Rennes - Guingamp : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
Stade Rennais FC Steeven Langil @Maxppp

Comme en 2009, l'EAG s'adjuge la finale bretonne de la Coupe de France face à des Rennais jamais vraiment entrés dans la partie (2-0).

Affiche 100% bretonne ce soir pour la finale de la Coupe de France entre le Stade Rennais et Guingamp. Une affiche aux goûts de déjà-vu puisqu'il s'agit du remake de la finale de 2009, alors remportée pour l'EAG sur le score de 2-1. Rennes ambitionne ainsi de prendre sa revanche et surtout de remporter la prestigieuse coupe nationale. Si les deux équipes sont au coude à coude e n Ligue 1, Montanier a décidé ce soir d'aligner son équipe type, Toivonen, soutenu par Alessandrini et Grosicki, est titulaire alors que côté EAG, c'est la paire Yatabaré – Mandanne qui a été choisie.

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Les premières minutes sont assez ternes en termes de jeu mais c'est bien l'EAG qui est le mieux rentré dans la partie. Rennes semble paralysé et l'En-Avant donne le tempo des débats et a mis le pied sur le ballon. Les hommes de Gourvennec ne tardent d'ailleurs pas à se montrer dangereux. Mandanne est trouvé au point de penalty mais ne parvient pas à cadrer sa frappe, tout comme Beauvue (13e) et Kerbrat (14e). Les situations chaudes se succèdent devant les buts de Costil alors que le milieu de terrain rennais est submergé par l'envie des Guingampais. Romain Alessandrini tente bien de sonner la révolte pour les Rouges-et-Noirs mais l'attaquant est bien le seul à surnager. Du coup, Guingamp en profite et c'est Martins Pereira qui ouvre la marque pour l'EAG d'une reprise surpuissante dans la surface (37e). Une récompense logique pour l'EAG qui a largement dominé la première période.

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Au retour des vestiaires, Rennes va une nouvelle fois faire preuve d'une apathie assez incroyable. L'En-Avant ne se fait pas prier et enfonce le clou dès le retour des vestiaires. Profitant d'une défense rennaise à la rue, Yatabaré s'élève plus haut que tout le monde et crucifie Costil d'une tête à bout portant à la réception d'un centre de Langil (46e). 2-0 pour Guingamp, le discours de Montanier à la mi-temps n'a visiblement pas été suivi d'effets. Montanier décide alors de sortir Grosicki, invisible ce soir, pour Ntep et Makoun pour Pajot et Rennes tente de repartir vers l'avant. Mais là encore, les Rennais ne semblent pas habités de la même envie que leurs adversaires. Guingamp garde la mainmise sur la partie mais Rennes se montre plus entreprenant das ces dernières minutes. Toutefois, les pensionnaires du Stade de la Route de Lorient sont bien trop timides pour inquiéter le gardien de l'EAG. 2-0 score finale pour Guingamp qui, comme en 2009, s'adjuge la finale bretonne de la compétition.

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L'homme du match : Langil (7) : un des grands artisans de la victoire face à Rennes ce soir. Ses qualités de percussion et son animation offensive ont posé beaucoup de problèmes à ses adversaires tout au long du match. A commencé son travail dès l'entame, en amenant de bons centres (7e, 46e) et en enchaînant les percées (15e, 24e). Il a été l'auteur de la passe décisive sur le deuxième but des siens en servant Yatabaré sur un plateau (47e). Remplacé par Giresse (78e).

Rennes :

  • Costil (5,5) : depuis ses buts, le portier breton n'a rien pu faire pour motiver ses partenaires à aller de l'avant. Abandonné par une défense trop laxiste, il ne peut rien sur les deux buts encaissés. Auteur de plusieurs arrêts et sortie de qualité, dont une parade réflexe de toute beauté (53e), il est le seul à avoir tenu son rang côté rennais.

  • Danze (3,5) : le capitaine du Stade Rennais se sera bien battu mais force est de constater que le latéral n'a pas su contenir la fougue de Langil et des Guingampais sur son couloir. Souvent pris à défaut dans son dos, il a laissé bien trop d'espace et aura fait preuve d'un déchet important dans ses transmissions. Quelques interventions salvatrices à mettre à son actif tout de même.

  • Kana-Biyik (4) : alors qu'il avait plutôt bien commencé son match, se montrant dur sur l'homme et très appliqué dans ses transmissions, il commet une énorme erreur de marquage sur le second but de Guingamp (46e). S'il a remporté quelques duels dans sa surface, il s'est surtout fait complètement dépasser sur les ballons aériens. En revanche, il aura toujours gardé le bon état d'esprit et a tout tenté pour motiver les siens. En vain.

  • Armand (4) : positionné en défense centrale ce soir pour cette finale, l'ancien défenseur du PSG a lui aussi connu une partie compliquée. S'il a parfois proposé quelques montées intéressantes, il a lui aussi fait preuve d'un laxisme ahurissant au marquage et dans le repli défensif. Combatif dans les uns contre un cependant, il a clairement manqué de réussite dans ses interventions.

  • Moreira (3) : match très compliqué pour le latéral rennais. Dominé lui aussi sur son côté, il n'a jamais pu faire la différence et aura perdu la quasi totalité de ses duels face aux attaquants adverses. Pas toujours appliqué au marquage, il est passé à côté de sa finale.

  • Konradsen (3) : dans un rôle de sentinelle devant la défense, l'international norvégien de 23 ans a beaucoup déçu. Trop discret dans l'entrejeu, il n'a rien proposé, que ce soit à la construction du jeu qu'au pressing sur le porteur du ballon. Alors qu'il n'a jamais paru pouvoir trouver son bon positionnement sur le terrain, il a manqué la plupart de ses transmissions. Remplacé fort logiquement par Oliveira (62e).

  • Makoun (4) : après un début de match compliqué, l'ancien milieu de terrain de l'OL a bien tenté de prendre le jeu à son compte, proposant de bonnes solutions à ses partenaires et s'offrant même de longues transversales très précises, il a manqué d’agressivité dans les duels et s'est fait manger dans l'entrejeu par le milieu adverse. Totalement inefficace en ce qui concerne les tâches défensives, il est remplacé par Pajot (68e) pour les dernières minutes.

  • Doucouré (3) : si efficace en cette fin de saison en championnat, le jeune milieu de terrain n'avait visiblement pas vraiment envie de jouer ce soir. Hormis une belle tentative après la mi-temps (53e), il aura manqué tout ce qu'il a entrepris. Pas bon du tout techniquement aujourd'hui, il n'aura absolument pas pesé sur la rencontre. Mais, surtout, il a montré une indifférence ahurissante à ce stade de la compétition en défense et sur les duels dans l'entrejeu. Une attitude qui a dû fortement déplaire à son entraîneur.

  • Toivonen (4) : esseulé à la pointe de l'attaque, le grand attaquant suédois n'a rien pu faire aujourd'hui. Dans un rôle de pivot, il n'a pas brillé par sa qualité de passe et n'aura eu aucun ballon intéressant à se mettre sous la dent. Pas toujours bien placé, il n'a pas pu profiter des longs ballons de ses partenaires. Frustrant.

  • Grosicki (2) : belle surprise du mercato rennais, le Polonais est passé, comme toute son équipe, à côté de l'événement. Positionné sur le flanc droit de l'attaque, il a tout bonnement été inexistant. Bien trop discret, il n'a pas du tout influé sur la rencontre et il est remplacé, furieux contre lui-même, par Ntep dès le retour des vestiaires (51e).

  • Alessandrini (3,5) : le seul rennais un peu remuant en attaque, c'était lui. Juste techniquement et en réussite dans ses dribbles, il est le seul joueur de Montanier à avoir posé de légers problèmes à la défense adverse mais aura été bien trop irrégulier, disparaissant parfois pendant de long moments dans la rencontre. Un bilan trop insuffisant donc et un manque de conviction étonnant face au but.

Guingamp :

  • Samassa (5,5) : le portier malien a peu été sollicité dans cette finale. Mais il a bien fait son travail lorsqu'il en a eu l'occasion. La plupart de ses interventions ont été des réceptions de centres, des sorties sur corner ou des tirs de loin. A cependant réalisé un bel arrêt en stoppant un tir du bout du pied de Kana Biyik (48e).

  • Martins Pereira (6) : le latéral droit a effectué une grosse performance ce soir en finale de Coupe de France. Il a souvent apporté le danger en prenant son couloir droit et il a été récompensé de ses montées avec sa belle reprise finissant au fond des filets, où il ne s'est pas posé de questions (37e). Aurait pu réaliser le doublé grâce à une seconde reprise en première intention, cette fois-ci de l'extérieur de la surface (42e).

  • Kerbrat (5) : comme à son habitude, le Breton, natif de Brest, a fait un match solide. Certes, il n'a pas eu une dose importante de travail à effectuer, mais il l'a fait avec application. L'ancien joueur de Plabennec a toujours assuré ses relances et a été propre dans ses transmissions de balle.

  • Sorbon (6) : le défenseur de 30 ans a assuré. Il avait la tâche de marquer Ola Toivonen en essayant de le gêner dans ses mouvements et ses prises de balle, et l'a bien fait. L'ancien Caennais a bien tenu l'autre attaquant suédois de la L1, et est ressorti vainqueur de son duel.

  • Lévêque (5) : si Martins Pereira s'est montré tranchant dans ses montées, on ne peut pas en dire autant du latéral gauche. Au sein d'une équipe offensive et placé dans le même couloir qu'un Langil intenable, le défenseur de 22 ans s'est concentré sur les tâches défensives. Pas de grosses erreurs de sa part ce soir au Stade de France.

  • Beauvue (6,5) : un grand match de Beauvue. Toujours dans les bons coups, il s'est montré dangereux tout au long du match, par ses percussions (6e, 53e) et ses appels (71e). Du haut des 174 centimètres, il a pu faire profiter les spectateurs et téléspectateurs de son incroyable détente verticale, en prenant souvent le dessus à la retombée des coups de pied arrêtés. Remplacé par Atik (83e).

  • Mathis (5,5) : le capitaine guingampais a fait le travail devant sa défense. Toujours bien placé, il n'a pas eu de gros soucis à se faire au milieu de terrain. Avec quelques récupérations à son actif, Mathis s'est appliqué à la relance, recherchant, la plupart du temps, un coéquipier sur les côtés dans le but de bien orienter le jeu.

  • Sankharé (6) : celui qui a évolué au PSG a été important dans sa complémentarité avec Mathis au milieu de terrain. Le joueur de 24 ans a ratissé beaucoup de ballons. Lors des phases offensives des Guingampais, c'est lui qui s'est projeté le plus souvent vers l'avant en tentant d'apporter le surnombre en attaque. Une prestation aboutie.

  • Langil (7) : voir ci-dessus.

- Mandanne (5) : s'il a été un ton en dessous par rapport à son partenaire d'attaque, le Réunionnais a su se créer quelques occasions, notamment une tête en début de match (8e). Mais l'attaquant guingampais n'a pas su profiter de tous les mouvements offensifs des siens face à Rennes, qui ont été nombreux ce soir. Remplacé par Diallo (68e).

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  • Yatabaré (6,5) : c'est le joueur qui s'est créé le plus d'occasions en cette finale 100% bretonne. Il a souvent su se démarquer et jouer de son physique pour prendre de nombreux ballons de la tête, autant sur les longues balles aériennes des siens que sur les coups de pied arrêtés. Sur son but, il a bien ajusté Costil de la tête, libre de tout marquage (46e). Aurait pu signer un doublé en se retrouvant seul devant le portier rennais (53e).
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