Ces clubs qui paient cher la note du mercato

Montpellier (16e du classement de Ligue 1)

Le champion de France en titre a la gueule de bois. Eux qui occupaient la deuxième place du championnat avec 17 points la saison passée au même stade de la compétition (9 journées), les Héraultais déchantent aujourd’hui. S’il a su conserver la plupart de son effectif, le MHSC n’a toujours pas su pallier l’absence d’Olivier Giroud. Avec 2 buts inscrits à eux deux, Herrera et Charbonnier ne donnent pas satisfaction. Mais ce n’est pas tout. Avec le vrai faux départ de Yanga-Mbiwa au Milan AC, le visage de l’arrière-garde montpelliéraine est resté inchangé. Mais cela n’a pas empêché René Girard de chambouler la hiérarchie en titularisant d’office la recrue Daniel Congré. Un choix pas forcément payant puisqu’avec 14 buts encaissés, le MHSC affiche la treizième moins bonne défense de L1.

Milan AC (15e du classement de Serie A)

Confrontés à une situation financière précaire, les Rossoneri sont peut-être les grands perdants de ce mercato estival. Obligé de se séparer du duo Ibrahimovic-Silva, le club lombard a laissé filer deux éléments qui avaient clairement affiché leur intention de rester à San Siro. Mais face au chèque de plus de 60 M€ offert par le PSG, Silvio Berlusconi et Adriano Galliani ont fait leur choix. Résultat : sans ses deux piliers, le Milan AC n’est plus que l’ombre de lui-même. Déjà relégué à quinze points du leader bianconero, le champion d’Europe 2007 n’a pas su remplacer ses stars, sans parler de joueurs tels que Van Bommel et Cassano. Arrivés cet été, Pazzini, Bojan, Niang ou Zapata se montrent soit inefficaces, soit relégués sur le banc de touche.

Athletic Bilbao (17e du classement de Liga)

Finaliste de la dernière édition de l’Europa League et largement salué pour sa qualité de jeu léché, le club basque lutte aujourd’hui pour ne pas sombrer dans une deuxième division qu’il n’a jamais fréquentée. La faute à deux épisodes qui ont complètement déstabilisé le vestiaire de Marcelo Bielsa. Le premier est le vrai faux départ de Fernando Llorente. Sacré champion d’Europe, le géant espagnol se sait courtisé par la plupart des grandes équipes européennes. Auteur de 15 buts en moyenne lors de ses quatre dernières saisons en Liga, Llorente est retenu de force par ses dirigeants. Un choix qui a miné le joueur. Jamais titularisé depuis le début du présent exercice, l’international ibérique n’a marqué qu’à une seule reprise et est désormais pris en grippe par le public de San Mamés. Un véritable coup dur pour ce pur produit de Bilbao qui pourrait cependant se transformer en gros échec financier pour ses dirigeants. Libre de tout contrat en juin prochain, Llorente pourrait décider de patienter avant de mettre les voiles sans rapporter un su à son club. Un départ en janvier risque donc d’être inéluctable. Et que dire du cas Javi Martinez ? Parti au clash afin d’obtenir son transfert au Bayern Munich, le joueur s’est rendu en Bavière sans l’autorisation de ses dirigeants avant de venir récupérer ses affaires au centre d’entraînement de nuit, et par effraction. Ambiance.

Arsenal (9e du classement de Premier League)

Cet été, les Gunners ont perdu deux joueurs majeurs de leur onze type : Alexandre Song et surtout Robin Van Persie. Car si les hommes d’Arsène Wenger tiennent la baraque défensivement (meilleure arrière-garde du championnat avec Chelsea), offensivement c’est le désert. Eux qui avaient terminé le précédent exercice avec la troisième meilleure attaque, les coéquipiers de Laurent Koscielny ne parviennent pas à pallier le départ de RVP. Huitième attaque de la Premier League, Arsenal ne peut plus compter sur les 30 buts inscrits en 38 matches par leur Hollandais volant pour rester accroché au wagon de tête. Relégués à dix points du leader Chelsea, les Gunners possèdent un secteur offensif où son plus gros artilleur se nomme Gervinho avec… seulement 3 réalisations au compteur. Une situation qui ne peut durer. Il y a d’ailleurs fort à parier pour qu’Olivier Giroud voie débarquer dès le mois de janvier un nouveau concurrent.

Udinese (9e du classement de Serie A)

Club aux moyens modestes par rapport aux ténors de son championnat, l’Udinese avait réussi l’exploit de terminer ses deux précédentes saisons aux quatre premières places. Un coup de maître qui a forcément mis un gros coup de projecteurs sur son équipe. Délesté de Mauricio Isla et de Kwadwo Asamoah cet été, le club du Frioul peine à créer de nouveau la surprise. Reléguée à neuf points du podium, la formation entraînée par Francesco Guidolin s’est en plus offert le luxe d’une brouille entre son coach et son meilleur attaquant Antonio Di Natale qui reste sur 80 buts inscrits lors de ses trois dernières saisons en Serie A.