PSG : comment gérer le cas Adrien Rabiot ?

Tenter de le prolonger jusqu’au bout

L’OL a connu pareille mésaventure en 2016-2017 avec Rachid Ghezzal. Porté par une deuxième partie de saison 2015-2016 flamboyante, le milieu offensif algérien devient vite une source de discussions intenses du côté de l’OL, la faute à un contrat qui s’achève en 2017. Jean-Michel Aulas, comme à son habitude, multiplie les sorties médiatiques sur le sujet, soufflant le chaud et le froid. Surtout, le président lyonnais, malgré les nombreux articles évoquant des contacts entre le clan Ghezzal et les clubs intéressés, tente jusqu’au bout de convaincre son joueur de prolonger son contrat. Sur le pré, le club rhodanien la joue réglo et ne condamne pas son joueur, qui bénéficiera globalement d’un temps de jeu similaire à celui de la saison précédente. Avant de partir pour l’AS Monaco. Ce n’est qu’à 15 jours de la fin officielle du contrat de Ghezzal, le 16 juin, qu’Aulas a rendu les armes !

Lui maintenir sa confiance malgré tout

Nantes a vécu la situation lors de la saison 2017-2018 avec Léo Dubois. Le latéral droit a peu à peu gagné sa place de titulaire au FC Nantes, mais a vite fait savoir qu’il ne signerait pas de prolongation. « On nous a fait savoir qu’il ne resignerait pas. On nous a bien menés en bateau. C’est dommage, il a été formé ici, ça n’a pas toujours été facile pour lui, on l’a soutenu, ça se retourne contre nous. Je lui souhaite bonne chance. J’aurais cru à une solution plus intelligente, mais c’est la vie. Je souhaiterais qu’il change d’avis », pestait ainsi le président Waldemar Kita en décembre 2017. Ce coup de gueule n’a pas eu l’effet escompté et Dubois a signé à l’Olympique Lyonnais. Mais l’entraîneur Claudio Ranieri a fait plus que de le maintenir sur le pré, il lui a laissé le brassard de capitaine, ce qui a été une source de tensions avec les supporters. Et qui a généré un certain scepticisme lors du OL-Nantes (victoire lyonnaise 2-0).

Se disputer par médias interposés

C'est ce qu'a vécu Max Meyer à Schalke 04 la saison passée. Considéré comme l'un des plus grands espoirs allemands ces dernières années, le milieu de terrain n'a pas connu l'explosion annoncée. Il est cependant devenu un élément important de l'effectif de Schalke 04. Mais pas assez rémunéré à son goût. Résultat, son agent, Roger Wittman, a taclé à maintes reprises la direction du club de la Ruhr et les joutes verbales se sont multipliées avec Christian Heidel. Résultat, alors que Meyer s'épanouissait dans son nouveau poste de milieu plus défensif, il a finalement décidé de quitter son club formateur. Et Schalke l'a privé des dernières rencontres de Bundesliga. Il s'est engagé cet été avec Crystal Palace après avoir été un temps annoncé à l'OM. Schalke 04, de son côté, est devenu un spécialiste malgré lui des départs en fin de contrat pour ses joueurs formés au club (Matip et Kolasinac sont les exemples les plus récents, pas Goretzka, parti libre au Bayern Munich mais formé à Bochum).

Le mettre à l’écart

C'est ce qui est arrivé à Fernando Llorente lors de la saison 2012-2013. A deux doigts d'être vendu lors de l'été 2012 (notamment à la Juventus, où il ira gratuitement l'été suivant), Llorente est conservé par son club formateur. Mais il ne prolonge pas pour autant. Résultat, il débute la plupart des matches sur le banc, avec 4 titularisations seulement en Liga (contre 24 et 37 lors des deux années précédentes). L'entraîneur d'alors se nomme Marcelo Bielsa, et il lui préfère la dernière recrue en date Aritz Aduriz. La situation contractuelle n'était évidemment pas étrangère à cette décision. Llorente rongera son frein durant un an sur le banc de touche, menace qu'agite apparemment Antero Henrique devant le clan Rabiot. Avec quel effet ?