L’annonce du départ d’Antoine Griezmann de l’Atlético de Madrid fait beaucoup parler en Espagne

Par Alexis Pereira
3 min.
Atlético Madrid Antoine Griezmann @Maxppp

L'annonce du départ d'Antoine Griezmann ne passe évidemment pas inaperçue en Espagne. Les réactions se multiplient entre incompréhension et craintes pour l'avenir de l'Atlético.

Sur les coups de 22h ce mardi, l'Atlético de Madrid et Antoine Griezmann ont annoncé la nouvelle. L'attaquant français quittera le club madrilène à l'issue de l'exercice, après cinq saisons de bons et loyaux services. Une véritable bombe de l'autre côté des Pyrénées, d'autant que l'été dernier, le Français avait ménagé un suspense fou durant tout l'été ou presque au sujet de son avenir, préférant alors prolonger avec les Colchoneros. Cette volte-face, justement, fait quelque peu jaser dans le camp rojiblanco, à l'image de l'ancienne légende du club Kiko Narvaez (266 matches, 62 buts), assez remonté au micro de la Cadena SER.

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« On ne peut rien lui reprocher sur le plan sportif, les efforts pour l’équipe. Sur le plan sentimental, c'est autre chose. Quand un club fait un tel effort pour toi... L’Atlético méritait davantage qu’une vidéo tournée à la va-vite dans son salon. Mais tout a commencé lorsque l’Atlético a accepté que sa clause passe à 120 M€ à partir du 1er juillet. Vu l’effort consenti par l’Atlético pour le conserver, pour moi, Griezmann aurait dû signer une clause de 500 M€», a regretté amer l'ex-international espagnol, champion olympique en 1992, en voulant autant au champion du Monde 2018 qu'à la direction madrilène.

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«S’il n’avait pas voulu signer une telle clause, en tant que président de l'Atlético, j’aurais convoqué une conférence de presse pour dire : "on lui a offert les clés du Wanda, l’arrivée de Lemar, le brassard de capitaine, un salaire de 20 M€ et tout ce qu’il veut, c’est baisser sa clause ! C’est impossible parce que sinon des équipes nous le piqueront l’été prochain". Mais c’est trop tard». L'éditorialiste de As Francisco Javier Diaz se contente lui de remerciements, avec un petit tacle glissé comme conclusion. « Au revoir Antoine, et merci pour tout petit prince, mais l’Atlético restera grand sans toi ».

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L'Atlético est amer, Barcelone change doucement d'avis

Au micro de la Cadena COPE, Fernando Morientes, ancien attaquant du Real Madrid, de l'AS Monaco et de l'Olympique de Marseille, s'est montré plus pragmatique dans son analyse. « Le football moderne ne fait pas dans le sentiment », s'est-il contenté de réagir. Radomir Antic, ancien coach de l'Atleti, n'a pas voulu trop en dire, mais il a tout de même émis des doutes au sujet du possible transfert de Grizi au Barça. « Vu le jeu du Barça en ce moment, je ne vois pas où va jouer Griezmann. Pour jouer avec Suarez et Messi, il devra changer ses habitudes », a-t-il lâché.

En Catalogne, justement, où l'ancien de la Real Sociedad est annoncé avec insistance malgré une offensive du Paris SG, les positions commencent à bouger. Mundo Deportivo explique ainsi que ses lecteurs, défavorables à 90% à sa venue il y a encore quelques semaines, sont moins véhéments. Ils ne sont aujourd'hui plus que 53% à ne pas vouloir du Tricolore dans leurs rangs, encore rancuniers de sa manière de communiqué l'été dernier avec son documentaire La Decision. Méfiant, MD lui demande tout de même, avec le spectre du PSG, de choisir entre «les titres et l'argent». Le message est passé.

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