Mettre la pression sur Marseille et Lens, tel était l’enjeu de cette rencontre du samedi soir pour le PSG face à Metz. Trois jours après avoir livré l’une des productions les moins abouties de leur saison en Ligue des Champions, les Parisiens se sont remis la tête à l’endroit, mais pas sans sueur (2-3). En face, Jonathan Fischer aura entretenu le suspense de cette rencontre en collectionnant les parades spectaculaires. Ses deux buts encaissés coup sur coup en première période ne disaient d’ailleurs pas vraiment tout de son empreinte dans cette partie.
Le Danois avait d’abord écœuré Gonçalo Ramos en lui refusant un but sur une tête à bout portant (17e), mais la foudre ne tombe jamais au même endroit deux fois, dit-on, et le portier de 24 ans s’inclinait donc sur la deuxième tentative du Portugais à la réception d’un centre laser de Lee, l’un des six remplaçants habituels titularisés par Luis Enrique (0-1, 32e). Il était ensuite laissé à l’abandon par sa défense, totalement larguée par l’accélération de dragster d’Ibrahim Mbaye, meilleur parisien de la rencontre et auteur de son match le plus complet cette saison. Le gamin de 17 ans mettait son vis-à-vis à l’amende et adressait un centre téléguidé à son aîné Ndjantou (18 ans), buteur pour la première fois de sa carrière en Ligue 1 (39e, 0-2).
Doué retrouve le chemin des filets
On n’avait pas attendu ce soir pour découvrir la qualité du pied de Deminguet, mais le milieu de 27 ans nous le rappelait de la plus belle des façons avec cette demi-volée du pied gauche après un premier arrêt de Safonov (42e, 1-2). Peu utilisé cette saison, Gonçalo Ramos était rattrapé par ses doutes : Warren Zaïre-Emery lui gâchait une action de but après un caviar de Ruiz (37e), puis il se heurtait à Fischer, encore intraitable (52e). Ce même Fischer qui mettait Ndjantou (46e) et Lee (54e) en échec, mais pas Doué. Entré à la place de Ruiz à la pause, l’international tricolore n’était pas venu à Metz pour divertir les enfants, et ses premières prises de balle ne mentaient pas.
Le salut parisien venait de ses pieds quand Mbaye le lançait sans réfléchir en profondeur à la suite d’un corner mal tiré par Metz. Il ajustait Fischer d’un plat du pied parfait (63e, 1-3), et effaçait les frayeurs de sa grimace sur un contact quelques secondes plus tôt. Mbaye faisait des misères et était proche de marquer (71e), tandis que Doué était mis en échec par Fischer (71e) et que Barcola frôlait le but (73e). Paris ronronnait, mais Metz mordait. Tsitaichvili déposait Zaïre-Emery sur un contre, trouvait un relais éclair avec Hein dans la surface, et allumait Safonov sans sommation (81e, 2-3). La fin de match tournait d’ailleurs plus à l’avantage des Messins que des Parisiens, mais le score ne bougeait plus. Ce succès permet aux Parisiens de reprendre provisoirement la tête du championnat, en attendant le match de Lens face à Nice demain. Metz est dernier mais peut nourrir l’espoir de se maintenir après un match pareil.