EdF Espoirs : Thierry Henry raconte sa métamorphose après son licenciement de Monaco

Par Hanif Ben Berkane
3 min.
Le sélectionneur de l'équipe de France Espoirs Thierry Henry @Maxppp

Dans un entretien accordé à Téléfoot, Thierry Henry s’est longuement confié sur son évolution en tant que coach et ses inspirations.

C’est la nouvelle attraction de ce début de saison. Thierry Henry, consultant pour Prime Video depuis deux saisons maintenant, a quitté ses fonctions pour retrouver un banc. Et c’est celui de l’équipe de France Espoirs. Alors forcément, au moment de son premier match dans son nouveau rôle, l’ancien coach de Monaco notamment était observé. Mais il a plutôt très bien réussi sa première avec une belle victoire 4-1 face au Danemark. Un premier test pour celui qui n’a pas toujours fait l’unanimité en tant qu’entraîneur.

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Pour beaucoup d’observateurs du football, la légende d’Arsenal n’avait pas les qualités nécessaires pour devenir un bon coach. Et son passage raté à Monaco (viré après 5 victoires, 4 nuls et 11 défaites) l’a illustré. Au micro de Téléfoot ce dimanche, Thierry Henry s’est confié sur sa métamorphose en tant qu’entraîneur depuis son départ de Monaco. Et ses passages à l’Impact Montréal puis avec la Belgique l’ont visiblement beaucoup changé. «J’appelle cela une évolution. Normal. Déjà, la première fois où tu te fais virer, tu deviens vraiment coach. Tu comprends quelque chose. Tu commences à comprendre qu’il faut déléguer, que tu ne peux pas te battre avec tout le monde. Il y a des batailles que tu ne vas jamais gagner», explique-t-il avant d’enchaîner.

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Le modèle Pep Guardiola

«L’année du Covid m’a beaucoup changé. Elle m’a rendu humain. Car à un moment, j’étais en mode robot. J’étais dans mon truc. On va jouer comme ça, boom, visage serré. Et tu sais bien que j’aime rigoler. Mais ça ne se voyait pas. Parce que j’étais en mode tueur. C’était ma façon de rentrer dans une certaine zone ou je pouvais exécuter mon travail. À Montréal, pendant le Covid, je faisais hôtel, entrainement, hôtel, match. Tu ne rentres jamais chez toi. Et j’ai arrêté, car je me disais que si je refaisais une année comme ça, je pouvais partir en vrille.»

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Thierry Henry en a ensuite profité pour expliquer les difficultés de son rôle de coach et son envie de métamorphoser humainement ses joueurs. «Aujourd’hui, le plus difficile, c’est d’avoir les joueurs dans ta main. Si tu arrives à faire ça, ils vont se mettre minable pour toi. Même si tu leur dis de faire n’importe quoi, ils vont bien le faire et ça peut devenir une tactique, car tout le monde le fait bien. (…) Le défi ? Est-ce que tu peux rendre tes joueurs plus intelligents ? Comprendre le football un peu mieux. Tu te souviens des coachs qui te font évoluer. Tu te dis : "ah mais je ne voyais pas le foot comme ça, je pensais que j’étais bien"." Et là, je vais utiliser Pep Guardiola. Quand je suis arrivé là-bas, je pensais que j’étais bien au niveau du foot. Mais wow. Je dis souvent qu’Arsène Wenger m’a ouvert l’esprit, le cerveau, en continuité avec Clairefontaine, mais Pep Guardiola m’a ouvert les yeux. C’est lui qui m’a fait comprendre que le pressing, c’est bien. J’ai pris goût à presser.»

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