La Chine, un Eldorado qui n'a pas encore trouvé sa place

La Chine voit les choses en grand. L'empire du milieu veut conquérir le monde du football, le sport étant sans contestation possible l'une des meilleures vitrines pour une nation. Voué à devenir la première puissance mondiale, le pays souhaite s'offrir une belle image de marque par le biais du football, et commence donc son opération séduction pour avoir un poids réel sur l'échiquier du ballon rond à l'échelle internationale. Jusque-là inexistante, la frêle Chine veut devenir un cador. Dès lors, il n'y a pas d'autres choix que d'aligner les millions sans compter pour mettre la main sur des talents.

Et pour l'heure, niveau argent mis sur la table, le Géant qui sommeille ne lésine pas sur les moyens. Ce n'est certainement pas Dario Conca qui dira le contraire, lui qui perçoit un salaire annuel estimé à 10,5 M€, ce qui le place directement au rang des joueurs les mieux payés de la planète ballon rond. L'Argentin peut donc remercier son club de Guangzhou Evergrande, tout comme Nicolas Anelka peut avoir le sourire depuis sa signature du côté du Shanghai Shenhua. L'international tricolore, qui percevrait 234 000 euros par semaine, aurait plus que doublé son salaire par rapport à Chelsea. Une proposition qui lui était donc difficile à refuser. Pour autant, malgré ces millions alignés, le championnat chinois ne parvient pas à attirer de grandes stars.

Du coup, histoire de s'offrir du football samba et une caution spectacle, le championnat chinois mise tout d'abord sur les joueurs venus du Brésil. Pas moins de 33 auriverdes ont ainsi accepté de relever le défi de l'Empire du milieu. Mais là encore, pas de véritables vedettes en puissance si ce n'est Fábio Rochemback ! Et oui, l'ancien joueur du FC Barcelone, qui a porté les couleurs de sa sélection, évolue désormais au Dalian Aerbin. Et il est d'ailleurs en assez bonne compagnie, puisque le milieu de terrain est accompagné de l'ancien Lillois Mile Sterjovski et de Peter Utaka, frère de John !

Bref, vous l'aurez donc compris, malgré des comptes chèques bien garnis, difficile pour les clubs chinois de recruter des valeurs sûres du monde du football. Du coup, le championnat de Super League doit se contenter de seconds couteaux sud-américains et européens, basant notamment son recrutement sur des joueurs d'Europe de l'Est (Croatie, Serbie, Bosnie). Reste donc maintenant à savoir si l'Empire du milieu parviendra à attirer à l'avenir plus de vedettes, et pourquoi pas françaises. Pour l'heure, seuls Nicolas Anelka et son coéquipier au Shenhua Mathieu Manset ont tenté ce challenge. En attendant, c'est sur l'Ivoirien Didier Drogba que tous les regards se portent.