Entretien avec... Gaël Kakuta : « Je suis prêt à montrer qui je suis »

Par La Rédaction FM
5 min.
Gaël Kakuta @Maxppp

Prêté par Chelsea au Rayo Vallecano, le milieu offensif français Gaël Kakuta réalise un très bon début de saison, à l'image de sa belle prestation ce vendredi soir à Grenade avec une passe décisive au compteur. Après plusieurs expériences successives mitigées (Dijon, Vitesse Arnhem), voire ratées pour certaines (Lazio), il compte bien montrer cette saison que les espoirs fondés sur lui depuis son arrivée à Chelsea ne sont pas vains. Il s'est confié à Foot Mercato.

Foot Mercato : Comment ça se passe au Rayo Vallecano ?

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Gaël Kakuta : Super bien ! Je joue, on m’a bien accueilli, le coach me fait confiance. On travaille bien, notamment sur le plan physique. C’est quasiment la même chose que Bielsa à l’OM !

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FM : Le championnat espagnol vous correspond-il ?

GK : Oui, les joueurs aiment bien toucher le ballon, il y a du mouvement, des appels. Moi c’est ce qu’il me faut pour mon jeu, j’ai besoin de mouvement autour de moi. C’est basé sur la conservation de balle. Et le coach me laisse libre, je commence le match à gauche et je peux très bien me retrouver en pointe.

FM : Les supporters étaient ravis de votre arrivée, avez-vous senti la ferveur du public ?

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GK : Oui. Le quartier ne me semble pas « chaud » mais ici les habitants sont tous fans du Rayo Vallecano. Les tribunes sont proches du terrain, l’atmosphère est magique et les supporters chantent tout le temps. J’ai vu que les gens étaient contents que je sois là. Dès mon premier match, à chaque ballon que je touchais, j’entendais le public crier. C’est une motivation supplémentaire.

FM : On vous sent particulièrement motivé cette saison.

GK : C’est un mix de tout. Je me sens bien ici et j’ai mûri. Malgré le peu de temps de jeu dans mes clubs précédents, j’ai beaucoup appris. Même à la Lazio, où je n’ai pas du tout joué. À Chelsea aussi, j’ai beaucoup appris en côtoyant de grands joueurs et de grands coaches. J’ai rassemblé toutes ces expériences et je suis prêt à montrer qui je suis. Je suis content que mes jeunes années soient derrière moi. Et sur un plan personnel, je me plais ici. Je serais venu avant si j’avais pu !

Chelsea le garde à l’œil

FM : Est-il possible que vous poursuiviez une saison de plus dans ce club ?

GK : Pour l’instant, je suis toujours sous contrat avec Chelsea. Mais pourquoi pas.

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FM : Avez-vous des nouvelles de Chelsea justement ?

GK : Oui, je discute avec le club. Ils sont contents de mes prestations. Ils envoient des scouts aux matches du Rayo.

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FM : L’objectif est-il de revenir à Chelsea et de s’y imposer ?

GK : Il n’est pas encore temps d’en parler. Je vais finir la saison au Rayo. Mais je suis toujours prêt pour un grand club, j’ai commencé à Chelsea. On verra.

FM : Nicolas Tié, 13 ans, s’est engagé pour Chelsea à partir de 2017. Quels conseils lui donneriez-vous, par rapport à votre expérience ?

GK : Je ne regrette pas du tout d’être allé à Chelsea. C’est moi qui ai agi en sorte que cela se passe comme ça. Je lui dirais de travailler tous les jours à 100 %, qu’il montre ses qualités et qu’il ne se laisse pas abattre. Chelsea recrutera toujours des nouveaux joueurs. C’est là qu’il faut être fort et montrer ce pourquoi on a été recruté.

Le temps devant lui

FM : Quels souvenirs gardez-vous de votre passage en Ligue 1 à Dijon ?

GK : C’était une bonne expérience. Bon, j’ai été sorti du jour au lendemain de l’équipe sans que ce soit justifié, c’était de la cuisine interne, et je l’ai subie. Les gens avaient tendance à dire que j’avais disparu. Je passais pour celui qui fout la merde un peu partout, l’enfant terrible, alors que je n’ai fait que subir la situation. Mais je garde quand même un bon souvenir, cela m’a fait découvrir certaines choses que je ne connaissais pas. Je suis toujours en contact avec certains joueurs du club.

FM : Comment expliquez-vous vos différents prêts ratés et le fait qu’aujourd’hui, vous soyez au niveau attendu ?

GK : J’ai ma part de responsabilité dans certains clubs où je ne m’investissais pas assez. Comme je l’ai dit, j’ai mûri et j’ai digéré toutes les expériences vécues. Je sais que je suis attendu, mais je n’ai que 23 ans. Certains joueurs ont débuté en pro à 27 ans. J’ai le temps devant moi.

Impressionné par Bilbao

FM : Revenons-en à la saison actuelle. À quelle place peut prétendre le Rayo Vallecano ?

GK : Avec l’effectif qu’on a, malgré nos quelques défaites, on peut finir dans les sept premiers. Si on garde la même mentalité.

FM : Vous avez joué contre le Barça lors de la 7e journée. Qu’en avez-vous pensé ?

GK : C’est le genre de match que j’adore, que j’avais eu l’occasion de jouer avec Chelsea. On n’a pas été ridicule. Mais bon, quand Messi a accéléré… On a fait un bon match ce jour-là, on n’a pas démérité.

FM : Quel autre adversaire de Liga vous a impressionné ?

GK : L’Athletic Bilbao ! Je n’ai jamais autant couru de ma vie. On sent encore l’héritage de Bielsa au niveau du pressing. Je comprends pourquoi Marseille est premier. S’ils respectent les consignes et le travail, je ne serai pas étonné qu’ils soient champions.

FM : Un mot sur Leo Baptistão, le jeune attaquant prêté par l’Atlético Madrid (qui l’avait acheté au Rayo en 2013), auteur de 4 buts en 5 matches.

GK : Il est très bon. Je parle avec lui pour lui dire de ne pas se reposer sur ses lauriers et de continuer à travailler.

FM : Fréquentez-vous les Français de Madrid ?

GK : Je discute avec Antoine Griezmann. Je suis très content pour lui. Quand il était jeune, on voyait tout de suite qu’il avait un grand potentiel. Ça se confirmait à chaque sélection. Il a fait le bon choix en signant pour l’Atlético Madrid. Il a un peu de mal à digérer son transfert, mais c’est normal, il a fait une grosse saison l’année dernière avec la Coupe du Monde en prime. Il va peu à peu revenir en grande forme, je ne m’inquiète pas.

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