Argentine - Iran : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
Argentine Lionel Andrés Messi Cuccittini @Maxppp

Scénario cruel pour l'Iran ! Alors que les hommes de Carlos Queiroz tenaient en échec une Argentine peu inspirée, Lionel Messi est une nouvelle fois venu jouer les sauveurs en marquant le but de la victoire dans les arrêts de jeu (1-0).

Match déséquilibré sur le papier entre une Argentine qui n’a perdu qu’un seul de ses 13 derniers matches de groupe en Coupe du Monde et la modeste équipe d’Iran qui n’a remporté, elle, qu’une seule rencontre lors de ses 10 derniers matches lors d’un Mondial. Comme attendu, l’Albiceleste a très rapidement pris le contrôle du cuir pour faire le siège de la moitié de terrain adverse. Mais face à une formation iranienne solidaire en défense, les hommes de Sabella ont confirmé qu’ils étaient encore loin d’être l’une des sélections les plus séduisantes de ce Mondial brésilien.

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Attendue au tournant après une rencontre mitigée face à la Bosnie, l’Argentine, n’a pas affiché une incroyable entente en attaque. Forcément scruté de toutes parts, Lionel Messi a déçu. Incapable de faire la différence, la Pulga a trop cherché à créer le danger tout seul. Une mission plus que compliquée face à un bloc compact. En première période, le capitaine argentin n’a d’ailleurs apporté le danger qu’à deux reprises, à chaque fois sur coup franc (33e, 36e). Un bilan bien maigre. Pour ses partenaires en attaque, même constat. Maladroit balle au pied, Higuain a certes offert une balle de but à Agüero (22e), mais il s’est surtout distingué par un duel perdu face à Haghighi (13e) et en gâchant de belles opportunités en contre-attaque (18e). Dynamiteur sur le flanc gauche, Di Maria a été l’un des seuls à savoir faire la différence en un contre un, mais c’est tout. Incapables de proposer du beau jeu, les Argentins se sont alors contentés de créer le danger avec ses défenseurs sur corner ou coup de pied arrêté (24e, 36e, 45e). Des tentatives toutes hors cadre.

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Merci Messi

Archi dominée, l’Iran, qui ne totalisait que 50 passes à la mi-temps, a donc plié, mais n’a pas rompu. Mieux, Hosseini a failli créer la surprise juste avant la pause (41e), mais sa tête passait de peu à côté du but de Romero. Au retour des vestiaires, un réveil argentin était toutefois attendu. Mais si Sabella a élevé la voix durant la pause, son discours n’est pas passé. Certes, les Albicelestes ont eu les occasions de marquer (49e, 52e, 60e, 74e, 75e, 84e), mais à chaque fois, une imprécision dans le dernier geste ou une parade d’Haghighi a contrecarré les plans sud-américains. Courageux, les Iraniens ont alors répété le scénario de la fin de la première période. Enhardis, les hommes de Carlos Queiroz ont alors commencé à mettre le feu au sein d’une défense argentine usée et si Romero n’avait pas sorti le grand jeu à trois reprises (53e, 68e, 86e), le hold-up aurait pu être parfait. Déjà satisfaite de tenir ses prestigieux adversaires en échec, l’Iran est cependant passé à deux minutes de l’exploit.

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Deux minutes pour comprendre que si l’Argentine est loin d’être flamboyante, cette dernière peut encore et toujours compter sur un éclair de génie de son astre Lionel Messi. Comme face à la Bosnie, le nº 10 albiceleste a fait la différence à lui tout seul sur un crochet suivi d’une frappe enroulée du gauche en lucarne (1-0, 92e). Le scénario est cruel. L’Argentine pousse un énorme cri de soulagement. Grâce aux deux seuls buts inscrits (par Messi) depuis le début de son Mondial, l’Albiceleste est donc plus que jamais en tête de son groupe avec cinq points d’avance sur son adversaire du jour et le Nigeria qui doit encore affronter la Bosnie et se qualifie pour les huitièmes de finale. Merci qui ? Merci Messi.

Homme du match : Messi (5,5): face au bloc défensif très regroupé de l’Iran, la Pulga est souvent redescendue pour toucher le cuir en première période. Puis, face à l’incapacité des siens à faire la différence, il a voulu jouer au sauveur. Une entreprise souvent synonyme d’échec lors de ses tentatives sur coups de pied arrêtés ou sur des percées (33e, 60e, 74e). Mais il n’est pas un joueur hors-norme pour rien. Et après avoir fait plier la Bosnie, il a remis le couvert dans le temps additionnel (92e). Grâce à lui, l’Argentine n’a marqué que deux buts, mais tous ont scellé la victoire des hommes de Sabella.

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Argentine :

  • Romero (7) : Messi est peut-être le sauveur de la nation pour la deuxième fois consécutive, le meilleur Argentin sur le terrain, c’était lui. Il n’a quasiment rien eu à faire en première période, mais il a su repousser trois énormes occasions de but iraniennes qui auraient permis aux coéquipiers de Reza de faire le hold-up parfait (53e, 68e, 86e).

  • Zabaleta (4) : positionné très haut en début de match, il a souvent combiné avec Messi. Auteur d’une belle frappe (non cadrée) juste après la pause (49e) le Citizen n’a cependant jamais réellement créé de danger par ses centres. Il aurait également pu coûter un penalty à son équipe.

  • Garay (5) : de bons jaillissements face à l’attaquant adverse qui lui ont fait passer une première période assez tranquille. Il aurait même pu être buteur de la tête sur un coup franc de Messi (36e). Puis ce fut plus compliqué. A la peine physiquement, il a dû s’employer pour contenir les rapides contre-attaques adverses.

  • Fernández (5) : à l’instar de son compère en charnière centrale, il a failli marquer (45e) avant de prendre le feu lors des incursions iraniennes. Un match pas vraiment maîtrisé et qui donnera des idées aux futurs adversaires de la sélection argentine.

  • Rojo (5) : s’il a connu quelques problèmes défensifs au fil de la deuxième période, il a au moins eu le mérite de se montrer très présent en attaque. Souvent recherché lors de ses débordements, il a beaucoup tenté sa chance et a distribué un grand nombre de centres. Seul souci, ils n’étaient pas toujours précis.

  • Gago (4) : match moyen pour le milieu argentin. Lent dans ses déplacements, il a également fait preuve d’une certaine lenteur pour distribuer le jeu et a multiplié les erreurs techniques dans ses transmissions. Handicapant face à une formation bien regroupée et donc rarement déstabilisée.

  • Mascherano (4) : pour sa 100e sélection, le joueur du Barça n’a pas rendu une copie digne de ce nom. Car s’il n’a pas eu à s’employer en première période, la deuxième a été plus difficile, la faute à une baisse de régime physique.

  • Messi (5,5): voir ci-dessus.

  • Di María (5) : une activité débordante sur le côté gauche. A fait beaucoup de différences au sein d’une défense iranienne compacte. Mais peu inspiré sur ses tentatives (19e, 75e). Remplacé par Biglia (90e).

  • Agüero (3,5) : match compliqué pour le joueur de Manchester City. Très discret, il a été impuissant face au bloc regroupé iranien. Seule une frappe dangereuse repoussée par Haghighi (22e) est à mettre à son crédit. Après, plus rien à signaler. Remplacé par Lavezzi (77e).

  • Higuaín (3,5) : lui aussi n’a pas pesé bien lourd cet après-midi. À l’instar d’Agüero, il n’a eu qu’une seule véritable occasion de but à se mettre sous la dent. Mais encore une fois, Haghighi est venu mettre en échec sa tentative (13e). Maladroit balle au pied, il a souvent gâché quelques phases de contre-attaque. Remplacé par Palacio (77e).

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Iran :

  • Haghighi (6,5) : le gardien, propriété du Rubin Kazan, a fait un excellent travail. Avec son équipe regroupée derrière, il se savait exposé. Il a assuré, en repoussant les plus chaudes occasions argentines. D’abord en sortant rapidement devant Higuain (13e), puis en détournant le tir de Agüero (21e) et la tête de Palacio (83e). Il a préservé les siens en réalisant une très bonne prestation. Malheureusement, sur le but de Messi, il ne peut pas grand-chose.

  • Montazeri (5) : situé sur le côté droit de la défense, il avait fort à faire avec le virevoltant Di Maria et les déboulés de Rojo. Il s’est bien défendu, souvent avec l’aide de Hosseini. S’il n’a pas souvent pris le couloir pour apporter le danger offensivement, il n’a pas grand-chose à se reprocher au niveau de ses tâches défensives. Il est l’auteur du bon centre à destination de Ghoochanneijhad (66e).

  • Hosseini (5,5) : le défenseur de 32 ans a tenu sa défense. Il a été l’auteur de plusieurs interventions, tant en duel que sur les centres argentins. En plus de faire du bon travail dans sa surface, il a su se montrer dangereux de l’autre côté du terrain. Souvent à la retombée de coup-francs (4e), ou de corners (41e), ses têtes auraient pu finir au fond des filets de Romero.

  • Sadeghi (5) : au côté de Hosseini, Sadeghi n’a pas chômé face à l’Argentine et à son potentiel offensif impressionnant. Défensivement, il n’a pas craqué. Il a multiplié les interventions et a amené une certaine sérénité à ses partenaires. Surtout utile lorsque l’Iran se contentait essentiellement de défendre en première mi-temps.

  • Pooladi (4,5) : comme la plupart de ses partenaires, Mehrdad Pooladi a essentiellement défendu. Mais il l’a bien réalisé. Il a rarement pris son couloir pour amener le danger offensivement. Néanmoins, il a su bloquer les ardeurs argentines. Il avait toutefois moins de tâches défensives que Montazeri, Fernando Gago se projetant moins vers l’avant.

  • Teymourian (6) : l’ancien joueur de Bolton et de Fulham a été de tous les duels, venant aider ses partenaires pour effectuer des prises à deux, voire à trois, sur les joueurs offensifs argentins. C’est souvent lui qui s’est occupé de Lionel Messi, et il a défendu sur le prodige de l’Albiceleste avec succès. Situé devant sa défense, il ne s’est jamais projeté vers l’avant.

  • Nekounam (4) : tout comme son partenaire du milieu, il a essentiellement défendu. L’ancien d’Osasuna, auteur de 149 rencontres en Liga, a été l’auteur de nombreuses interventions. Il a cependant été un ton en dessous par rapport à son partenaire, moins en réussite sur certains duels. Néanmoins, bonne prestation dans l’ensemble.

  • Dejagah (6) : la star de l’équipe a tenu son rang. Dès le début de la rencontre, on l’a vu harceler le porteur de ballon, se portant comme premier rideau de la défense iranienne. Offensivement, il a été l’un des hommes les plus intéressants. Le tireur de coup-francs a souvent pesé sur le jeu offensif des siens. En plus de cela, il été bien discipliné en étant l’auteur d’un gros repli défensif. Remplacé par Jahanbakhsh (84e).

  • Hajsafi (3,5) : placé derrière l’attaquant en tant que meneur de jeu, il a été l’homme le moins en vue. Mis à part quelques déboulés (33e), il n’a pas eu de grosse activité. Il devait pourtant participer aux mouvements offensifs lors des contres opérés par les Iraniens. Trop peu en vue. Remplacé par Haghighi (87e).

  • Shojaei (5,5) : ailier droit pour cette rencontre face à l’Argentine, celui qui a évolué avec Las Palmas cette saison n’a pas démérité. Regroupé derrière pour aider les siens durant toute la rencontre, il a su se montrer dangereux lors des contre-attaques iraniennes. C’est lui qui est l’auteur de la belle remontée de balle qui donne lieu à une des plus grosses actions des siens (52e). Il a souvent été à l’origine des quelques mouvements offensifs iraniens. Remplacé par Heydari (76e).

  • Ghoochanneijhad (6) : celui qui a joué 15 rencontres avec Charlton en Championship a globalement réalisé une bonne prestation. En début de la rencontre, il fut trop esseulé, ses partenaires étant dans l’incapacité de le trouver. Mais il s’est bien repris par la suite, et a été à la conclusion de plusieurs actions iraniennes, notamment avec deux têtes qui auraient pu fini au fond sans les arrêts de Romero (52e, 66e). En fin de match, il a bien failli donner la victoire aux siens suite à son tir repoussé (85e).

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