîte de nuit sur une jeune femme qui avait 23 ans au moment des faits, l’ancien joueur du FC Barcelone et du Paris Saint-Germain a lui aussi fait la Une de tous les journaux. Détenu à la prison Brians 2 de Barcelone depuis janvier 2023 et reconnu coupable en février dernier, celui qui restera comme l’un des footballeurs les plus décorés de tous les temps (six titres de Liga, 3 Ligues des Champions) vient cependant d’être libéré de prison sous caution (évaluée à 1 million d’euros). Une remise en liberté conditionnée au versement de cette dernière alors que son avocate a, quant à elle, déjà fait appel de cette décision et réclame la libération de l’ancien barcelonais jusqu’à la délibération finale. Pour rappel, en plus de la condamnation de 4 ans et demi, Dani Alves avait, par ailleurs, écopé d’une amende de 150 000 euros, d’une liberté surveillée de cinq ans après sa sortie de prison et d’une interdiction de s’approcher de la victime pour une durée de neuf ans et demi.

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Un scandale qui a également fait parler pour d’autres raisons lorsque le journal catalan La Vanguardia assurait que le clan Neymar était impliqué. En effet, le média indiquait que le père du joueur d’Al-Hilal s’était récemment proposé pour permettre à l’ancien coéquipier de son fils d’être libéré. Une information finalement rapidement démentie par l’intéressé sur ses réseaux sociaux. «Comme tout le monde le sait, au début, j’ai aidé Dani Alves, sans aucun lien avec les poursuites. Dans ce deuxième moment, dans une situation différente de la précédente, où les tribunaux espagnols ont déjà décidé de la condamnation, ils spéculent et essaient d’associer mon nom et celui de mon fils à une affaire qui ne dépend plus de nous aujourd’hui. J’espère que Daniel trouvera avec sa propre famille toutes les réponses qu’il cherche. Pour nous, pour ma famille, affaire est terminée. Point final». En attendant, l’ex-arrière droit, natif de Juazeiro, continue lui de séjourner derrière les barreaux…

Antony, violences conjugales et mise à l’écart…

Dans un autre registre - loin d’être plus glorieux - Antony (24 ans) a lui aussi subi les foudres de la presse mondiale. Et pour cause. Soupçonné de violences conjugales à l’encontre de son ex-compagne, Gabriela Cavallin, à l’hôtel Hyatt Regency de Manchester le 15 janvier 2023, l’ailier droit de Manchester United n’a cessé de nier les allégations après s’être volontairement présenté à un entretien avec la police du Grand Manchester en septembre dernier. «Je peux affirmer sereinement que les accusations sont fausses et que les preuves déjà produites et celles qui le seront prouvent que je suis innocent», s’était notamment défendu le Red Devil. Pour autant, à l’heure où l’affaire a été portée devant la police de São Paulo et que l’enquête est toujours en cours, l’international auriverde (15 sélections, 2 buts) a lui été mis à l’écart de la Seleção. «En raison des faits rendus publics, impliquant Antony et qui nécessitent une enquête, et afin de préserver la victime présumée, le joueur et l’équipe brésilienne, la CBF informe que le joueur a été écarté», indiquait, à ce titre, la fédération quelques heures avant les rencontres éliminatoires de la Coupe du monde du Brésil contre la Bolivie et le Pérou.

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Une nouvelle fois absent du groupe convoqué par Dorival pour cette trêve internationale, Antony continue cependant d’évoluer sous les couleurs de Manchester United. Une situation qui n’a d’ailleurs pas manqué de faire réagir son ancienne compagne, indignée de voir l’ailier droit retrouver les pelouses de Carrington. «Les avocats de Gabrela Cavallin informent que les crimes commis par le joueur font toujours l’objet d’une enquête de la police de Manchester ainsi que de la police brésilienne, c’est pourquoi nous pensons qu’il sera bientôt traduit en justice, où il devra faire face à un procès». D’ici-là, le gaucher d’1m72 devra également faire face aux vives critiques émises par les fans mancuniens quant à son rendement du côté d’Old Trafford (2 buts et 1 petite passe décisive en 30 matches toutes compétitions confondues)…

Ronaldinho, une affaire de faux passeports…

Autre légende du football brésilien, Ronaldinho n’a pas que brillé sur le rectangle vert. Sur le terrain judiciaire, l’ancienne star du Paris Saint-Germain, du FC Barcelone et de l’AC Milan a également enrichi son palmarès. En 2020, le natif de Porto Alegre a ainsi tenté un geste technique bien plus risqué au moment de passer les frontières du Paraguay pour une tournée promotionnelle. Arrêté aux côtés de son frère Roberto de Assis, le Brésilien aux 97 sélections (33 buts) a, en effet, été reconnu coupable d’avoir falsifié des passeports et des papiers d’identité paraguayens, bien que les procureurs aient estimé qu’il n’avait aucune idée que les documents étaient faux. Incarcéré, celui qui a débuté sa carrière du côté de Grêmio n’a cependant pas perdu son amour pour le ballon rond lors de cette douloureuse épreuve.

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En prison, l’ancien attaquant du PSG a ainsi participé à un tournoi de futsal avec son équipe qui a remporté la finale 11-2 grâce, notamment, à un quintuplé de celui qu’on aime surnommer «Ronnie». Après 32 jours passés derrière les barreaux d’Asunción - où il a fêté son 40e anniversaire - Ronaldinho a, par la suite, été transféré dans un hôtel de luxe à 380 dollars la nuit. À noter, à ce titre, que des reportages en Amérique du Sud ont affirmé que malgré les restrictions liées au Covid, Ronaldinho accueillait souvent, à cette époque, des invités et passait de nombreuses soirées à organiser des soirées karaoké. Condamné, avec son frère, à une amende de 200 000 dollars, le héros de tout un peuple, qui avait mis fin à sa carrière de joueur en 2015, rentrait finalement, quelques jours plus tard, au Brésil.

Adriano et Hulk sous le feu des projecteurs

Désormais âgé de 42 ans, Adriano a également enflammé les médias locaux au cours de sa riche carrière. Passé par Flamengo, l’AS Rome ou encore l’Inter Milan, celui qui a terminé son œuvre sur le sol américain (Miami United) s’est lui aussi fait épingler par la justice. Accusé de trafic de drogue en 2010 - les procureurs ont allégué que le Brésilien (48 sélections, 27 buts) avait acheté une moto et l’avait donnée à un trafiquant de drogue connu dans la favela de Rio de Janeiro où il a grandi - le serial buteur auriverde risquait alors une longue peine de prison s’il était reconnu coupable. Heureusement pour lui, en 2014, la juge Maria Tereza Donatti refermait l’affaire, affirmant qu’il n’y avait pas assez de preuves pour confirmer les accusations. Un ouf de soulagement pour l’homme aux 137 buts et 40 passes décisives en 302 matches professionnels toutes compétitions confondues. De son côté, Hulk, qui aura principalement marqué l’histoire du FC Porto, n’est pas en reste sur le plan des polémiques.

Dans cette optique, l’ancien attaquant brésilien n’a pas manqué de faire la une des journaux… D’abord marié à Iran Angelo pendant 12 ans, avec qui il a eu trois enfants (deux fils, Ian et Tiago, et une fille, Alice), l’actuel joueur de 37 ans - évoluant désormais sous les couleurs de l’Atletico Mineiro - a en effet annoncé cinq mois après son divorce en 2019 qu’il épousait Camila Angelo, la nièce de son ex-femme… «Hulk a appelé les parents et le frère de Camila et leur a dit la vérité. C’est Hulk lui-même qui a rendu l’information publique parce qu’il n’avait rien à cacher», assurait notamment à cette époque un porte-parole du joueur. Certes bien moins répréhensible que les scandales évoqués précédemment, cette information aura cependant alimenté les débats. À noter que le couple a, depuis, eu une fille, Zaya, et s’apprête à donner naissance à un petit garçon.

Edmundo et le scandale du chimpanzé…

Outre les affaires de viols, de violences conjugales, de frasques administratives ou de trafic de drogue, Edmundo (52 ans) a lui aussi fait jaser au cours de carrière. Personnage controversé, surnommé «l’Animal», l’ancien buteur de Vasco de Gama, du Napoli ou encore de la Fiorentina affiche, lui aussi, un CV bien garni sur le plan judiciaire. En 1999, Edmundo a notamment été menacé de poursuites par des groupes de protection des animaux après avoir engagé un cirque entier pour se produire dans son jardin pour le premier anniversaire de son fils. Pire encore, lors de la fête, il a été photographié en train de donner de la bière et du whisky à un chimpanzé portant un survêtement Adidas appelé Pedrinho… Et ce n’est pas tout. La même année, alors qu’il jouait pour le club italien de la Fiorentina, l’ancien joueur de la Seleção (37 sélections, 10 buts) a échappé à une peine de quatre ans et demi de prison pour avoir conduit en état d’ébriété et causé la mort de trois personnes lorsque sa Jeep Cherokee s’est écrasée contre une Fiat pendant le carnaval de Rio. S’il a été reconnu coupable d’homicide volontaire, les différents appels ont finalement considérablement réduit sa peine à sept jours de prison avec sursis…

Bruno Fernandes a assassiné son ex-maîtresse…

Si de nombreuses légendes auriverdes ont donc défrayé la chronique, l’histoire de Bruno Fernandes, gardien de but aujourd’hui âgé de 39 ans, restera, sans doute, celle qui a crée la plus grande stupeur au Brésil. L’ancien dernier rempart et star de l’équipe de Flamengo, le club le plus populaire du pays, a en effet été emprisonné en 2010 pour le meurtre de son ex-petite amie, Eliza Samudio, 25 ans. Lors de son procès en 2013 le joueur de football avait alors avoué avoir commandité l’assassinat de la jeune femme, mère de son fils, dont le corps a été découpé en morceaux par ses hommes de main avant d’être jeté aux chiens afin de faire disparaître les preuves du crime. Relâché après n’avoir purgé qu’un tiers de sa peine totale (22 ans et trois mois), le natif de Belo Horizonte reprenait finalement sa carrière à 32 ans du côté de Boa Esporte (deuxième division brésilienne) avant de raccrocher les crampons en janvier 2022 après une dernière expérience à Atlético Carioca. Une remise en liberté provoquant logiquement un immense tollé dans tout le pays, qui plus est après la publication des premières déclarations officielles du joueur, reprises par The Guardian. «Il s’est passé ce qu’il s’est passé. J’ai fait une erreur, une grosse erreur, mais ce sont des choses qui arrivent dans la vie. Je ne suis pas une mauvaise personne. Les gens essayent de ruiner mes rêves à cause d’une de mes erreurs, mais j’ai demandé le pardon de Dieu et donc je peux donc m’occuper de la suite de ma carrière. Je repars de zéro». Glaçant…

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