Uruguay-France : comme un léger parfum de revanche de la Coupe du Monde U20 2013

Par Maxime Barbaud
3 min.
France @Maxppp

L'Uruguay et la France ont rendez-vous en quart de finale de la Coupe du Monde ce vendredi. C'est aussi l'occasion pour neuf joueurs de cette rencontre de se retrouver, cinq ans après la finale de Coupe du Monde U20 remportée par les Bleuets face à La Celeste.

L'équipe de France de Didier Deschamps a réalisé un grand match pour se défaire de l'Argentine en 8e de finale de Coupe du Monde. À défaut d'avoir maîtrisé la situation, les Bleus ont fait exploser la défense albiceleste pour se qualifier au tour suivant (4-3). Ils y retrouveront l'Uruguay, brillant vainqueur du Portugal (2-1) grâce notamment à un doublé de Cavani. L'opposition de vendredi rappellera de bons souvenirs dans le camp français et de moins bons pour les Uruguayens. Des deux équipes confondues, ils sont neuf joueurs à s'être déjà affrontés lors de la finale de la Coupe du Monde U20 en 2013, remportés par les Bleuets.

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«L'Uruguay, j'ai joué contre eux en U20, c'était il y a longtemps, chez les jeunes (rires), et ce sera peut-être une revanche pour eux.» Paul Pogba y a immédiatement pensé après la qualification face à l'Argentine. Il est de cette fameuse génération 1993 qui a soulevé le trophée en Turquie. Déjà international A à deux reprises, le capitaine de l'époque avait été sacré meilleur joueur de la compétition. Titulaire, il faisait équipe avec Areola et Thauvin. Umtiti était lui suspendu quand Varane avait dû déclarer forfait pour même le début du Mondial. Réservistes en 2018, Digne et Zouma débutaient titulaires durant cette finale. Enfin, dernier représentant de cette génération en Russie, Nabil Fekir faisait lui à peine partie de l'équipe réserve de l'OL.

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Pogba, Thauvin et autre Areola face à Laxalt et Gimenez

En face en ce soir de juillet 2013, Diego Laxalt et Jose Maria Gimenez seront eux sans nul doute alignés par Oscar Tabarez vendredi. Aux côtés du Colchonero en défense centrale et même capitaine de cette Celeste U20, Gaston Silva sera lui remplaçant face aux Bleus, tout comme Giorgian De Arrascaeta et Guillermo Varela, qui étaient entrés au cours de cette finale. Diego Rolan n'a lui pas été retenu pour aller en Russie mais il faisait aussi partie de cette équipe. C'était une finale tendue, âprement disputée et pas vraiment enthousiasmante. Au finale, les jeunes tricolores dirigés par Pierre Mankowski l'avaient emporté aux tirs au but (1-1, 4-1 t.a.b.). Un scénario qui pourrait ressembler comme deux gouttes d'eau à celui de ce quart de finale.

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«C’était un match très âpre, très dur. L’Uruguay avait les caractéristiques qu’on voit actuellement, c’est leur ADN. On s’était créés peu d’occasions. (...) On savait que c’était une équipe qui s’appuyait sur son jeu défensif, avec de l’agressivité, de la solidarité, et on s’était préparés en conséquence, se souvient le sélectionneur français d'alors dans les colonnes de Ouest France. L’Uruguay a toujours eu un ou plusieurs joueurs de talent qui font qu’ils vont loin dans les compétitions. À partir du moment où, comme aujourd’hui, vous avez deux phénomènes devant, un milieu et une défense solides, vous pouvez voyager.»

C'est Alphonse Areola qui avait été le héros de ce match. Après plusieurs arrêts durant la rencontre, le gardien, qui s'apprêtait à connaître sa première expérience en prêt du côté de Lens, avait repoussé les deux premiers tirs de Velazquez et De Arrascaeta. «C'est une revanche pour eux par rapport à notre finale des U20», soulignait à nouveau Thauvin en conférence de presse dimanche dernier. Les Français aussi auront l'occasion de venger leurs aînés car jamais en Coupe du Monde ils n'ont battu la Celeste. Lors des trois confrontations entre les deux équipes, à chaque fois en phase de poules, jamais les Bleus n'ont réussi à s'imposer. Si les deux dernier matches se sont soldés par un nul 0-0 (en 2002 et 2010), les Sud-Américains s'étaient imposés 2-1 en 1966. Il est toujours temps de laver l'affront.

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