Info FM : les dessous de la révolte des supporters de Bastia
Le Sporting Club de Bastia n'a pu faire mieux qu'un match nul ce samedi contre l'ASSE (0-0). À l'issue de la rencontre, les supporters ont à nouveau montré leur mécontentement.

« Ceux qui sont venus n’y sont pour rien dans la situation actuelle, ça me blesse plus que des enfants du Sporting, qui jouent au club, qu’on suit depuis les catégories jeunes ne viennent pas nous voir », nous indiquait un supporter du Sporting Club de Bastia (SCB) après la défaite du club corse contre Angers samedi dernier (0-3). C'était le premier acte de la révolte des supporters bastiais, voyant leur club couler dans les abîmes du championnat de France (19e).
Ce mercredi, contre Nantes, le SCB a une nouvelle fois été réduit à 10 après l'expulsion de Djiku. Pourtant, le club corse a mené au score deux buts à zéro sur sa pelouse d'Armand Cesari à Furiani avant d'être rattrapé par les Canaris dans les ultimes secondes (2-2). Cette fois, c'était le club bastiais qui réagissait comme l'expliquait à RMC Valentin Rongier, le milieu du FCN ; « Ça a un peu dégénéré, il y a eu des échauffourées dans le tunnel. Ça a duré un petit moment. Les gens de Bastia essayaient de venir jusqu'à notre vestiaire. Ça a chauffé, notamment avec notre défenseur Diego Carlos, qui s'est fait bousculer parce qu'il est rentré seul dans le couloir. Heureusement qu'il y avait quelques personnes de la sécurité, sinon ça aurait pu dégénérer davantage. Il y avait beaucoup de membres du staff qui traînaient autour, qui insultaient et qui cherchaient à ce que ça dégénère. Je n'ai pas vu de coup de poing. J'ai vu des bousculades »
Discussions houleuses avec la direction
Autant dire que la rencontre de ce samedi soir entre le SCB et l'Association Sportive de Saint-Etienne (ASSE) était suivie de près. Une nouvelle fois, un Corse était exclu (cette fois Saint-Ruf) et les supporters n'ont pas cessé de demander la démission des dirigeants du club. Mais c'est une nouvelle fois à la fin du match (0-0) que les esprits se sont échauffés. « Il y avait une trentaine de supportes massés devant les grilles du Stade et le président (Pierre-Marie Geronimi) est allé à leur rencontre pour discuter avec eux », nous a-t-on expliqué dans l'entourage du club en guise d'introduction.
« À ce moment-là, il y a quatre ou cinq supporters qui ont disjoncté, qui ont frappé avec leurs pieds sur les grilles en demandant la démission des dirigeants. S'en est suivie une discussion houleuse qui a duré trois quarts d'heure ou une petite heure. Mais ce n'était pas un état de guerre non plus. Le bus de l'AS Saint-Etienne n'a pas eu de retard et les supporters les ont laissés passer eux ainsi que les arbitres. La poubelle en feu ? Cela a duré dix minutes, les pompiers l'ont éteint rapidement », nous a-t-on confié. Bastia va se déplacer deux fois dorénavant, une fois à Guingamp (11 mars) et une autre à Metz (le 18) avant de recevoir le LOSC de Franck Passi le 2 avril. D'ici là, les tensions seront peut-être apaisées et le SCB sera peut-être en dehors de la zone rouge.