Le marché des latéraux s’envole

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.
Kyle Walker @Maxppp

De Benjamin Mendy à Alex Sandro en passant par Kyle Walker ou Hector Bellerin, les prix des latéraux s'envolent cet été. Parce que les exigences ont augmenté et que la demande est supérieure à l'offre.

« Il n’est pas très costaud, pas très technique mais il est endurant : on peut le faire jouer latéral ». Cette phrase a été entendue par tous les footballeurs du dimanche à l’heure de constituer un onze de départ. Même dans le milieu professionnel, les latéraux ont longtemps gardé cette image de footballeur rustre, un peu fâché avec le ballon. Mais depuis quelques années, tout a changé et cet été plus que jamais, le mercato apporte la preuve définitive que les latéraux de talent sont une denrée rare, et donc très chère.

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Le plus parlant ? Le transfert annoncé d’Alex Sandro de la Juventus Turin à Chelsea, qui pourrait se sceller pour une somme comprise entre 60 et 70 M€ ! Ce qui ferait évidemment du Brésilien âgé de 26 ans le latéral le plus cher du monde. Du côté de Manchester City aussi on s’active sur ces postes clés aux yeux de Pep Guardiola, pour le latéral se transforme souvent en pur ailier. Dani Alves est espéré pour le côté droit, mais Manchester City ne désespère pas de doubler le poste avec l’international anglais Kyle Walker, quitte à payer une somme proche des 50 M€. Côté gauche, c’est le Français Benjamin Mendy qui est espéré, avec un transfert avoisinant les 40 M€. Des sommes folles, qui suivent l’inflation consécutive au transfert de Paul Pogba pour 105 M€ (hors bonus) lors de la précédente intersaison.

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La L1 regorge de talents

Si les plus grands clubs s’arrachent les meilleurs latéraux, c’est aussi parce que ce poste est redevenu particulièrement spécifique. En terme de placement, d’apport offensif et de compréhension du jeu, le latéral doit abattre un travail considérable sans jamais perdre de lucidité, tout en gardant une dimension physique impressionnante. Le FC Barcelone recherche par exemple toujours le successeur idéal de Dani Alves, et tente d’arracher le virevoltant Bellerin à Arsenal. Là encore, cela ne pourra se réaliser qu’avec un gros chèque. Les prix gonflent puisque la demande est supérieure à l’offre. Chaque nouvelle éclosion suscite donc beaucoup de convoitises. Ricardo Pereira et Dalbert se sont révélés avec Nice et disposent de courtisans prestigieux (Ricardo Pereira appartient à Porto), tandis que les Monégasques Mendy et Sidibé affolent l’Europe.

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Pour ne pas avoir à payer trop cher, vaut mieux surveiller les jeunes espoirs qui ont glané une place de titulaire. L'AS Rome vient ainsi de recruter le latéral droit de Feyenoord, Rick Karsdorp pour une somme s'élevant quand même à 17 M€ ! Une ou deux saisons dans les jambes, une plus-value potentielle, et les prix s'envolent. Theo Hernandez, une saison avec Alaves où il était prêté par l'Atlético Madrid, et le voilà acheté 26 M€ par le Real Madrid. Forcément, les clubs qui possèdent de bons latéraux comme Valence (avec Cancelo et Gaya) ou Southampton (avec Cedric Soares) peuvent espérer de futures belles ventes.

En Ligue 1 aussi, quasiment tous les cadors recherchent de nouveaux spécialistes du poste. L’Olympique Lyonnais a déjà trouvé une partie de son bonheur en récupérant Fernando Marçal, l’un des meilleurs latéraux avec Guingamp la saison passée, pour 4,5 M€ et n’est plus très loin de lui adjoindre le prometteur Ferland Mendy, en provenance du Havre. Le club rhodanien lorgne aussi sur un latéral droit pour préparer la succession de Jallet et Rafael. L’Olympique de Marseille cherche également aux deux postes, à gauche et à droite. Lille veut aussi rajeunir ce secteur et trouver de jeunes talents capables de satisfaire les exigences tactiques de Marcelo Bielsa. Le Paris Saint-Germain doit, lui, trouver un successeur à Maxwell, en guise de concurrence pour Kurzawa. À quel prix ? C’est là toute la difficulté pour les clubs qui souhaite dénicher les meilleures pépites.

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