Belgique : Divock Origi, un joker dans la lumière

Au moment d’annoncer la liste des Belges sélectionnés pour le Mondial 2014, Marc Wilmots avait quelque peu surpris son monde en dévoilant le nom d’un certain Divock Origi. Loin d’être un inconnu en Ligue 1, le natif d’Ostende n’avait jamais honoré une seule sélection avec les Diables Rouges. Un choix osé de la part de Wilmots. Mais un choix assumé comme toujours. En effet, avec la blessure au tendon d’Achille de Christian Benteke, le sélectionneur belge a fait confiance au Lillois. Un élément qui présente un profil plus ou moins similaire à celui du joueur d’Aston Villa.

« J’ai une pensée pour Benteke qui s’est blessé et sans quoi Divok Origi ne serait pas là. Je connaissais les qualités de Divok. Il apporte de la vitesse, de la technique. Je suis tout sauf étonné par sa réussite » , a confié le sélectionneur des Diables Rouges après la rencontre face à la Russie. Des atouts qui font également le bonheur de Lille. Véritable révélation des Dogues, le joueur a débuté à Genk. Un club où a d’ailleurs évolué son père Mike Okoth Origi, ancien international kenyan. Ce joueur qui a le foot dans le sang a donc explosé cette saison sous les ordres de René Girard. Auteur de 5 buts en 30 apparitions, il a disputé sa première saison pleine en professionnel. Une jolie ascension pour Origi qui a fait ses premiers pas en Ligue 1 le 2 février 2013 contre Troyes. D’ailleurs, il avait marqué quelques minutes après son entrée en jeu.

Orirgi, une alternative intéressante

Précoce, le joueur de 19 ans l’est tout autant donc en sélection. Avant que Wilmots ne le sélectionne, il n’avait jamais honoré une seule cape avec les A. Il avait cependant fait toutes ses gammes avec les sélections jeunes qu’il a intégré en moins de 15 ans. Désormais doublure attitrée de Romelu Lukaku, Origi n’a pas forcément l’expérience de son côté lui qui totalise à présent quatre capes. Mais à 19 ans, cet élément polyvalent a la fougue et l’insouciance qui lui permettent de pouvoir apporter du peps aux Diables Rouges. C’est d’ailleurs ce qu’il a fait face à l’Algérie. Une entrée remarquée puisqu’il a utilisé sa vitesse pour dynamiter la défense des Fennecs. Il a d’ailleurs obtenu une belle occasion face à M’Bohli.

S’il ne lui manquait qu’un but face à l’Algérie, le Belge a trouvé le chemin des filets face à la Russie dans le mythique Maracaña qui plus est. Une vraie fierté pour Origi : « Marquer au Maracanã, on va dire que c’est spécial...C’est un moment que je ne vais jamais oublier, surtout que c’est le but qui nous qualifie pour le deuxième tour. Je suis resté en retrait et Eden a prouvé que c’est un grand joueur, parce qu’il m’a vu. Il m’a fait la passe, c’était à moi de finir. J’ai mis un plat du pied, je suis content que la balle soit rentrée ! Mais je suis surtout heureux pour l’équipe ! ». Un premier but doublement important puisqu'en plus d'être son premier avec les A, il a propulsé les Belges en 1/8e de finale. De nouveau sur le banc face à la Corée du Sud, Origi n'a pas marqué. Mais il a été à l'origine du but de Vertonghen.

Si tout n'est pas parfait, il répond bien aux attentes de Marc Wilmots. Tapis dans l’ombre d’un Romelu Lukaku qui ne brillait pas forcément, Origi joue à la perfection son rôle de joker de luxe lui qui est l’invité de dernière minute de la Belgique. Il a d'ailleurs été titularisé pour la première fois lors des huitièmes de finale face aux USA. Généreux dans l'effort, le remuant et polyvalent attaquant a été intéressant mais a souvent pêché dans le dernier geste. Il a été remplacé par Lukaku qui a marqué. Quoi qu'il en soit, Origi a marqué des points à chacune de ses apparitions. Des prestations qui font d'ailleurs leur petit effet puisque d’après la presse anglaise, Tottenham, Arsenal et Liverpool sont sous le charme du Lillois. Il serait d'ailleurs très proche des Reds même s'il se donne encore le temps de la réflexion. Plus qu’une alternative, Divock Origi représente donc une vraie option pour Wilmots ce soir face à l'Argentine. Le sélectionneur belge qui lui promet d'ailleurs « un grand avenir en sélection nationale ». C’est tout le mal qu’on peut souhaiter à Divock Origi et à la Belgique !