Ces entraîneurs de renom à la recherche d’un banc

Par Cédric Rablat
7 min.
Arsène Wenger @Maxppp

En cette période de trêve internationale, certains entraîneurs attendent désespérément un coup de fil pour relancer leur carrière et surtout retrouver un banc de touche. Focus sur ces techniciens qui cherchent l'endroit idéal pour rebondir et exprimer leurs compétences.

C'est l'heure de la trêve internationale et certains entraîneurs sans club espèrent profiter de ce moment creux pour s'installer à nouveau sur un banc. En France, le FC Nantes a déjà limogé Miguel Cardoso et intronisé Vahid Halilhodzic et Monaco pourrait évincer Leonardo Jardim après cinquante et un mois de bons et loyaux services. A Manchester United, l'avenir de José Mourinho ne tient qu'à un fil, tout comme celui de Julen Lopetegui au Real Madrid. Et chez nos voisins allemands, Niko Kovac est lui aussi menacé suite à la mauvaise série du Bayern Munich. Cette saison, plusieurs techniciens prestigieux attendent désespérément un signe des clubs pour rebondir et connaître à nouveau les joies du coaching. Voici une liste de ses dix entraîneurs qui patientent en salle d'attente, impatients d'inculquer leurs préceptes de jeu à leurs futurs joueurs.

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Arsène Wenger

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Depuis son départ d'Arsenal en juin dernier, le technicien français n'a pas trouvé un banc de touche. Si ce dernier fut longtemps tiraillé entre son désir d'épouser un rôle de directeur sportif ou de poursuivre l'aventure sur un banc, l'ancien manager des Gunners privilégie encore une carrière d'entraîneur. Véritable bâtisseur, le coach français sait donner toute latitude aux joueurs talentueux pour qu'ils expriment leurs qualités. Sa culture du beau jeu a fasciné pendant de longues années en Angleterre tout comme sa faculté à lancer des pépites dans le grand bain. Le voir s'installer sur un autre banc que celui d'Arsenal attiserait les curiosités.

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Zinedine Zidane

Son passage sur le banc du Real Madrid restera gravé dans le marbre. Trois Ligues des champions, deux Supercoupes d'Europe, deux Coupes du monde des clubs, une Supercoupe d'Espagne et un titre de champion d'Espagne. En trois ans passés sur le banc du Real, Zinedine Zidane a marqué les esprits. Si le technicien français n'est pas un adepte des belles paroles sur la philosophie de jeu, ce dernier a prouvé qu'il excellait dans la gestion des égos au sein d'un vestiaire. Ainsi, Cristiano Ronaldo, Gareth Bale and co ont unanimement loué les qualités humaines de ZZ. Outre cette qualité reconnue dans son management, le champion du monde 98 s'est également distingué par des choix gagnants dans les grands rendez-vous. Son nom est régulièrement cité pour succéder à José Mourinho à Manchester United.

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Antonio Conte

Adepte du 3-4-3, le technicien italien tire la plénitude de ses équipes notamment sur le plan tactique. Fin tacticien, rigoureux, ses équipes ne rendent jamais les armes. Antonio Conte reste un fan absolu de la discipline et l'inculque à ses ouailles. Très impliqué, le coach transalpin souhaite avoir les coudées franches sur la politique sportive du club qui l'emploie, ce qui a provoqué sa chute à Chelsea. La multiplication des divergences d'opinions avec sa direction ont rendu la situation intenable pour l'ancien sélectionneur de l'Italie. Son CV plaide en sa faveur et il peut viser aisément le banc d'un grand club européen. Le PSG avait notamment pensé à lui cet été avant de choisir Thomas Tuchel.

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Peter Bosz

L'entraîneur hollandais n'est resté que six mois en place au Borussia Dortmund avant de se voir limoger en fin d'année dernière. Et pourtant quelques mois auparavant, Peter Bosz emmenait l'Ajax Amsterdam en finale de Ligue Europa avec une équipe relativement jeune. En Allemagne, le coach hollandais ne déroge pas à ses préceptes de jeu et impose son 4-3-3. Séduisant sur le papier, ce système lui a pourtant causé bien des tracas en Bundesliga. Sa volonté d'évoluer haut sur le terrain lui a joué des tours. Les supporters du BVB se souviennent encore du match face à Schalke 04 où Dortmund menait 4-0 avant de céder et se faire tenir en échec 4-4. Une défense trop fiable à plusieurs reprises qui a sonné le glas des espérances de Bosz à Dortmund.

Ralph Hasenhüttl

L'entraîneur autrichien a marqué le RB Leipzig en lui insufflant un style basé sur les contres-attaques éclaires. Pendant son règne, le club allemand a attiré dans ses filets des joueurs comme Naby Keita ou encore Timo Werner et Emil Forsberg. Des profils qui ont métamorphosé la formation allemande. A Leipzig, Ralph Hasenhüttl peut s'appuyer sur un bilan comptable satisfaisant. En 83 matchs sur le banc, Hasenhüttl a gagné 41 fois, concédé 17 nuls pour 25 défaites. L'intéressé hisse le RB Leipzig à la deuxième place en Bundesliga pour sa première saison. En mai 2018, le technicien rend son tablier après un désaccord avec sa direction sur une prolongation de contrat. Nul doute que son profil plairait à de nombreuses écuries.

Vincenzo Montella

Le technicien italien adepte du 4-3-3 s'est distingué par des résultats plutôt convaincants à l'AC Milan où il a quitté le navire en novembre 2017. En 64 matchs passés sur le banc milanais, Montella aura gagné 33 fois, obtenu 13 nuls pour 18 revers. Un mois plus tard, le coach transalpin rebondit en Liga au Séville FC. Un passage plutôt contrasté avec des résultats décevants. En 28 matchs, la formation espagnole ne se sera imposée que onze fois, pour sept nuls et dix défaites. Suite aux mauvais résultats, Montella est évincé par sa direction en avril dernier et remplacé par Caparros jusqu'à la fin de saison.

Claudio Ranieri

Le coach transalpin restera à jamais dans le cœur des supporters de Leicester. Manager des Foxes de juillet 2015 à février 2016, il permet à Leicester de remporter la Premier League en 2015/2016 avec l'émergence au plus haut niveau des Jamie Vardy, N'Golo Kanté, Riyad Mahrez. En France, Claudio Ranieri permet à l'AS Monaco de retrouver la Ligue 1 à la fin de la saison 2012/2013. Fan du 4-2-3-1, Ranieri prône un football basé sur la discipline et l'aspect défensif. Des préceptes entrevus lors de son court passage au FC Nantes la saison dernière. En 40 matchs sur le banc nantais, le coach italien aura gagné à quatorze reprises, pour dix nuls et seize défaites. Très apprécié par ses joueurs, Claudio Ranieri jouit d'une belle cote de popularité dans la confrérie des entraîneurs.

Laurent Blanc

Son bilan au Paris Saint-Germain plaide pour lui. En trois ans passés dans la capitale, Blanc a remporté trois titres de champion de France, deux coupes de France et trois coupes de la Ligue. Laurent Blanc a surtout prôné un style de jeu offensif basé sur la possession du ballon. Une philosophie gagnante sur le plan national mais qui n'a malheureusement pour lui pas eu le même succès en Ligue des champions. C'est d'ailleurs le principal grief que les dirigeants parisiens auront reproché à l'ancien sélectionneur des Bleus. En juin 2016 il est remercié par Nasser Al-Khelaïfi malgré un bilan de 126 matchs gagnés sur 173. Un temps cité pour succéder à Antonio Conte à Chelsea cet été, Maurizio Sarri lui a finalement été préféré.

José Pekerman

Le technicien argentin sera resté pendant six ans sélectionneur de la Colombie. Un règne couronné de succès pour les Cafeteros. Soucieux de préserver l'équilibre collectif au détriment des individualités, Pekerman sait serrer la vis quand il le faut mais reste un entraîneur très apprécié par ses joueurs. Tout le monde se souvient encore du Mondial 2014 où la Colombie réalise un très beau parcours (éliminé en quart de finale par le Brésil 2-1) avec un jeu léché. Deux ans plus tard, la sélection colombienne terminera sur le podium lors de la Copa America. Celle-ci chutera au Mondial 2018 en huitième de finale face à l'Angleterre aux tirs au but.

Jorge Sampaoli

L'entraîneur argentin a obtenu ses lettres de noblesse grâce à sa victoire avec la sélection du Chili à la Copa America en 2015. Malheureusement pour lui, Jorge Sampaoli est évincé l'année suivante avant d'arriver au chevet du Séville FC. Une venue en Europe accompagnée de nombreux doutes justifiés au final. Ses préceptes épuisants ont usé ses joueurs qui n'ont jamais eu les ressources physiques pour répondre à ses attentes, malgré une quatrième place en Liga. Fin mai 2017, Sampaoli rend son tablier et prend les destinées de la sélection argentine. Une aventure qui tournera au fiasco avec une volonté clairement avérée de façonner une équipe pour Lionel Messi. Point d'orgue de ce court passage au sein de la sélection argentine, une élimination en huitième de finale de la Coupe du Monde 2018 face à la France (4-2). Une sortie sans gloire pour ce caractère bien trempé...

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