AS Roma-Liverpool : les notes du match

Par La Rédaction FM
12 min.
AS Rome @Maxppp

L'AS Roma a réalisé un exploit, elle est la première équipe à avoir battu Liverpool sur la scène européenne. La victoire tardive sur le score de 4-2 laisse un goût d'inachevé pour des Romains éliminés aux portes de la finale. Liverpool affrontera le Real Madrid le 26 mai prochain.

Remonter trois buts à domicile. L’AS Roma était condamnée à rééditer l’exploit réalisé face au FC Barcelone, face à Liverpool cette fois, pour la demi-finale retour de la Ligue des Champions. La tâche s’annonçait forcément difficile face à des Reds en pleine confiance et particulièrement efficaces face au but. Il fallait mettre de l’intensité et c’est ce qu’a fait d’entrée de jeu le club de la Louve, avec un début de match plein d’enthousiasme pour bousculer les Anglais. Dzeko était facilement trouvé par ses partenaires, et Florenzi s’essayait de loin, de peu à côté (6e). Mais la soirée allait prendre une mauvaise tournure pour les Romains. En voulant remettre en retrait, Nainggolan rendait le ballon à Firmino, qui lançait Mané. Le Sénégalais ne tremblait pas face à Alisson et croisait impeccablement sa frappe (0-1, 9e). Premier but encaissé cette saison par la Roma à domicile, forcément un mauvais présage.

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Cependant, la Roma se remettait vite à l’endroit grâce à un but gag. En voulant dégager un ballon chaud, remisé de la tête par El Shaarawy, Lovren propulsait le ballon directement dans le visage du malheureux Milner. Le cuir retombait dans les buts protégés par Karius (1-1, 15e) ! Le suspense était relancé mais Liverpool allait de nouveau refroidir l’ambiance. D’abord sur une action de Mané, servi en retrait par Robertson, qui butait sur un Alisson impérial. Sur le corner qui suivait, Dzeko (poussé par Van Dijk) servait bien malgré lui Wijnaldum, qui poussait le ballon de la tête au fond des filets (1-2, 25e). Cette fois-ci, le moral des Romains était bel et bien touché. Leur entame de match explosive semblait déjà bien loin et c’est Liverpool qui se montrait menaçant sur chaque contre ou presque, surtout par l’intermédiaire d’un Mané très en jambes. El Shaarawy réveillait cependant l’Olimpico par une frappe, détournée par Milner, qui atterrissait sur le poteau (35e). Combatif malgré tout, la Roma tentait de déstabiliser, sans y parvenir, une solide équipe anglaise.

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Au retour des vestiaires, les Italiens repartaient à l’attaque. Dzeko aurait dû bénéficier d’un penalty pour une faute de Karius mais il avait été signalé hors-jeu, à tort (49e). L’attaquant bosnien allait être récompensé de ses efforts trois minutes plus tard, en concluant de près, suite à une frappe d’El-Shaarawy repoussée par Karius (2-2 , 52e). L’entraîneur romain Di Francesco jetait ses forces offensives dans la bataille, avec l’entrée de Ünder à la place de Pellegrini. Le petit Turc tentait de dynamiser le jeu des siens et gênait par ses appels en profondeur (à l’image d’un bon ballon de De Rossi repris trop mollement). Liverpool, malgré des situations de contre, peinait à se montrer dangereux, à l’image d’un Salah peu inspiré ce soir.

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Alors le club de la Louve continuait à jouer crânement sa chance. Une action confuse aboutissait à une frappe d’El-Shaarawy contrée, de la main, par Alexander-Arnold (63e). Dzeko rôdait toujours dans la surface (65e). De l’autre côté du terrain, Alisson annihilait les rares tentatives des Reds (bel arrêt sur une frappe de Firmino). L’espoir ne renaissait toutefois pas vraiment lorsque Nainggolan inscrivait un superbe but, d’une frappe limpide du droit (3-2, 86e). Pourtant, la Roma allait marquer un 4e but, à la 93e, sur penalty, transformé par Nainggolan. C’était trop tard puisque l’arbitre sifflait la fin du match dans la foulée. Première défaite de la saison pour Liverpool en Ligue des Champions (et 7-6 au score cumulé sur les deux matches) mais le principal est ailleurs pour les Reds : les voilà en finale de la Ligue des Champions face au Real Madrid.

L'homme du match : Radja Nainggolan (5,5) : oui, le Belge est l'homme du match. Car c'est lui qui lui a donné cette tonalité. Malheureusement pour la Roma, ce n'était pas la bonne. Son erreur de relance, avec sa passe en retrait pas assez appuyée, a coûté très cher à son équipe puisqu'elle a abouti au premier but de Liverpool signé Mané. L'international belge a mis du temps à se remettre de sa bévue, et on ne l'a pas vraiment reconnu durant la première demi-heure. Il est monté en régime par la suite, avec beaucoup de disponibilité et d'impact. Plusieurs bons ballons donnés en deuxième mi-temps et surtout un but superbe, d'une frappe limpide du droit (86e). Le penalty transformé en fin de rencontre lui offre le doublé, mais pas la qualification. Pas sûr que cela suffise à le réconforter de son erreur initiale.

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AS Roma :

  • Alisson (6) : il n'a pas retardé l'échéance puisqu'il a été battu sur la première occasion de Liverpool mais le portier brésilien n'a pas grand-chose à se reprocher. Avec notamment deux belles parades (25e, 69e) face à Mané et Firmino. Une sortie étrange devant Salah à la 81e qui aurait pu coûter cher.

  • Florenzi (2,5) : très offensif, il a arpenté son couloir droit souvent délaissé par Schick. Une grosse frappe dès la 6e minute, et surtout un bon centre au deuxième poteau, qui amène le but gag de Milner. Malheureusement, il devait aussi défendre et sur ce plan-là il a été beaucoup moins à l'aise face Sané, qui lui a fait vivre un enfer sur ses débordements. Il est en retard sur le but du Sénégalais dès la 9e minute. Il s'est rendu coupable d'un tacle affreux sur Mané, seulement sanctionné d'un jaune (76e). Un match à oublier.

  • Manolas (4,5) : face à un Firmino qui dézone énormément, il a parfois eu du mal à se positionner. Il a beaucoup joué en libéro, récupérant ainsi plusieurs passes en profondeur à destination de Salah ou Mané. On lui reprochera son positionnement trop flexible sur le premier but des Reds. Rugueux dans les duels, il a sauvé quelques coups.

  • Fazio (4) : déjà pas à son aise lors du match aller, le défenseur argentin a encore eu du mal face au trio offensif de Liverpool. La faute à sa lenteur, lui qui mesure 1m95. Les Reds privilégiant le jeu au sol, sa grande taille n'a pas servi à soulager son équipe défensivement. Et niveau relance, cela n'a pas été très fameux.

  • Kolarov (5) : lui aussi très offensif, comme Florenzi, il a su combiner avec El Shaarawy sur son aile gauche. Quelques bons débordements mais pas assez précis dans ses centres. Il s'est montré satisfaisant face à Salah, redouté comme jamais. Mine de rien, il a forcé l'Égyptien à beaucoup dézoner. Ce n'est pas tous les soirs de match qu'un latéral parvient à bloquer efficacement Salah.

  • Pellegrini (3) : l'espoir italien avait une belle carte à jouer ce soir dans l'entrejeu romain. Malheureusement, il est apparu assez vite dépassé, obligé de courir dans le vide à chaque possession adverse, faute à un pressing collectif déficient. Avec le ballon, il n'a pas réussi grand-chose, là aussi pénalisé par un manque de mouvement dans sa zone. Remplacé logiquement par Under (53e), pour apporter plus de solutions offensives. Le petit Turc a amené sa vivacité et ses appels en profondeur, mais cela n'a pas fait trembler la défense des Reds.

  • De Rossi (4,5) : un excellent début de match où il a donné le ton dans l'engagement. Mais le premier but rapide des Reds a semblé lui couper les jambes. Sur le reculoir, il a trop peu apporté aux siens dans les phases de conservation et a été pris par la vivacité des Reds sur le plan défensif. À noter cependant quelques bons ballons lobés en profondeur. Remplacé par Gonalons (69e), qui a tenté une frappe lointaine, sans cadrer.

  • Nainggolan (5) : lire ci-dessus.

  • Schick (5) : un mauvais début de rencontre, avec des prises de balle suspectes et des duels perdus. Mais le Tchèque a affiché une combativité de tous les instants et n'a jamais rendu les armes. Du coup, il a embêté Robertson par son positionnement de plus en plus axial. Pas de grosse occasion à son crédit mais une présence menaçante dans la surface et un relais intéressant dans le jeu.

  • Dzeko (6,5) : un début de match plein de punch, où il a attiré les ballons dans le camp de Liverpool. Et puis un trou noir durant 20 bonnes minutes où on ne l'a plus vu. Revenu avec de meilleures intentions en 2e période, il aurait dû bénéficier d'un penalty à la 49e minute. Buteur opportuniste pour le 2-2, il a essayé d'exister dans le domaine aérien face aux deux tours Lovren-van Dijk mais ce n'était pas le plus simple. Il a encore alerté Karius, en angle fermé, à la 79e. Le Bosnien sort avec les honneurs de cette Ligue des Champions.

  • El Shaarawy (6,5) : de loin l'attaquant le plus mobile de l'attaque romaine. Il a beaucoup provoqué sur son aile gauche et a fait des misères à Alexander-Arnold. L'ancien Monégasque a tout tenté ou presque : dribbles, centres, tirs. Il a été malheureux avec un poteau touché (35e). Mais son tir repoussé par Karius a abouti au but de Dzeko (52e). Il a été à la hauteur de l'événement. Remplacé à la 75e par le jeune Antonucci.

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Liverpool :

  • Karius (6,5) : assez peu inquiété dans l'entame de match - pour preuve, la Roma ne cadrait pas une frappe en première période - le portier formé à Manchester City s'inclinait face à Milner (1-0, 15e). Solide dans ses sorties, il inspirait toutefois beaucoup de sérénité à sa défense. Au retour des vestiaires, il réalisait un arrêt devant El Shaarawy mais Edin Dzeko était dans les parages (2-2, 52e). Face à la montée en puissance des Romains, il se montrait irréprochable (66e, 80e, 82e). Il s'inclinait toutefois devant une frappe de Nainggolan (3-2, 86e). Le Belge inscrivait même un doublé sur le gong (4-2, 90e +3).

  • Alexander-Arnold (3,5) : moins offensif que d'habitude, il avait beaucoup de travail dans son couloir entre les montées de Kolarov et la vivacité d'El Shaarawy. Malgré quelques initiatives romaines venues de son côté, il réalisait un premier acte pour le moins correct. Toutefois, il se trouait sur l'égalisation d'Edin Dzeko (2-2, 52e). Il aurait pu concéder un penalty pour une main (63e). En grande difficulté depuis le retour des vestiaires, il subissait beaucoup. Remplacé par Nathaniel Clyne (90e +2) venu se joindre à la fête.

  • Lovren (4) : sous pression suite à une tête d'El-Shaarawy, le Croate dégageait le ballon trop rapidement sur Milner qui déviait malencontreusement le ballon dans ses propres filets (1-1, 15e). Pas assez serein, il ne semblait pas être totalement dans le ton. Surpris par El Shaarawy, il se faisait avertir pour une intervention irrégulière (44e). Mieux au retour des vestiaires, il se distinguait dans le jeu aérien.

  • Van Dijk (5,5) : sérieux, il assumait parfaitement son rôle de leader. Sur le deuxième but de son équipe, il mettait la pression à Dzeko qui remisait de la tête en retrait (2-1, 26e). Solide dans ses interventions, il se mettait au niveau du rendez-vous et venait apporter du soutien à Robertson. Son plus grand fait d'armes reste néanmoins de passer en quatre mois de la lutte pour le maintien avec Southampton à une finale de Ligue des Champions avec Liverpool.

  • Robertson (5) : moins porté vers l'avant qu'à l'accoutumée, l’Écossais faisait de Florenzi sa chose suite à une longue chevauchée (25e). Irréprochable défensivement, il tenait parfaitement le duo Florenzi-Schick. Bien aidé par Van Dijk, il livrait une copie sérieuse. En fin de match, il était averti après avoir échangé des mots doux avec Kostas Manolas (85e).

  • Henderson (5) : important dans l'abattage, il venait prêter main-forte à la défense lors des possessions giallorossi. Excellent dans les transmissions, il faisait le liant entre la défense et le milieu de terrain. Infatigable capitaine, il assurait parfaitement dans son rôle de leader. Un match très sérieux malgré une très faible prise de risque et un impact moins important que lors des dernières sorties des Reds.

  • Wijnaldum (6) : régulièrement porté vers l'avant, le Néerlandais aurait pu obtenir un coup franc très bien placé en début de match (11e). Sur corner, il bénéficiait d'un ballon remis par Dzeko pour marquer (2-1, 26e). Important devant, il assurait notamment les arrières d'Alexander-Arnold dépassé en seconde période. Titularisé en l'absence d'Oxlade Chamberlain, il a encore une fois démontré qu'il pouvait assumer ses responsabilités.

  • Milner (5) : important dans l'entrejeu il se muait en véritable rampe de lancement. L'ancien joueur de Newcastle se retrouvait néanmoins malheureux en inscrivant un but contre son camp (1-1, 15e). Malgré ce fait de jeu, il assumait son rôle de patron et se distinguait comme souvent par son sens du sacrifice. Un peu moins rayonnant que d'habitude, il livrait néanmoins un match satisfaisant.

  • Mané (7) : servi en profondeur par Roberto Firmino, il prenait le meilleur sur Alisson Becker et lançait parfaitement les Reds (1-0, 9e). Bien rentré dans la rencontre, il tentait sa chance et passait pas loin du doublé (17e). Parfaitement servi par Robertson, il se heurtait à Alisson Becker (25e). Très mobile en début de match, il ne relâchait pas ses efforts et mettait Florenzi en grandes difficultés. Remplacé par Ragnar Klavan (83e) qui a eu le temps de concéder un penalty en toute fin de match (90e +3).

  • Salah (4,5) : bien cerné en début de match par Pellegrini et Kolarov, l’Égyptien se procurait une première occasion peu avant le quart d'heure de jeu (14e). Moins en vue que ses partenaires, il payait le fort marquage des Romains. En duel face à Fazio, il n'arrivait pas à prendre le meilleur sur l'Argentin (39e). Un match difficile pour l'ailier qui offrait néanmoins un bon ballon à Roberto Firmino (69e).

  • Firmino (6) : suite à une passe mal assurée par Radja Nainggolan, il transmettait le ballon à Sadio Mané qui ouvrait le score (1-0, 9e). Intelligent dans ses déplacements et sur la gestion des offensives, il dictait le tempo de sa formation. Véritable meneur d'attaque, il lançait à de nombreuses reprises Mané et Salah vers le but d'Alisson. Lancé en profondeur par Salah il passait tout près de s'offrir un but (69e). Remplacé par Dominic Solanke (87e) qui n'a pas pu s'exprimer.

Revivez le film de la rencontre.

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