Ligue 1 : le week-end de toutes les polémiques pour le corps arbitral !

Souvent, l’arbitrage est au centre de nombreuses polémiques. Mais alors ce week-end, c’est un grand chelem que nous ont offert les hommes en noir, avec à la clé quelques affaires litigieuses aux quatre coins de l’Hexagone. Prenons tout d’abord la direction du Stade Vélodrome, où l’Olympique de Marseille s’est arraché en toute fin de match pour disposer d’une vaillante équipe de Lorient (2-1). Les Merlus n’ont pourtant pas démérité, eux qui ont tenu la dragée haute aux Phocéens à dix contre onze, puis à neuf contre onze. Deux exclus donc dans le camp lorientais, ce qui a eu le don d’irriter comme il se doit Christian Gourcuff. Interrogé en conférence de presse, le tacticien d’ordinaire si calme a tenu des propos empreints d’amertume :

« Un match ? Plutôt un vol. On ne peut pas occulter l’arbitrage dans un contexte comme celui-là. Il est fondamental dans le déroulement de la rencontre et dans le score. L’expulsion de Laminé Koné change la donne, à dix contre onze c’est plus compliqué. On n’a plus les ressources pour sortir. La deuxième mi-temps s’est résumée à une attaque défense. On a pu gérer tant que les jambes étaient là, après l’arbitre fait la différence. C’est avec beaucoup d’amertume qu’on repart. L’amertume d’être volé, c’est difficile à encaisser. Les tricheurs ne sont pas sanctionnés. Au contraire, on les favorise. Il suffit de regarder le match pour voir que l’arbitrage a été un élément important de la partie ». Le technicien n’est pas le seul en colère ce week-end, à l’image du président d’Evian-Thonon-Gaillard Patrick Trotignon, qui ne mâche pas non plus ses mots à l’égard du corps arbitral dans les colonnes de L’Équipe suite au match perdu par les siens contre l’OL (2-1) :

« Je souhaite toujours que notre club respecte toutes les corporations, qu’on soit polis et bien élevés. Mais il faut quand même qu’on se fasse entendre. Il y a un hors-jeu sur le premier but et une main sur la tête d’Angoula. Si on me dit que cela n’influence pas le résultat d’un match, je rentre dans les ordres. Si les arbitres ne peuvent pas voir à vitesse réelle, il faut qu’ils changent de métier. À Rennes, on se fait enfumer de nouveau. On se fait ré-enfumer, je demande simplement aux arbitres d’être impartiaux ». Mais le clou du spectacle se trouvait plus à l’Ouest, du côté de Brest. En effet, le match opposant le Stade Brestois à Auxerre restera malheureusement à jamais gravé à l’esprit de Kamel Chafni, lui qui se serait vu asséner un “ Casse-toi l’Arabe ” par l’arbitre-assistant. Des propos que certains de ses coéquipiers et certains brestois corroborent :

« Il y a une faute qui n’est pas sifflée. Je vais vers l’arbitre de touche et je lui dis que ce n’est pas normal. Lui me répond “ Casse-toi l’Arabe ”. Je ne l’ai pas insulté, je crois simplement que je lui ai dit que ça n’allait pas en rester là. Je vais alors voir l’arbitre du centre (M. Chapron), je lui explique ce qui s’est passé, il me met un jaune. Je lui dis, lui répète, que c’est inadmissible, et il me met un rouge. C’est grave, ça dépasse le cadre du foot, c’est la première fois que ça m’arrive. L’arbitre assistant était peut-être énervé, mais ce qu’il a dit, ça ne se dit pas, c’est du racisme. Je suis en colère, je vais aller au commissariat d’Auxerre et je vais porter plainte. J’espère que la Ligue va mener son enquête et qu’elle sévira, je lui fais confiance. Si elle ne me croit pas, je n’ai plus rien à faire dans le football français. J’ai des témoins, et pas seulement des Auxerrois », a-t-il confié à L’Équipe. Une triste publicité pour la Ligue 1…