Le retour de Diego Costa à l’Atlético, ça donne quoi ?

Les supporters de l’Atlético ont eu de sacrées recrues en guise de cadeaux des Rois Mages. Vitolo et Diego Costa sont ainsi venus renforcer une équipe qui semblait un peu à bout de souffle. Les deux cas étaient légèrement différents, puisque l’ailier a pu jouer en première partie de saison - à Las Palmas - alors que le goleador a dû se contenter des (rudes) entraînements du Profe Ortega au Cerro del Espino, alternant séances individuelles et sessions avec ses coéquipiers. Les deux ont été présentés en grande pompe le 31 décembre dernier, devant des milliers de Rojiblancos qui avaient rempli les travées du Wanda Metropolitano. Mais force est de constater que c’est le natif de Lagarto qui était le plus attendu par les supporters, lui dont les succès lors de sa première étape au club ne sont plus à rappeler, étant l’un des éléments décisifs de l’obtention du titre de Liga en 2013/2014.

Quel bilan peut-on tirer de ses débuts ? On peut pour l’instant parler de premières performances plutôt correctes. Sur le plan statistique, Costa compte 2 réalisations en 5 apparitions en Liga, et il a fait trembler les filets à 2 reprises en 3 rencontres de Copa del Rey. Mais Diego Costa apporte bien plus que de simples chiffres… En première partie de saison, l’Atlético donnait une véritable sensation d’impuissance dans les derniers mètres, avec un Antoine Griezmann souvent trop seul et bien muselé par les attaquants adverses, qui n’avaient pas vraiment à se soucier d’autres joueurs dangereux côté colchonero. Fernando Torres ou Kevin Gameiro avaient effectivement du mal à tirer leur épingle du jeu. Mais depuis l’arrivée de l’hispano-brésilien, la donne a clairement changé.

Griezmann a énormément bénéficié du retour de Costa

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Grizi cartonne en ce début d’année civile 2018. La présence de Diego Costa devant sollicite souvent un marquage à la culotte d’un voire de deux défenseurs adverses. Et forcément, ça libère des espaces pour le Français, notamment quand son nouveau coéquipier du front de l’attaque lance des appels excentrés dans les derniers mètres adverses. Le natif de Mâcon a d’ailleurs plus de liberté pour décrocher et jouer plus bas, n’ayant plus la responsabilité - et même l’obligation - de porter l’attaque sur ses épaules ou d’être à la finition des actions. Face à l’Athletic, il était même en position de 10 derrière Costa et Gameiro, entré en jeu en cours de match. L’entente entre les deux est d’ailleurs déjà plutôt bonne compte tenu du peu de temps qu’ils ont joué ensemble.

D’autres joueurs comme Angel Correa - ou même Kevin Gameiro - ont également profité de la présence de Costa à leurs côtés. L’Argentin, que ce soit dans un rôle de deuxième pointe ou de joueur de couloir, se fraye désormais plus facilement de chemins vers la surface rivale pour conclure les actions. Un premier mois et demi intéressant donc, d’autant plus que tout pousse les observateurs à être optimistes pour l’avenir. Un joueur comme Koke par exemple, avec qui Costa s’entendait à merveille sur le terrain lors de sa première étape à Madrid, n’est pas à son meilleur niveau, et on peut penser qu’une fois le milieu de la Roja de retour à son vrai niveau, il pourra à nouveau distiller d’excellents ballons à son partenaire dans le dos de la défense adverse.

Il a également eu quelques soucis physiques ainsi qu’une expulsion qui l’ont empêché d’enchaîner les rencontres de façon régulière. Mais pas de doute, son impact a été immédiat dans l’équipe. Et dans l’attente de le voir enchaîner les buts de façon un peu plus fréquente, ainsi que de retrouver une forme optimale, l’ancien de Chelsea est déjà un rouage indispensable de cet Atlético qui réalise une saison exceptionnelle en Liga. De quoi regretter cette élimination en Ligue des Champions, mais avec un Diego Costa qui n’est qu’à 50% de ses capacités, les Colchoneros ont toutes les cartes en main pour aller au bout en Europa League.