L’avènement de Marco Asensio, le Monsieur Golazo de l’Espagne

Après son piètre parcours en Coupe du Monde (éliminée en huitième de finale par la Russie), l'Espagne de Luis Enrique s'est réveillée face aux vice-champions du monde croates. Et de quelle manière. Avec un groupe rajeuni, la Roja a été l'auteur d'une véritable démonstration de force face à la Croatie (6-0). Et si l'ensemble des médias espagnols s'enflamment pour leur équipe nationale, un homme fait également les gros titres des journaux : Marco Asensio.

Hier à Elche, le joueur du Real Madrid honorait sa dix-septième sélection avec la Roja à 22 ans. Une cape dont il se souviendra. Auteur de deux coups de canon aux 34e et 35e minutes, Asensio a grandement participé au large succès des siens. Deux réalisations qui viennent effacer un début de match moyen du joueur madrilène, mais qui envoient un signe fort selon les médias espagnols. Considéré la saison passée comme un remplaçant de luxe au Real et en sélection, le natif de Palma de Mallorca semble enfin armé pour s'avancer sur le devant de la scène.

Asensio, symbole du renouveau espagnol

«Asensio, ton heure a sonné», titre d'ailleurs Marca sur son site internet, ajoutant que la phase de maturation est bien terminée. «L'année Asensio», écrit de son côté AS, soulignant le nouveau statut de titulaire glané par le joueur aussi bien en club qu'en équipe nationale. Forcément interrogé sur la prestation de son jeune poulain, Luis Enrique y est allé de ses félicitations. «L'attitude de tous les joueurs a été très bonne. Asensio a marqué deux buts incroyables (en réalité l'un des deux est un csc de Kalinic). C'est compliqué de voir quelque chose à critiquer dans un match de si haut niveau».

De son côté, la star du soir n'a pas caché non plus sa joie, mais a préféré la jouer collectif. «J'en suis conscient. Nous avons fait un grand match. Nous clôturons un très bon rassemblement (avec la sélection). Les gens étaient là pour nous soutenir, ça nous a fait plaisir de jouer ici (à Elche). À chaque fois que je suis sur le terrain, j'essaie de donner le maximum». Pour le plus grand bonheur des observateurs et supporters espagnols qui, avec Asensio, Saul et Rodrigo, respirent à grands poumons ce grand bol de fraîcheur soufflant sur la Roja.