Info FM, Georges Mandjeck : «Je ne voulais pas faire l'année de trop à Metz»

Par Dahbia Hattabi
6 min.
Mandjeck se confie pour FM @Maxppp

À 28 ans, Georges Mandjeck est allé relever un nouveau challenge au Sparta Prague. Un club qui lui permet de découvrir un autre football mais aussi une autre culture. Pour Foot Mercato, le milieu de terrain camerounais évoque son adaptation, ses objectifs mais aussi les sollicitations dont il fait l'objet. Entretien.

**Foot Mercato : Pourquoi avoir rejoint le Sparta Prague cet été ?

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Georges Mandjeck** : J'ai rejoint Prague car sportivement c'était très intéressant. J'avais eu le coach au téléphone qui m'avait présenté un peu le projet cette saison. Il y avait une opportunité en étant champion d'être qualifié directement pour la Ligue des Champions. C'est une compétition que j'aimerais jouer. Donc aujourd'hui ce sera difficile car les premiers ont pris une certaine avance (Viktoria Plzen, 1er avec 39 points). Mais il reste encore beaucoup de matches pour essayer de revenir.

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**FM : Vous découvrez le championnat tchèque cette année. Qu'en pensez-vous ?

GM** : Certains le qualifieraient de championnat avec un niveau très bas. Depuis que je suis là-bas, j'ai pu constater qu'il y avait un très bon niveau. Il y a des équipes qui jouent actuellement la Ligue Europa et qui font un très bon parcours. Nous, on fait un début de saison en dents de scie. Quand les équipes jouent contre le Sparta Prague, c'est un peu une finale pour eux. Parfois, on a du mal à gagner contre ces équipes. Avec l'équipe, on va continuer à travailler pour terminer sur le podium (5e avec 22 points). C'est un championnat que j'apprécie, qui est beaucoup suivi chez les voisins européens. Il me plaît beaucoup.

**FM : Comment se passe votre adaptation ?

GM** : Tout se passe bien. J'ai fait la majorité des matches en tant que titulaire. Je suis venu ici avec l'idée d'avoir du temps de jeu. C'était impensable pour moi de quitter le championnat de France pour rejoindre la République tchèque et ne pas jouer. Je suis encore jeune, j'ai encore beaucoup à prouver et à apprendre. Ce n'est qu'en jouant que je vais y arriver. Pour le moment, j'enchaîne les matches. On fera le bilan à la fin de la saison.

Heureux au Sparta Prague

**FM : En dehors du terrain, avez-vous aussi pris vos marques dans la ville ?

GM** : Ça se passe très bien. Ma famille s'y plaît beaucoup. Les gens sont accueillants. Il y a beaucoup de touristes dans la ville. C'est une très belle ville. Je n'y étais jamais allé avant de rejoindre le Sparta. Je découvre un endroit magnifique. Je n'ai pas vraiment eu l'occasion de jouer dans de très grandes villes, car je ne voulais pas me disperser. J'ai eu la chance de signer ici. Je suis content dans mon club et dans la ville.

**FM : À Prague, c'est aussi une tout autre ambiance que la Ligue 1. Que pouvez-vous nous en dire ?

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GM** : Les supporters, surtout ceux du Sparta Prague, sont très exigeants. L'objectif cette année était d'être champion et là pour le moment on est 5ème. Ils ne sont pas contents du tout car ils nous attendaient tout là haut. Le concurrent direct, le Slavia Prague, est devant nous (3e avec 26 points). Donc ça agace nos supporters. Parfois, cette saison on n'a pas gagné des matches et ils sont venus nous le faire savoir. Ils nous attendaient après les matches pour demander des explications. C'est une chose que j'avais déjà un peu connue en France.

**FM : Cet été, le Sparta a mené un "gros" mercato et a recruté plusieurs joueurs à l'image de Rio Mavuba ou Jonathan Biabiany. Est-ce que la déception des supporters ne s'explique pas aussi par rapport à cela ?

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GM** : Exactement. Je pense que c'est la première fois que le club et les supporters voient autant de joueurs étrangers arriver. Donc avec ces investissements, le club avait pour ambition de terminer champion. L'équipe a été renouvelée à 95% quasiment. On ne se connaît pas encore très bien, même s'il y a quelques automatismes. On est sur une bonne série (4 matches sans défaite). J'espère qu'en fin de saison on aura fait le parcours que tout le monde souhaitait.

Mandjeck a des touches en Allemagne et en Russie

**FM : Avez-vous encore un regard sur ce que fait votre ancien club le FC Metz ? Avez-vous des regrets d'être parti ?

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GM**: Je n'ai pas de regrets d'avoir quitté Metz. Comme je l'avais dit, je ne voulais pas forcément partir. Mais il y a eu une opportunité où tout était réuni. Prague a fait une offre et elle a été acceptée par toutes les parties. Je dois aussi avouer que la fin de saison à Metz ne m'a pas beaucoup plu. Il y a eu quelques matches où je n'ai pas joué. C'était le choix du coach. Mais j'ai vu toujours un regard sur le club oui. J'ai vu quelques matches. Il y a deux semaines, j'étais à Metz. J'ai vu mes anciens coéquipiers, on a discuté. Je savais que cette saison allait être difficile et je ne voulais pas faire l'année de trop à Metz. Là-bas, j'ai atteint deux objectifs, à savoir la montée en Ligue 1 et le maintien. Pour moi, c'était très important de partir avec le sentiment du devoir accompli. Je voulais voir autre chose. Le Sparta Prague, je n'y avais pas pensé. Mais quand j'ai su qu'ils étaient intéressés, j'étais étonné et les choses se sont vite enchaînées.

**FM : Vous avez vécu un changement de club l'été dernier. Malgré cela, faites-vous l'objet de quelques sollicitations ?

GM** : Oui, j'ai été approché notamment par le Spartak Moscou. Ils ont pris la température auprès de mes représentants. Il y a aussi Hambourg en Allemagne. Ils sont venus voir plusieurs matches cette saison et ils ont demandé les conditions. Pour l'instant, je suis concentré sur Prague. Mais ça fait toujours plaisir d'avoir de l'intérêt de la part de certains clubs. Je reste attentif à toute proposition, mais je suis content d'être au Sparta Prague. J'ai signé un bon contrat là-bas et ça ne me gênerait pas d'y rester jusqu'au bout.

**FM : Vous êtes actuellement avec la sélection camerounaise. N'est-ce pas une déception en tant que champion d'Afrique de ne pas participer au Mondial 2018 en Russie ?

GM** : Malheureusement, on est éliminé pour les qualifications au Mondial. Mais on a un dernier match contre la Zambie.On a à cœur de finir deuxième du groupe. Ça ne sera pas synonyme de qualification. On félicite quand même le Nigéria, qui est en train de faire un parcours quasi sans fautes. Nous, on aura le temps de préparer la prochaine Coupe d'Afrique des Nations chez nous en 2019. Après, c'est certain que c'est une grande déception de ne pas participer à la Coupe du Monde. On a raté notre deuxième match contre la Zambie (1-1), puis on a perdu 4-0 contre le Nigéria. C'est là que tout s'est joué. On avait vraiment à cœur de repartir en Russie puisqu'on avait participé à la Coupe des Confédérations. On avait un peu goûté à la compétition. C'est le destin qui n'a pas voulu qu'on y reparte de nouveau. On va continuer à travailler et l'objectif est la prochaine CAN. J'espère qu'elle va rester chez nous.

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