Désignée comme l'un des favoris de cette Coupe du Monde 2018 en Russie, l'équipe de France attire énormément de journalistes. Et pas uniquement de l'Hexagone.
Pour une première, tout le monde a répondu présent. Ville reculée sans grande agitation située à une heure trente de route de Moscou, Istra et son musée New Jerusalem ont vécu un lundi animé à l'occasion de la première conférence de presse du sélectionneur des Bleus Didier Deschamps sur le sol russe. Un événement qui a réuni pas moins de 140 journalistes dans l'amphithéâtre dédié à cette occasion. Une présence massive qui a même causé un sérieux problème aux organisateurs. En effet, face à cette abondance de médias, le réseau wifi était très rapidement saturé et donc indisponible. Un souci qui s'est répété le lendemain lorsque d'autres journalistes, dont pas moins de 25 confrères espagnols, sont venus se rajouter à tout ce petit monde en raison de la conférence de presse très attendue d'Antoine Griezmann, faisant ainsi monter le nombre de personnes assises à près de 180 !
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Le Mexique aime la France
Pas de quoi décourager la foule. A commencer bien entendu par les médias australiens venus observer les premiers adversaires des Socceroos dans la compétition (match prévu samedi prochain à 12h, heure française). «La France est crainte en Australie. Ils ont une grosse attaque. Paul Pogba est le joueur le plus célèbre en Australie parce qu'il y a beaucoup de fans de Manchester United chez nous. Kylian Mbappé commence aussi à être connu», nous a déclaré Mickael McLyre, journaliste pour des journaux publiés à Sydney, Adelaïde et Brisbane. Mais si McLyre est venu couvrir l'actualité des Bleus jusqu'au match, «après c'est place au Danemark et au Pérou, puis c'est retour en Australie je pense (rires)».
Pour d'autres, en revanche, pas question de lâcher la sélection tricolore. Journaliste japonaise travaillant pour la chaîne mexicaine TV Azteca, Akira Nishino nous explique pourquoi un pays comme le Mexique a choisi de suivre l'intégralité du parcours des hommes de Deschamps. «La France a toujours été l'un des principaux acteurs du Mondial. Nous couvrons beaucoup d'équipes dont le camp de base est à ou proche de Moscou. Nous sommes trois à couvrir les Bleus sur 180 journalistes de TV Azteca envoyés en Russie. Mais nous ne sommes pas uniquement sur la France, nous pouvons aussi aller couvrir le Portugal et l'Argentine. Nous avons l'habitude de couvrir beaucoup d'équipes. Mais entre nous, nos équipes ont beaucoup misé sur la France. Les Mexicains ont beaucoup d'affection pour l'équipe de France et ils s'attendent à la voir aller loin. La France, c'est l'une des équipes que nous suivons le plus, à part la sélection mexicaine bien sûr».
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Le mercato des Bleus fait saliver
Idem chez nos confrères espagnols de Mediaset. «Sur la France, nous avons mobilisé deux personnes qui suivront l’équipe durant tout son parcours en Russie. Ce dispositif est le même pour d’autres sélections comme le Portugal à cause de Cristiano Ronaldo, l’Argentine avec Messi ou le Brésil pour Neymar. Nous suivons six équipes comme ça», nous a confié le journaliste Rafa Vargas. Et si nos Bleus font partie des favoris chez nos voisins ibères, c'est grâce à leur statut d'équipe à battre en Russie, mais aussi parce qu'ils animent une période dont raffolent les Espagnols : le mercato !
«Nous couvrons l’équipe de France pour trois raisons bien définies. La première, c’est principalement à cause d’Antoine Griezmann. C’est une forte personnalité médiatique ici et son avenir n’est pas encore décidé. On pensait qu’il allait faire une annonce mardi ou juste avant le match contre l’Australie, au plus tard. Mais on dirait qu’il ne va finalement rien dire. Ensuite, la France nous intéresse aussi parce qu’elle a plusieurs joueurs de renom comme Mbappé qui pourrait intéresser des clubs espagnols et évoquer l’intérêt espagnol pour Neymar étant donné qu’il est son partenaire au PSG. Ou encore Lemar qui va signer pour l’Atlético Madrid. Enfin, nous suivons la France parce que nous pensons en Espagne que les Bleus font partie des favoris car ils ont une très bonne équipe. La preuve, c’est que chez nous, on dit que les joueurs laissés de côté pour ce Mondial par Deschamps pourrait former une équipe largement compétitive pour un tel tournoi et plus forte que certaines nations présentes». Sur le papier, la bande de Deschamps attire donc les foules. A eux désormais de confirmer toutes ces attentes sur le terrain.
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