Ligue 1/Ligue des Champions : l'inquiétant paradoxe de l'OM

Mardi soir, tout Marseille préférait oublier la défaite contre l’Inter Milan (1-2) et savourait la qualification pour les quarts de finale de la Ligue des Champions. Pourtant, en termes comptable, les hommes de Didier Deschamps venaient d’enchaîner une cinquième défaite consécutive, toutes compétitions confondues. Un fait passé inaperçu. Du coup, après cette bouffée d’oxygène européenne, l’OM pensait que la réception de la modeste équipe de Dijon allait permettre aux siens de boucler une semaine riche en émotion. Ce n’a pas été le cas. Loin de là.

Battu par la formation bourguignonne après avoir pourtant ouvert le score, le champion de France 2010 empile donc un sixième revers consécutif, le cinquième de suite en championnat. Résultat : si le club phocéen rêve d’exploit en LdC, il se pourrait bien que la double confrontation face au Bayern Munich soit la dernière de l’OM dans cette compétition avant un bon bout de temps. Relégués au neuvième rang à huit points du podium, les Phocéens n’ont plus qu’à espérer que Lille ne remporte pas son match contre Valenciennes sous peine d’être mis à onze unités de la troisième place.

« Cette défaite nous fait mal. Elle est très injuste. Notre neuvième place reflète nos difficultés. Nous étions dans le dur en début de saison et nous y sommes à nouveau. Nous avons vécu une parenthèse formidable. Il ne faut pas se voiler la face. Si nous sommes là où nous en sommes, c’est qu’il nous manque des choses. On ne peut pas lâcher le Championnat. On a besoin de points. Il faut qu’on en prenne », indiquait un Didier Deschamps de plus en plus fataliste.

Car si une qualification en LdC ressemble de plus en plus à une mission impossible, ce qui frappe c’est que l’OM a surtout perdu contre les trois promus de cette saison (Evian TG, Ajaccio, Dijon). Un constat qui inquiète. « Perdre contre un promu, ça fait tache, entre guillemets », pestait Souleymane Diawara. Car s’ils n’ont pas su profiter de ce calendrier censé être favorable à un gros bras tel que l’OM, comment vont réagir les Marseillais qui, entre le 31 mars et le 14 avril vont affronter Montpellier, Paris, le Bayern Munich (deux fois) et Lyon.

Une chose est sûre : avec un effectif insuffisant pour mener de front quatre compétitions, l'OM risque de devoir se concentrer sur les coupes et surtout les deux coupes domestiques pour espérer être européen la saison à venir sous peine de vivre un exercice 2012/2013 compliqué.