OGC Nice-AS Monaco : le match de la dernière chance pour Adi Hütter

Par Victor Garlan - Maxime Barbaud
4 min.
Adi Hütter, sur le banc de l'AS Monaco @Maxppp

Éliminée de la Coupe de France aux tirs au but par Rouen, équipe de National, l’AS Monaco n’avance plus nulle part. Ce nouvel affront met la lumière sur un vestiaire qui ne suit plus vraiment son entraineur, Adi Hütter. L’Autrichien joue son avenir ce dimanche à Nice.

Le tirage au sort de la Coupe de France avait plutôt été clément avec Monaco : un déplacement à Rouen avant un potentiel quart de finale contre Valenciennes. Autrement dit, la porte des demi-finales était grande ouverte. Sauf que le club princier n’a pas réussi à se sortir du piège tendu dans la chaude ambiance de Robert-Diochon. Malgré l’ouverture du score de Balogun sur penalty (35e), les Monégasques ont beaucoup trop subi tout au long de la rencontre face à une équipe très en confiance. L’égalisation avant la pause de Bassin (45e+5) n’avait rien d’illogique, bien au contraire. Avec plus de réussite, les pensionnaires de National auraient pu régler l’affaire durant le temps réglementaire.

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C’est finalement aux tirs au but (1-1, 6-5 t.a.b.) qu’ils ont forcé la décision pour sortir l’actuel 5e de Ligue 1. Un véritable exploit qui fait très mal aux partenaires de Thilo Kherer. «C’est difficile à expliquer, se lamentait le défenseur au micro de beIN Sports. On n’a pas réussi à fermer le match plus tôt. On a eu les occasions pour ça et on a laissé l’adversaire dans le match. C’est notre erreur. Après les pénaltys, il y a toujours un peu de chance. Il faut qu’on apprenne de ça (à tuer les matchs). On a beaucoup de jeunes aussi, mais il faut qu’on arrive à changer ça.» Arrivé cet hiver sous la forme d’un prêt en provenance de West Ham, l’Allemand doit bien se demander ce qu’il est venu faire là.

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Adi Hütter : «nous devons relever la tête très vite face à Nice»

Son constat est même criant de vérité. «On est obligé de relancer la machine, et de montrer plus de passion, d’engagement, d’énergie et de manière collective.» En à peine un mois de présence, il a bien remarqué que la machine ne tournait pas rond au sein du vestiaire. Depuis plusieurs semaines, les mauvais résultats s’enchaînent, en plus de cette élimination inattendue par le 7e de National. Considéré comme le principal rival du PSG sur la scène hexagonale durant la première partie de saison, le club n’a remporté qu’un seul de ses six matchs disputés en 2024. C’était face à Rodez, une Ligue 2. Une certaine apathie générale s’est installée et Adi Hütter semble être à court de leviers pour remobiliser son groupe.

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«Ce qui est certain, c’est que nous devons changer quelque chose. Mais je crois que ce n’est pas vraiment le moment d’en parler, nous devons d’abord analyser à froid cette rencontre et nous reconcentrer rapidement sur le match de dimanche», analysait l’Autrichien jeudi soir après le 8e de finale. Il remettait en cause la manière de défendre de son équipe, bien trop tendre face à une équipe inférieure de deux divisions. «C’était trop facile de défendre face à nous ce soir, et ce n’est pas une question de système ni de composition de départ. Nous sommes encore une fois tous très déçus, mais nous devons relever la tête très vite face à Nice.» Un derby qui ressemble de plus en plus au match de la dernière chance pour l’entraîneur de 53 ans.

Balogun, symbole de cette situation d’échec

Est-il lui-même encore concerné ? Cette question est d’autant plus légitime que son avenir est déjà sur la table depuis la fin janvier. La direction ne comprend pas les manques soudains de cette équipe dans tous les secteurs de jeu, alors que les premiers mois avaient été particulièrement enthousiasmants. La défense est bien trop friable, l’animation offensive incarnée par l’échec Folarin Balogun, recruté 30 M€ l’été dernier, est en berne. Le panache et la fraîcheur amenée par la jeunesse d’Akliouche et Ben Seghir ne font plus recette. Wissam Ben Yedder, par ailleurs mis en examen pour viol, tentative de viol et agression sexuelle, et assigné à résidence, auteur de 15 buts en 21 matchs toutes compétitions confondues, ne peut pas tout faire tout seul.

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Des circonstances atténuantes peuvent expliquer cette méforme générale. En plus de la longue blessure de Caio Henrique depuis l’automne, Salisu, Camara, Jakobs, Diatta et Singo ont été mobilisés par la Coupe d’Afrique des Nations, Minamino par la Coupe d’Asie. Il n’empêche, le ressort est cassé quand le calendrier se durcit. Sur les trois prochaines journées, l’ASM se rend à Nice (ce soir, 20h45), à Lens (25 février), puis reçoit le PSG (3 mars). Un moment charnière de la saison autant pour Monaco que pour le futur d’Hütter. «Pour moi, c’est normal que beaucoup de monde critique. On doit montrer notre réaction. Je crois en mes joueurs, je leur fais confiance. On doit passer outre cette pression et montrer cela aux gens dimanche soir. On doit tous montrer qu’on se bat.» Verdict à l’Allianz Riviera.

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