Ces clubs des bas-fonds qui explosent les records d’affluence !

Par Alexandre Pauwels
3 min.
Les Rangers rassemblent toujours autant @Maxppp

Il n’y a pas que pour les compétitions majeures que le public se masse dans un stade pour assister à un match de football. Zoom sur ces clubs qui, loin des projecteurs, parviennent à rassembler.

« Le football est l’opium du peuple ». L’adage est bien connu, et il se confirme régulièrement avec l’affluence de spectateurs physiques et télévisuels pour les grandes affiches, dans les grandes compétitions. Mais dans un football moderne toujours plus médiatisé, on a tendance à oublier que même sans la présence de projecteurs et caméras, le football rassemble. La qualité de jeu et la présence de stars ne font assurément pas tout, et quelques clubs en sont la preuve. La ferveur, la vraie, existe encore à travers eux.

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Les historiques restent populaires

Alors qui sont-ils donc, ces pensionnaires de divisions inférieures qui rameutent une flopée de supporters ? On pourrait dire qu’ils sont anglais ou allemands, alors que les classements des meilleures affluences mettent clairement en évidence la supériorité des deux pays en termes de supportérisme. Question d’infrastructures ? Peut-être. Mais au-delà de ce constat, on pourrait pointer le caractère « historique » des différentes écuries en question. En somme, ce sont les classiques d'élites passés dans les bas-fonds, pour des raisons sportives ou autres, qui gardent une grosse popularité.

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Logique alors de voir le Dynamo Dresden, huit fois champion de RDA, mener la danse à l’affluence des clubs de troisièmes divisions européennes, avec plus de 20 000 spectateurs rassemblés à chaque match dans son antre. Logique aussi, de constater que Sheffield et Porsthmouth réunissent encore 15 000 à 20 000 fans malgré leurs présences en 3e et 4e divisions anglaises. En Italie, Pise et la Salernitana sont toujours très suivis, mais pas autant que ne l’étaient les vieux champions Napoli et Hellas, récemment passés par la gavetta et auteurs de quelques cartons, en témoigne les 64 626 tifosi réunis au San Paolo pour un match de Serie C contre Avellino. En Segunda B espagnole, Oviedo, 38 présences en Liga, passe régulièrement le cap des 20 000 aficionados, Cádiz s’approchant lui des 10 000. Dans l'Hexagone, les lauriers reviennent à Strasbourg.

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Les derbys rassemblent toujours

C’est avec l’exemple strasbourgeois que l’on peut mieux s’attarder sur les affluences majeures dans les bas-fonds. On constate en effet que ce sont les derbys, qui attirent le plus les supporters. En effet, les trois records érigés par le Racing en National, CFA et CFA 2 ont été atteints lors d’affiches régionales, face à Colmar (20 403), Mulhouse (20 044) ou Schiltigheim (10 883). Plus de 23 000 personnes sont par ailleurs attendues ce vendredi soir (20h30) à la Meinau pour un match de 3e division contre le voisin colmarien. Ailleurs en Europe le constat est donc similaire, comme on peut le constater avec le derby de Leipzig entre le RB et le Lokomotiv, qui a réuni 24 795 spectateurs en 2012.

Mais certains n’ont pas besoin de derby pour exploser les records. Les Rangers, relégués en 4e division pour leurs soucis financiers en 2012, ont rapidement battu le record mondial d’affluence pour un club de cet échelon, 49 118 personnes ayant assisté à leur succès face à East Stirling en août 2012. L’Alemannia Aachen, qui a récemment rassemblé 30 313 fans pour la réception de l'autre historique allemand le Rot-Weiss Essen, est donc encore loin du compte. Mais il est du moins la preuve que tous les weekends, les supporters se massent dans des travées pour assister à des matches de qualité moindre, juste pour encourager leur équipe. Une histoire de passion, qui nous ramène à l'essence même du football.

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