Premiership

C’est le bazar complet au Celtic Glasgow !

Champion d’Écosse en titre, le Celtic Glasgow traverse un début de saison chaotique comme son rival des Glasgow Rangers. Seulement deuxièmes du championnat à huit points d’Heart of Midlothian, les Boys sont catastrophiques également sur la scène européenne et dans les coulisses, c’est pas forcément mieux avec le départ de Brendan Rodgers qui a claqué la porte.

Par Aurélien Macedo
6 min.
Nicolas Kühn @Maxppp

Et si on allait vivre une saison historique en Écosse ? Depuis 1985 et le sacre d’Aberdeen, le titre de champion a été monopolisé par les deux clubs principaux du pays, le Celtic Glasgow et les Glasgow Rangers. Deux formations qui ont gagné 55 titres au cours de leur histoire. Sur les dernières années, le Celtic est d’ailleurs sur une sacrée période de domination avec 13 titres pour 1 seule victoire en 2021 pour les Glasgow Rangers. Cependant, la tournure des événements pour les deux géants du football écossais est assez chaotique. Seulement cinquièmes du championnat, les Gers ont totalement loupé leur début de saison. Les Glasgow Rangers sont à 13 points d’Heart of Midlothian après uniquement neuf matches et ont connu une histoire européenne difficile. Reversé en Ligue Europa après une humiliation 9-1 au cumulé (3-1/6-0), le club écossais continue de décevoir en Europe avec des défaites contre Genk (1-0), Sturm Graz (2-1) et Brann (3-0). Les Glasgow Rangers sont derniers (36/36) de la Ligue Europa avec 0 point et se retrouvent même derrière l’OGC Nice, c’est dire. Du côté du Celtic Glasgow, la situation était moins dramatique, mais elle n’en reste pas moins inquiétante et vient de prendre une sacrée tournure.

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Deuxièmes du championnat, les Bhoys restent en course pour le titre derrière l’étonnant leader d’Heart of Midlothian mais comptabilisent huit points de retard. La faute à deux revers de rang contre Dundee (2-0) et évidemment Hearts (3-1). Sur la scène européenne, le Celtic Glasgow est dans les clous, surtout avec sa victoire 2-1 contre le Sturm Graz jeudi qui lui permet de compter 4 points et d’être à la 21e place. Cependant, le Celtic Glasgow avait essuyé une déception en étant éliminé en barrages de la Ligue des Champions par le Kaïrat Almaty. Un bilan comptable très compliqué pour le Celtic Glasgow, mais plus que les résultats, la situation en interne est plus inquiétante. Face à cette mauvaise dynamique, le coach nord-irlandais Brendan Rodgers a rangé son tablier après deux titres de champion. « Le Celtic Football Club confirme que l’entraîneur Brendan Rodgers a présenté aujourd’hui sa démission. Celle-ci a été acceptée par le club et Brendan quittera ses fonctions avec effet immédiat. Le club a apprécié la contribution de Brendan au Celtic au cours de ses deux périodes très fructueuses au sein du club. Brendan quitte le Celtic avec nos remerciements pour le rôle qu’il a joué pendant une période de succès continu pour le club et nous lui souhaitons beaucoup de succès pour l’avenir. Le processus de nomination d’un nouvel entraîneur permanent est en cours et le club tiendra les supporters informés dès que possible », pouvait-on lire dans un communiqué.

Brendan Rodgers fait face à de lourdes accusations

Pour le remplacer, Martin O’Neill, ancien entraîneur du Celtic entre 2000 et 2005, va assurer l’intérim avec Shaun Maloney, ancien joueur du Celtic. Un choix logique avec deux anciens du club qui reviennent dans une période compliquée. Pour autant, cette décision fait polémique en Écosse puisque Martin O’Neill, dans son rôle de consultant pour Talk Sport, avait mis en avant le bon travail d’Heart of Midlothian et que le club d’Édimbourg avait une vraie possibilité de croire au titre de champion : « après le week-end, ils se sont mis dans une position vraiment avantageuse. J’en reviens au fait. Je pense qu’il est encore tôt. Les Hearts ont fait preuve d’une grande détermination. Leur bilan est excellent, en ce moment. Le Celtic n’est pas aussi fort, physiquement, qu’on pourrait le souhaiter. C’est possible. Le Celtic peut effectivement perdre des matchs, alors qu’avant, il semblait invincible. Les Rangers ne représentent aucune menace. Ils sont tellement à la traîne que c’est faux. Mais c’est le moment. C’est le moment pour Hearts. Ils ont huit points d’avance. C’est une avance plutôt conséquente, vraiment. Leur confiance a grandi, et elle continuera de grandir grâce à cette victoire. » Quelques heures plus tard, il faisait son retour sur le banc du Celtic Glasgow. Le sens du timing…

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D’autres déclarations ont également fait grand bruit, celles du principal actionnaire du club écossais, Dermot Desmond. Ce dernier a tout simplement critiqué la gestion de l’équipe première au cours des derniers mois par Brendan Rodgers en affirmant qu’il avait créé une atmosphère toxique et qu’il avait tenu une posture publique évoquant un manque de soutien des dirigeants alors que ce n’était pas le cas : « je tiens à saluer la contribution de Brendan au cours de ses deux mandats en tant que manager, au cours desquels il a contribué à assurer un succès qui fait partie de l’histoire moderne du club. Je dois cependant aussi exprimer ma profonde déception quant à la manière dont se sont déroulés les derniers mois. Lorsque nous avons fait revenir Brendan au Celtic, il y a deux ans, nous l’avons fait avec une confiance totale et une foi absolue en sa capacité à mener le club vers une nouvelle ère de succès durable. Malheureusement, son comportement et sa communication ces derniers mois n’ont pas reflété cette confiance. En juin, Michael Nicholson et moi-même avons fait part à Brendan de notre volonté de lui proposer une prolongation de contrat, afin de réaffirmer le soutien total du club et son engagement à long terme. Il a répondu qu’il devrait y réfléchir et revenir sur sa décision. Pourtant, lors des conférences de presse suivantes, Brendan a insinué que le club ne s’était engagé à lui proposer aucun contrat. C’était tout simplement faux. Nous avons rencontré Brendan régulièrement, notamment en décembre dernier et au début de l’été, entretenant des échanges réguliers afin de discuter et de convenir de notre stratégie, de nos priorités et de notre approche collectives. Chaque signature et chaque vente de joueur pendant son mandat ont été effectuées en toute connaissance de cause et avec l’approbation et le soutien de Brendan. »

« Toute insinuation contraire est absolument fausse. Ses déclarations publiques ultérieures sur les transferts et le fonctionnement du club sont tombées de nulle part. Avant ces remarques, il n’avait jamais exprimé de telles inquiétudes à moi, à Michael, ni à aucun membre du conseil d’administration ou de l’équipe de direction. En réalité, il avait le dernier mot sur toutes les questions liées au football et était constamment soutenu dans le processus de recrutement, y compris par des investissements records dans des joueurs qu’il avait personnellement identifiés et approuvés. Lorsque ses propos ont été rendus publics, j’ai cherché à y répondre directement. Brendan et moi nous nous sommes rencontrés pendant plus de trois heures à son domicile en Écosse pour discuter du sujet. Malgré de nombreuses occasions, il n’a pas été en mesure d’identifier un seul cas où le club l’aurait entravé ou aurait manqué de soutien. Les faits ne correspondaient pas à sa version des faits. Malheureusement, ses propos et ses actes depuis lors ont été source de division, trompeurs et égoïstes. Ils ont contribué à créer un climat toxique au sein du club et ont alimenté l’hostilité envers les membres de l’équipe dirigeante et du conseil d’administration. Certains des abus dont ils ont été victimes, ainsi que leurs familles, ont été totalement injustifiés et inacceptables. Chaque membre du conseil d’administration et de l’équipe de direction est profondément passionné par le Celtic et agit en permanence avec professionnalisme, intégrité et un désir commun de réussite. Ce qui a échoué récemment n’est pas dû à notre structure ou à notre modèle, mais à la volonté d’un individu de se préserver au détriment des autres », a-t-il poursuivi. Grosse ambiance du côté du Celtic Glasgow où on commence à parler du retour d’Ange Postecoglou, récemment licencié par Nottingham Forest quelques mois après son départ de Tottenham…

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