Entretien avec… Bedi Buval : « J’aimerais retourner en France »

Par Khaled Karouri
5 min.
Feirense Bédi Bastien Buval @Maxppp

Bedi Buval se fait un nom cette saison au Portugal. L'attaquant de 25 ans est à créditer d'un bel exercice sous les couleurs de Feirense. Pour Foot Mercato, le joueur revient sur son parcours, sa saison, et évoque son avenir.

**Foot Mercato : Tout d'abord Bedi, comment allez-vous ?

Bedi Buval :** Et bien ça va super bien, merci.

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**FM : Votre parcours est assez atypique. Pourriez-vous nous raconter votre histoire ?

BB :** Oui. J'ai commencé à Nancy, au centre de formation, où je suis resté un an. Ça s'est bien passé, et je suis parti ensuite à Bolton pendant trois ans. C'était mon premier contact avec le monde professionnel, et dans ma dernière année j'ai eu une blessure au genou. J'ai dû retourner en France pour me faire opérer et pour la rééducation, et pour me relancer j'ai signé au Red Star, où je suis resté six mois. J'ai pu retrouver mes sensations, et un agent m'a contacté pour un club au Danemark. Je ne connaissais pas mais, curieux, je suis allé voir. L'entraîneur était anglais, il me connaissait déjà. Il avait pris des infos sur moi, je suis donc allé là-bas trois jours avant de signer. Ma carrière professionnelle a commencé là, tout s'est bien passé, je suis resté deux ans et on a fait sixième puis cinquième. Après, je suis parti en Grèce, six mois à Panthrakikos et six mois à Panionios. Après la Grèce, j'étais en Pologne, un an à Gdansk. Et là, je suis au Portugal.

**FM : Quelles sont vos principales caractéristiques sur un terrain ?

BB :** Je suis un joueur qui a pour première qualité la vitesse. J'ai aussi un bon jeu de tête, j'aime jouer sur le physique et la vitesse.

**FM : Avez-vous des modèles, des joueurs que vous appréciez tout particulièrement ?

BB :** Oui, j'en ai deux. Didier Drogba, et Edinson Cavani.

**FM : Vous avez quitté la France très tôt, en 2003, pour rejoindre Bolton. Aviez-vous hésité avant de faire ce choix ?

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BB :** Oui, bien sûr. J'étais jeune, l'étranger, partir loin de la famille, des amis, ça fait toujours peur. Mais j'en ai parlé avec mes proches, et ça s'est fait tout seul. Ma mère m'a accompagné là-bas, ce qui a facilité mon intégration. C'était une expérience positive pour moi.

**FM : Vous avez également connu le Danemark, la Grèce, la Pologne et maintenant le Portugal. Avez-vous une âme de baroudeur ?

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BB :** Non, pas spécialement. En fait, c'est plus un hasard. Ce sont vraiment les offres, les choix que j'avais, qui m'ont amené à changer de pays plusieurs fois. Ce n'est pas quelque chose que j'ai cherché ou voulu. Les offres arrivent, on essaie de faire les bons choix. Mais je ne garde que de bons souvenirs de là où je suis passé. Ça permet de côtoyer différentes personnes, de connaitre des footballs différents.

**FM : Vous êtes donc au Portugal, à Feirense. Comment vous sentez-vous au sein de ce club ?

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BB :** Très bien. La vie ici est très bonne, et puis le Portugal est à côté de la France. Je peux me rendre sur Paris, la famille et les amis peuvent me rendre visite. Ça parle français aussi, donc je me sens très bien.

**FM : Vous êtes à créditer d'une très bonne saison, avec même le titre de meilleur joueur du mois de décembre. Avez-vous été surpris par cette acclimatation rapide ?

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BB :** Surpris, non. Je travaille toutes les semaines aux entraînements pour faire de bons matches, je suis toujours resté concentré sur mon travail. À mon arrivée, j'ai commencé à marquer tout de suite, donc forcément ça aide pour s'adapter, les coéquipiers vous regardent différemment, vous respectent sur le terrain. C'est ce qui m'amène à faire la saison que je suis en train de faire en ce moment.

**FM : Vous avez connu pas mal de championnats, de pays, de cultures. Est-ce vraiment au Portugal que vous vous épanouissez le plus ?

BB :** Je dirais oui. Le championnat portugais correspond à mes caractéristiques. La manière dont ça joue au football me correspond. C'est un championnat qui me plait et, si je devais comparer avec là où j'ai joué avant, je dirais que le Portugal est l'endroit qu'il me fallait, avec le Danemark aussi.

**FM : Quelles sont vos ambitions pour cette fin de saison ?

BB :** Collectivement, on a pour objectif de rester en première division. Même si ça devient difficile, il reste encore des matches et c'est encore possible. On va donc essayer de s'accrocher jusqu'au bout, de prendre un maximum de points. Et personnellement, c'est de faire la meilleure saison possible, et d'essayer de progresser pour, la saison prochaine, jouer peut-être dans un meilleur club. Je suis un joueur qui a de l'ambition, et j'ai toujours à l'esprit d'aller le plus haut possible, donc pourquoi pas au Portugal ou en France.

**FM : Avez-vous une priorité en ce qui concerne le championnat où vous aimeriez évoluer ?

BB :** Non, je n'ai pas de priorités. J'aimerais un club pour me permettre de franchir une étape, un palier, pour me montrer encore plus. Il y a de bons clubs ici au Portugal, qui sont dans le top 6, ça me plairait. Et pourquoi pas aussi bien sûr un retour en France. Ça a toujours été dans un coin de ma tête, ça plairait à ma famille et à mes amis que je rentre au pays. Ce sont mes souhaits pour la saison prochaine.

**FM : Est-ce que des clubs en particulier vous intéresseraient ?

BB :** Oui, bien sûr, comme tout joueur. En France, je n'ai pas de clubs en particulier. Mais au Portugal, c'est plus simple. Des clubs comme le Nacional, Maritimo ou Guimaraes, ou beaucoup plus haut Porto et Benfica. Ce sont de bons clubs pour jouer et s'épanouir. En France, je n'ai pas d'idées précises. Mais le championnat de France m'a toujours plu et j'aimerais bien y retourner.

**FM : Aviez-vous déjà eu des touches avec des clubs français quand vous étiez au Danemark, en Grèce, ou en Pologne ?

BB :** Oui. Quand j'étais au Danemark, j'avais eu quelques touches avec Grenoble. Mais la situation au club n'était pas facile. Après, pas vraiment. Ça a toujours été beaucoup vers l'étranger. Et j'espérais justement que le championnat portugais puisse m'offrir cette visibilité, car il y a différents recruteurs français ou d'autres pays qui viennent aux matches pour regarder, chercher des joueurs. Je savais que le championnat portugais pouvait m'offrir cette opportunité là, et c'était un atout supplémentaire pour venir jouer dans ce championnat.

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