OM - Monaco : les notes du match

En clôture de la 16e journée de Ligue 1, l’Olympique de Marseille, bousculé et sauvé par un grand Geronimo Rulli, a arraché les trois points de la victoire grâce à l’inévitable Mason Greenwood (1-0). L’OM est 3e du championnat de France.

Par La Rédaction FM
14 min.
Geronimo Rulli avec l'OM @Maxppp

Depuis deux semaines, l’OM patine en Ligue 1. Malgré deux victoires précieuses en Ligue des Champions, les Phocéens restent sur un nul frustrant contre Toulouse (2-2) et une défaite à Lille (1-0) lors des deux dernières journées de championnat. Forcément, avant la trêve hivernale en Ligue 1, il fallait s’imposer ce dimanche soir face à Monaco au Vélodrome. Pour y parvenir, Roberto De Zerbi décidait de sortir l’artillerie lourde. Décidant de reposer Igor Paixao sur le front de l’attaque, l’Italien a aligné une attaque Weah-Vermeeren-Greenwood en soutien d’Aubameyang. Chez les visiteurs, Sébastien Pocognoli a également opté pour un onze offensif avec Balogun soutenu par Minamino, Akliouche et Golovin. Après un coup d’envoi retardé de presque quinze minutes, l’OM a attaqué fort d’entrée. La première opportunité du match a été pour Aubameyang qui, opportuniste, s’est totalement raté dans le dernier geste (6e).

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Après 25 minutes à l’avantage des Phocéens dominateurs et en forme à l’instar d’un Greenwood explosif, Monaco s’est rebiffé. Disposant de belles armes offensives, le club de la Principauté a rétorqué et s’est procuré de belles situations. Après un premier sauvetage d’Aguerd (30e), la défense olympienne a été sous l’eau en fin de premier acte. Après une frappe puissante de Minamino captée par Rulli (42e), Hojbjerg et Emerson se sont employées sur une tentative dangereuse de Balogun (43e). Secoué dans un premier temps, Monaco a terminé fort cette première période, mais n’a pas su faire la différence dans une première période où les deux équipes ont eu leur temps-fort.

Greenwood et Rulli sauvent un OM poussif

Pourtant, dans la continuité de la fin du premier acte, les Asémistes ont attaqué la deuxième période avec le pied au plancher. Beaucoup plus inspirés et frais physiquement que leurs adversaires, les coéquipiers de Denis Zakaria ont accéléré pour aller ouvrir le score. En difficulté, même avec l’entrée de Matt O’Riley au milieu, les Marseillais ont semblé sans inspiration. Hormis quelques tentatives de Greenwood, ces derniers n’ont rien montré offensivement et la défense olympienne a été en grande difficulté face à l’attaque monégasque. Laissant de trop nombreux espaces aux attaquants asémistes, Marseille a failli être puni à la 51e minute de jeu. Après une ouverture de Caio Henrique vers Minamino, le Japonais a centré en retrait vers Lamine Camara. Inspiré, le Sénégalais a superbement contrôlé le ballon avant d’envoyer une demi-volée parfaite au fond des filets. Finalement, le but a été refusé de manière assez incompréhensible pour une position de hors-jeu de Balogun, qui aurait fait action de jeu sur cette séquence (51e). Sauvés, les Phocéens ont continué de balbutier leur football. Poussifs et mangés dans les duels, les Marseillais ont profité des maladresses offensives monégasques et d’un grand Geronimo Rulli, auteur de nombreuses parades, pour rester en vie dans la rencontre.

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Après un florilège d’actions contre eux, les locaux ont repris des couleurs avec l’entrée de Paixao, qui a enfin apporté du dynamisme dans l’attaque olympienne. Pourtant, Monaco croyait encore ouvrir le score. Mais, cette fois, le but de Balogun était encore refusé pour une position de hors-jeu qui ne souffrait d’aucune contestation cette fois (80e). Dans la foulée, Marseille a réalisé le hold-up parfait. Montant en température depuis 10 minutes, Greenwood a sauvé les siens en étant à la conclusion d’un beau contre qu’il a conclu d’une superbe frappe du gauche qui s’est logée en lucarne (1-0, 82e). En fin de match, Monaco a joué son va-tout. Avec les entrées de Biereth et Ilenikhena, l’ASM a poussé pour égaliser. Mais encore une fois, Rulli (90e) et l’incroyable sauvetage d’Aguerd face à Biereth (90+1e) ont permis à l’OM d’aller chercher un succès précieux. Sous l’eau pendant une longue partie de la rencontre, Marseille s’est octroyé cette victoire aux forceps et peut remercier Rulli et Greenwood pour ce succès poussif. De son côté, Monaco peut nourrir des regrets. Dominateurs et avec deux buts refusés, les Asémistes se sont heurtés à un manque de réalisme inquiétant. Avec cette victoire, Marseille renoue avec le succès et récupère sa troisième place. De son côté, Monaco s’enlise à une 9e place inquiétante.

- L’homme du match : Geronimo Rulli (8,5) : tranquille en début de match, l’Argentin a brillé une première fois en repoussant la tentative de Golovin (29e) avant de se montrer encore impérial face à Akliouche (37e). Encore rassurant pour bloquer la frappe de Minamino (42e), il était ensuite sauvé par la VAR sur la reprise gagnante de Camara (51e). Si ses coéquipiers reprenaient ensuite le contrôle des débats, l’ancien joueur de l’Ajax n’oubliait pas de ressortir le grand jeu face à Minamino (74e). Encore sauvé par la VAR sur le but refusé à Balogun (80e), il restera l’un des principaux artisans de ce succès arraché. Patron.

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Olympique de Marseille

- Rulli (8,5) : voir ci-dessus

- Murillo (5,5) : aligné dans un rôle de latéral droit, le Panaméen a livré un premier acte assez discret. S’il a tenté, en vain, sa chance aux abords de la surface monégasque, il a surtout travaillé sur le plan défensif pour contenir la mobilité d’Akliouche & co. Sérieux sans être forcément brillant, il cédait sa place à Balerdi pour la dernière demi-heure. L’ancien joueur de Dortmund n’aura pas vraiment convaincu en fin de match.

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- Pavard (6,5) : habitué de ses rendez-vous au sommet, l’international français a apporté toute son expérience au sein de la défense marseillaise. Serein, juste dans ses interventions et toujours bien placé, il a résisté aux offensives monégasques. Remplacé, non sans frustration, il cédait sa place à Paixao (58e). Dans la dernière demi-heure de jeu, le Brésilien a apporté sa vitesse et sa technique avant d’être impliqué sur le but libérateur des siens.

- Aguerd (7,5) : pilier de l’arrière-garde phocéenne, le Marocain a encore répondu présent. S’il s’est fait une grosse frayeur après une trajectoire mal jugée, il a toujours bloqué les initiatives de Golovin, Balogun et Minamino. Sous pression face à des Asémistes déterminés, il a souvent sauvé les siens. Un nouveau match solide, à l’image de ce dernier retour XXL pour préserver les trois points de la victoire.

- Palmieri (7) : très actif dans son couloir gauche, le piston phocéen n’a pas compté ses courses. Parfois imprécis, sa volonté et sa détermination ont globalement fait oublier son déchet technique. Solide défensivement, il a également multiplié les projections vers l’avant, posant beaucoup de problèmes à l’ASM.

- Kondogbia (6) : loin d’être le Marseillais le plus en vue, Kondogbia aura pourtant largement œuvré dans l’entrejeu au cours du premier acte. Homme de l’ombre, il a remporté bon nombre de duels et assuré l’équilibre de son équipe. Averti d’un carton jaune après un tacle raté sur Minamino, il cédait finalement sa place à la pause. Remplacé par O’Riley (6), tout proche d’ouvrir le score après un superbe service de Greenwood (56e). Plus globalement, il aura tenté d’apporter sa qualité technique pour sortir de la pression monégasque.

- Höjbjerg (8) : capitaine du soir en l’absence de Leo Balerdi, remplaçant au coup d’envoi, le Danois a été très précieux pour l’OM ce dimanche soir. Auteur d’une premier superbe retour défensif face à Akliouche (9e), il a constamment colmaté les brèches et apporté sa densité au milieu de terrain. Décisif, à l’image de ce sauvetage XXL juste avant la pause (43e), PEH a été essentiel (7 ballons récupérés). Pour couronner le tout, il servait parfaitement Greenwood, auteur du but vainqueur (82e).

- Vermeeren (5) : positionné dans un rôle plus offensif au cours du premier acte, le jeune milieu de terrain belge s’est montré moins rayonnant qu’à l’accoutumée. Un rendement moindre que Roberto De Zerbi a d’ailleurs voulu corriger à la pause en replaçant son protégé dans une position de sentinelle. Pas toujours juste, il a continué sur sa lancée. Un match finalement sans véritable éclat. Remplacé par Nadir (81e).

- Greenwood (8) : leader technique de cet OM aux ambitions XXL, l’ancien joueur de Manchester United s’est rapidement porté vers l’avant. Juste techniquement et toujours aussi dangereux dans ses démarrages, l’Anglais procurait une première frayeur dans la défense asémiste sur un centre puissant (2e) avant de tenter sa chance à deux reprises sans succès (15e, 26e). Dans tous les coups offensifs de l’OM, il a encore été le danger numéro 1 et aurait pu ouvrir le score sur un missile longue distance (68e) ou cette frappe trop tendre (70e). Brillant, il était finalement récompensé en fin de match en reprenant parfaitement du gauche pour faire exulter le Vélodrome. Averti d’un carton jaune pour avoir enlevé son maillot lors de son but, Greenwood est définitivement le facteur X des Olympiens.

- Aubameyang (6) : aligné à la pointe de l’attaque marseillaise, le Gabonais a bien failli surprendre les Monégasques d’entrée de jeu, mais sa reprise était finalement contrée in-extremis par Henrique (6e). Beaucoup plus en retrait par la suite - conséquence directe de la montée en puissance des visiteurs - l’ancien buteur des Gunners se signalait à nouveau sur une puissante frappe du droit que Hradecky repoussait parfaitement (69e). Remplacé par Bakola (86e).

- Weah (6,5) : dans un rôle inédit d’ailier gauche, le numéro 22 de l’OM a montré une très belle activité, notamment au cours du premier acte. Auteur d’une première frappe (20e), il a brillé par son envie (5 ballons récupérés) et ses percussions. Face au réveil de l’ASM, il a davantage travaillé défensivement. Un match globalement très intéressant aux abords des deux surfaces.

AS Monaco

- Hrádecký (5) : titularisé dans les cages de l’AS Monaco, le portier finlandais a été rapidement mis à contribution par l’armada offensive marseillaise. Dès la 4e minute, Mason Greenwood provoque sur son côté, pénètre dans la surface et centre fort devant le but, mais Lukáš Hrádecký s’impose avec autorité en détournant le ballon devant un Pierre-Emerick Aubameyang trop court au second poteau. Le gardien monégasque s’est montré toutefois moins inspiré à la 17e minute avec une relance à la main manquée, obligeant Vanderson à intervenir dans l’urgence. Il s’est rassuré ensuite en captant sans difficulté une frappe écrasée d’Emerson à la 43e. Globalement peu inquiété, Hrádecký aura eu trois arrêts à effectuer lors du premier acte. Pierre-Emerick Aubameyang a armé un tir puissant, mais Hrádecký a réalisé un arrêt exceptionnel (70e). Il ne peut absolument rien faire sur le but de Greenwood à la 82e (1-0).

- Henrique (5) : sur le flanc gauche, le Brésilien s’est beaucoup projeté offensivement et a multiplié les montées pour apporter le surnombre. Il a notamment tenté plusieurs centres, dont un à la 13e minute en direction de son avant-centre, sans réussite face à une défense marseillaise attentive. Opposé à Mason Greenwood sur son couloir, Caio Henrique a dû faire face aux nombreux dribbles et prises d’initiative de l’Anglais, souvent remuant dans le un-contre-un. Malgré cette adversité, le latéral monégasque est resté solide et concentré en première période, limitant l’impact de son vis-à-vis. Henrique a repoussé un centre fort à la 58e. Il a été bien plus en difficulté face à l’ancien de Manchester United en seconde période.

- Salisu (6) : titulaire indiscutable dans l’axe de la défense, le Ghanéen de 26 ans a livré un duel constant avec Pierre-Emerick Aubameyang tout au long de la première période. Solide dans l’impact, il s’est surtout distingué par sa qualité de relance, trouvant très régulièrement ses milieux de terrain dans des espaces réduits et sous pression. Précieux à la récupération, il a permis à l’AS Monaco de ressortir proprement le ballon et d’offrir de précieuses séquences à son équipe.

- Kehrer (5,5) : aligné à droite de la charnière centrale de l’AS Monaco, l’ancien défenseur du PSG a rendu une copie sérieuse en première période. Bien positionné, il a su anticiper et couvrir efficacement les espaces, notamment en coupant une tentative de profondeur de Weah. Calme dans ses interventions et propre dans ses transmissions, il n’a jamais réellement été mis en difficulté lors du premier acte, apportant de la stabilité à l’arrière-garde monégasque. L’Allemand a sauvé les siens à quelques centimètres de sa ligne, stoppant un tir de O’Riley qui allait donc terminer au fond des filets.

- Vanderson (5,5) : opposé à Timothy Weah sur son couloir droit, le Brésilien a été engagé dans un duel permanent, mais globalement bien maîtrisé. Sérieux défensivement, il a su contenir les montées et les prises de vitesse de son adversaire. Peu sollicité sur son côté et assez discret dans le jeu, il a néanmoins fait le nécessaire, sans commettre d’erreur, dans un registre avant tout défensif. Il a manqué sa passe pour Akliouche à la 61e, rendant un ballon bête à l’OM. Quelques minutes plus tard, il a écopé d’un carton jaune pour une faute grossière sur Igor Paixão (63e).

- Zakaria (5,5) : capitaine de l’AS Monaco pour ce choc de Ligue 1, le Suisse était positionné au cœur du jeu aux côtés de Camara. Les deux milieux monégasques devaient faire face au trio olympien Höjbjerg–Kondogbia–Vermeeren. Propre dans l’utilisation du ballon, Zakaria a su accompagner les phases offensives tout en assurant un vrai équilibre défensif. Disponible, discipliné et juste dans ses choix, il a livré une première période solide et rassurante dans l’entrejeu. Très discret en seconde mi-temps, il s’est réveillé à la 93e avec un centre-tir bien trop fort.

- Camara (7) : très précieux à la récupération au milieu, Lamine Camara s’est illustré dès la 22e minute en subtilisant le ballon dans les pieds de Timothy Weah avant de se projeter immédiatement vers l’avant grâce à une superbe course verticale. Malgré une infériorité numérique constante au milieu (2 contre 3), l’international sénégalais a tenu son rang, se montrant omniprésent, discipliné et juste dans ses interventions. Au cœur du jeu, il a apporté de l’impact et de l’intensité, sans jamais être pris en défaut lors de ce premier acte. Lamine Camara a envoyé une frappe limpide d’en dehors de la surface, qui a terminé au fond des filets de Rulli, mais l’arbitre a sifflé une position de hors-jeu. Après un bon match sur le plan individuel, il a été remplacé par Ilenikhena à la 86e.

- Golovin (5,5) : rapidement entreprenant, Aleksandr Golovin a tenté sa chance dès la 7e minute avec une frappe lourde et lointaine du pied droit, largement au-dessus du cadre. Le Russe s’est ensuite montré plus dangereux à la 29e minute : parfaitement servi après un très bon travail d’Akliouche, il déclenche une tentative sur la droite de la surface olympienne, mais se heurte à un excellent Gerónimo Rulli, auteur d’une parade décisive. Actif entre les lignes, Golovin a cherché à dynamiser le jeu offensif monégasque, sans toutefois trouver la faille. En seconde période, il a été important défensivement, comme lorsqu’il s’est jeté pour contrer la frappe de Weah à la 66e minute. Il a été remplacé par Teze à la 73e.

- Akliouche (5,5) : sur le couloir droit de l’attaque monégasque, Maghnes Akliouche s’est montré très actif et inspiré sur son pied gauche. À la 29e minute, le jeune international français a parfaitement servi Aleksandr Golovin sur la droite de la surface adverse ; la frappe du Russe a ensuite été repoussée par Gerónimo Rulli avant d’être contrée par Nayef Aguerd en corner. Remuant, disponible entre les lignes et à l’aise dans les petits espaces, Akliouche a régulièrement apporté du danger et de la créativité au jeu offensif de l’ASM. Il s’est peu à peu éteint au fil du match.

- Minamino (6) : aligné en position de meneur de jeu derrière Balogun, Takumi Minamino s’est rapidement illustré. À la 6e minute, après une belle ouverture de Vanderson dans le dos de la défense phocéenne, le Japonais a éliminé Nayef Aguerd et filait vers le but, avant d’être contré de justesse par Gerónimo Rulli, totalement sorti de sa surface. Un duel perdu plus tôt face à Pavard n’a pas freiné son activité, le numéro monégasque se montrant mobile et disponible entre les lignes. Sa capacité à se projeter a d’ailleurs poussé Geoffrey Kondogbia à la faute dans l’entrejeu, ce qui a valu au Marseillais un avertissement à la 40e minute. Il a directement frappé à la 46e, mais le portier de l’OM est intervenu. Il est tombé sur un énorme Rulli à la 73e : après un contrôle parfait, il a armé un tir rasant, mais le portier s’est encore imposé. Il a été remplacé par Biereth à la 86e. L’entrant a failli égaliser à la 91e, mais Rulli a encore été héroïque.

- Balogun (6) : déjà auteur de 7 buts toutes compétitions confondues, dont 4 en Ligue 1, Folarin Balogun était encore une fois préféré à Mika Biereth et évoluait seul en pointe du côté de l’AS Monaco. Face à une défense marseillaise bien organisée, l’attaquant américain a tenté un centre en retrait dangereux, mais Emerson Palmieri a réussi à détourner de la tête en corner. Très actif dans le jeu, Balogun a également été victime d’une grosse faute d’anti-jeu de Nayef Aguerd à la 38e minute, illustrant sa capacité à peser sur la défense adverse. Seul en direction du but marseillais, il a complètement manqué son centre du pied gauche (62e). Balogun a tenté l’impensable à la 68e, dribblant l’ensemble de la défense de l’OM, mais il a finalement été stoppé. Il avait marqué son 5e but en championnat à la 80e, mais il était dans une position illicite.

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