PSG - Nantes : les notes du match

Par La Rédaction FM
13 min.
Nantes @Maxppp

Après un départ poussif, le PSG a su faire la différence pour finalement l'emporter largement 4-1. Cavani d'un doublé et Pastore, auteur d'une passe décisive et d'un but ont brillé.

Le PSG pouvait réaliser une bonne opération lors de cette 13e journée. Après le faux pas de Monaco à Amiens la veille, les Parisiens avaient l'occasion de creuser un gros écart avec leurs concurrents au titre lors de la réception du FC Nantes ce samedi au Parc des Princes. L'affiche était belle entre deux oppositions de styles : la plus belle armada offensive de Ligue 1 face à la défense de fer organisée par Claudio Ranieri. Après une trêve internationale chargée pour ses troupes, Unai Emery faisait tourner son effectif. Mbappé, Draxler ou encore Kurzawa démarraient sur le banc, au profit de Di Maria, Pastore et Berchiche. Neymar était lui aligné d'entrée face au 4-5-1 nantais, avec notamment Dubois dans le couloir gauche du milieu de terrain.

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Face à cette défense regroupée, le PSG a eu bien du mal à trouver des solutions en première période. Les Sud-Américains semblaient un peu en difficulté physiquement et tardaient à se mettre en route. Résultat, c'est toute l'équipe de la capitale qui jouait en marchant. Le bloc nantais lui répondait présent. Aligné très bas, il encaissait les offensives parisiennes sans rechigner, comme préparer à vivre une longue fin d'après-midi. Car il y avait bien cette première occasion de Cavani parfaitement servi sur ce long ballon de Neymar (7e) mais c’était bien trop peu. Malgré sa large domination territoriale, Paris ronronnait et commençait petit à petit à perdre quelques duels. C'est d'ailleurs Girotto qui profitait de l'apathie générale.

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La machine PSG à tarder à se mettre en route

Il se saisissait d'un ballon entre Rabiot et Verratti puis servait Lucas Lima sur le côté droit. Le Brésilien alertait Dubois seul au second poteau qui ratait sa reprise (23e). Le PSG a eu chaud et se remettait en route. Nantes reculait et finissait par abdiquer sur une faute de placement collective. Pastore récupérait une passe de Neymar dans l'axe, il avançait puis servait Cavani dont l’enchaînement crochet-frappe faisait mouche (1-0, 38e). Dans la foulée, Tatarusanu s'interposait devant Di Maria (40e) mais il était trompé par le centre-tir de l'Argentin (2-0, 42e). Le PSG n'a pas brillé mais repartait à la pause avec un break tardif d'avance. La seconde mi-temps démarrait par une ambition nantaise plus importante dans le jeu. Dubois était trop court (51e) mais Nakoulma lui réduisait la marque après une étonnante passivité de la défense parisienne (2-1, 60e).

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A portée de fusil, Paris se remettait alors à jouer et ne tardait pas à reprendre le large. Sur une magnifique ouverture de Verratti, Pastore frappait en force et profitait de la faute de main de Tatarusanu pour marquer à son tour (3-1, 66e). Pas dans un grand soir jusque là, Neymar finissait mieux mais il lui manquait la ligne de statistique. Il a pourtant tout fait pour y remédier. Après un joli mouvement (70e), Cavani ne convertissait pas ses offrandes (79e, 88e) et lui non plus ne trouvait pas le chemin des filets (89e). Tant pis pour le PSG qui l'emportait plus largement grâce à un coup de billard dans la surface conclu par Cavani (4-1, 79e). Large vainqueurs, les Parisiens ont maintenant six points d'avance sur Monaco où ils se rendront dans une semaine. La marge est maintenant grande avant le choc.

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Le classement de Ligue 1.

L'homme du match : Pastore (7,5) : deuxième titularisation de suite pour Flaco en Ligue 1 qui était cette fois-ci positionné dans l’entrejeu et il y a du mieux. S’il manque encore de consistance, il a donné plus de garanties. Très mobile entre le milieu et l’attaque, il a affiché pas mal de disponibilité. Pas toujours en réussite dans ses passes et ses dribbles, l’ancien de Palerme a connu du déchet. Ses prises de risque ont fini par être récompensées par une passe décisive pour Cavani (38e) et un but (65e). Globalement, il a réussi à donner de l’air au jeu des siens en cherchant souvent ses partenaires. Sorti sous les ovations et remplacé par Draxler (80e) qui n’a pas vraiment eu le temps de briller.

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PSG :

  • Areola (5,5) : une relance au pied risquée et manquée (19e), un but encaissé sur lequel il n’est pas vraiment maître dans sa surface (60e) mais difficile de lui reprocher quelques choses. Il a capté pas mal de ballons aériens et a su jouer assez juste avec ses défenseurs. Solide sur de rares tentatives, il montre curieusement des signes de panique sur un ballon manqué par Nantes (83e).

  • Alves (6) : il a eu du mal à démarrer la rencontre et a semblé un peu à la peine physiquement. La preuve, c’est qu’il ne s’est pas montré offensivement durant la première demi-heure. Défensivement non plus, ça n’a pas été brillant. Heureusement qu’il vient gêner Dubois sur sa reprise dans la surface (23e). Il s’est enfin illustré en fin de première période avec des montées dans le couloir mais c’est à peu près tout. Il est notamment dépassé sur le but de Nakloulma (60e).

  • Marquinhos (5,5) : le jeune papa a montré de bonnes choses sur la pelouse ce soir. Certes, il a manqué de timing sur certaines interventions en début de match mais il se rattrape vite. Son bon placement a annihilé quelques ballons de Sala (26e). Il n’a pas beaucoup pris de risque dans ses relances et n’a quasiment pas perdu de ballons. Le Brésilien a remporté la plupart de ses duels mais son placement fait défaut sur la réduction de l’écart de Nakoulma (60e).

  • Thiago Silva (5,5) : le capitaine du PSG a fait du bien derrière. Au pressing et dur sur l’homme (17e) ce qui a empêché les connexions et les enchainements nantais, il a fait le boulot mais n’a pas été beaucoup sollicité non plus. Une petite relance ratée due à une incompréhension entre Berchiche et Neymar (20e) mais quelques passes cassantes. Son physique a fait du bien sur les coups de pied arrêtés offensifs (28e).

  • Berchiche (4,5) : titulaire à la place de Kurzawa, il a manqué de tranchant dans les deux camps. Ses appels ont souvent profité à libérer des espaces pour ses coéquipiers (15e, 31e) mais il n’a pas toujours effectué les bons choix offensifs et ses centres n’ont pas trouvé preneur. Averti pour une altercation avec Pallois (48e), il a été pris à défaut sur quelques accélérations dans son couloir (23e, 50e, 59e). Surement l’un de ses moins bons matches de la saison.

  • Verratti (7) : avec Rabiot, ils ont dominé l’entrejeu. L’Italien ne s’est jamais compliqué la tâche. Il a continuellement cherché à aérer le jeu de son équipe ou à trouver des solutions offensives, comme pour Pastore sur son but (65e) ou Neymar (68e). Forcément avec son jeu risqué, il a perdu quelques ballons. C’est lui qui est battu au duel par Girotto qui procure la principale action nantaise (23e) et Rongier a parfois profité de ses hésitations (15e). Il monte petit à petit en puissance dans cette saison. Averti (74e) et remplacé par Lo Celso (80e). Ce dernier a fait une belle frappe enroulée de peu à côté (87e).

  • Rabiot (7,5) : toujours aligné devant la défense, ce qui va être son poste pour encore un moment avec l’opération de Thiago Motta, le milieu de terrain a donné satisfaction. Il s’est montré disponible et a offert de bons appels de balle mais il a été un peu désinvolte dans la zone de vérité adverse. Ses ballons récupérés dans les pieds nantais (33e, 52e, 79e) ont souvent lancé des offensives. Il manque de peu de marquer en fin de match (85e). Son entente avec Verratti impressionne de plus en plus. Remplacé par Nkunku (86e) qui disputait ses premières minutes de la saison.

  • Pastore (7,5) : voir ci-dessus.

  • Di Maria (4,5) : il profitait de la mise au repos de Mbappé pour gagner ses galons de titulaire. Il n’en a pas vraiment profité car il a connu beaucoup trop de problèmes de justesse technique et même de jus. Trop timide sur la pelouse, il s’est signalé par trop de ballons ratés dans la zone de vérité même s’il a marqué sur un centre-tir un peu chanceux (42e). Il a complètement disparu en seconde période avec notamment une occasion gâchée (72e) et un mauvais choix de pied (73e).

  • Cavani (6,5) : un premier ballon de Neymar qu’il rate d’une frappe trop enlevée (7e) puis un long moment sans se distinguer. Mais comme souvent, il est sorti de sa cachette au meilleur des moments. Sur une passe de Pastore, il ouvre le score d’un enchainement contrôle-frappe chirurgical (38e). Toujours aussi discret en seconde période, il n’est pas bien placé sur ce merveilleux mouvement collectif entre Neymar et Verratti (70e) et peut frapper seul face à Tatarusanu mais préfère jouer collectif (73e). Il finit par un doublé chanceux (80e). Il aurait pu faire encore mieux (79e, 88e).

  • Neymar (5,5) : pour son retour en championnat depuis son carton rouge à Marseille, la star n’a pas fait un bon match. Cette fois-ci, ce n’est pas la faute à un excès d’individualisme, encore que, mais davantage à un physique en dedans et beaucoup trop de déchet technique. Il a raté des choses parfois simples ce qui a empêché le PSG d’enchainer et d’accélérer dans les intervalles. Il finit mieux avec quelques passes bien senties tout de même (70e) et notamment pour Cavani (7e, 79e, 88e). Il n’est pas loin de marquer en toute fin de rencontre (89e).

Nantes :

  • Tătărușanu (4) : si la défense a dû faire le dos plus que rond, le portier roumain n'avait pas tant dû s'employer en début de match. Il capte sans soucis un coup franc lointain de Dani Alves et fait bloque sur une frappe de Di Maria. Mais tout bascule en trois minutes, il cède deux fois sur une frappe de Cavani (1-0, 38e) et un centre blafard de Di Maria (2-0, 41e). Le troisième but parisien peut, en revanche, lui est entièrement attribué. Si la frappe de Pastore est soudaine, le Roumain la repousse dans son but (64e). Heureux sur cette occasion vendangée de Di Maria (73e), solide devant Cavani (77e, 88e) mais lâché par sa défense sur le 4e but de Cavani (4-1, 78e)

  • Awaziem (4,5) : le défenseur canari n'était pas dans un grand soir. Déjà pris de vitesse par Neymar sur une passe lumineuse de Pastore (4e). Heureusement, Diego Carlos était en couverture. Mais le latéral s'est rattrapé en coupant certaines passes en profondeur bien senties des Parisiens. Mais offensivement, Awaziem a galéré, comme en témoigne ses ballons perdus (16). Son mérite, ne pas avoir lâché Neymar d'une semelle lorsque le Brésilien dézonait à gauche. L'action symbole : il sauve devant sa ligne une balle piquée de l'ancien Barcelonais qui avait lobé Tătărușanu (89e).

  • Diego Carlos (5) : se fait avoir à l'épaule par Cavani sur une occasion nette du Matador. Le ballon fuit le cadre (7e). A part ça, la première mi-temps du Brésilien fut louable. Très sollicité par les attaquants parisiens, le stoppeur brésilien a dû s'employer. Obligé de tacler d'entrée pour dévier en corner le tir de Neymar seul face à Tătărușanu. Bis répétita pour empêcher Pastore de scorer après un slalom dans la défense (17e). Son sens de l'anticipation aérien fut réellement précieux à mesure que les Rouges et Bleus centraient. Mais sans baisser de niveau, il ne peut empêcher Paris de prendre le large après la pause.

  • Pallois (3) : d'abord solide, comme lorsqu'il prend Neymar de vitesse et tacle pour empêcher l'Auriverde de partir seul au but (30e), il a dégagé plusieurs ballons chauds (33e). Une grosse erreur à lui coller sur le front : son pied n'est pas assez ferme sur cette passe de Neymar pour Cavani (73e). Heureusement que Di Maria conclut mal. Mais le mal arrivait deux minutes après. Pallois dévie un dégagement de Diego Carlos sur Cavani qui marque dans le but vide (78e). En quelques mots, l'ancien Bordelais a bien souffert.

  • Djidji (3) : c'est dans son couloir que le danger est essentiellement venu côté parisien. Le latéral fut souvent dépassé. Une précision dans les passes qui laisse plus qu'à désirer (57%). Remplacé par Thomasson (70e), qui n'a pas apporté de plus-value.

  • Dubois (4) : discret dans les 20 premières minutes, l'ailier français s'illustre à la 23e minute en reprenant du tibia au dessus un centre téléguidé de Lucas Lima. Beaucoup de ballons touchés (48), peu de gagnés, beaucoup de perdus (18). Mais le mérite lui revient à la 59e minute lorsque, sur un centre d'Iloki, il remet parfaitement le ballon vers Nakoulma qui réduit le score. Après ça, il a disparu.

  • Rongier (5) : un match discret. Le milieu n'a pas commis de boulette, a défendu, a contré un maximum et a joué les poils à gratter dans les pieds de Verratti. Mais il n'a tenté aucun geste, aucune passe casseuse de ligne, aucun dépassement de fonction à part sur le but de Nakoulme où il lance l'action. Un match sobre, juste mais sans éclat.

  • Andrei Girotto (5) : le Brésilien a de la technique. S'il n'a que peu pu l'exprimer, sa merveille de passe en profondeur pour Lucas Lima en témoigne (23e). Autrement, le joueur a surtout défendu et tenté de remonter au maximum des ballons de contre, Touré à ses cotés. En seconde mi-temps, il n'a pas eu le temps de s'exprimer si ce n'est sur une frappe croisée (50e). Remplacé par Nakoulma (58e), qui réduit immédiatement le score (2-1, 59e) et s'est démené pour apporter des solutions mais trop bien muselé.

  • A. Touré (5,5) : il a surtout utilisé ses grands compas pour gratter quelques ballons (16) et en remonter certains. Il joue juste (88% de passes réussies) et presse les Parisiens comme il faut. Mais sur le centre de Di Maria, il tente de dégager le cuir et shoote dans le vide. Tătărușanu surpris, le ballon termine au fond (38e). Plus fatigué en seconde période, Touré n'a pu que défendre.

  • Lucas Lima (4,5) : bloqué en début de match par Berchiche, le latéral brésilien converti en ailier cet après-midi n'a pas pu exercer de montées sur son couloir droit excepté cette 23e minute ou, suite à un superbe ballon en profondeur de Girotto, il centre parfaitement pour Dubois, seul, qui rate sa reprise. Mais c'est sur une de ses pertes de balle que le contre éclair du PSG a terminé au fond des filets (38e). Remplacé à la mi-temps par par Iloki (6), qui a donné un coup de boost à l'attaque nantaise, proposant sa vitesse. C'est sur un de ses centres qu'en découle la réduction du score nantaise (59e).

  • Sala (2) : esseulé en attaque, l'avant-centre argentin n'a pas pu exister. Peu apte à conserver le ballon pour faire remonter son bloc, Sala n'a pas pu peser. Le joueur a même perdu deux ballons sur trois. Son premier tir, une tête lobée sur corner, ne trouve pas le cadre (16e). Le premier tir nantais du match. Aucune autre occasion à son actif. Le Sud-Américain a passé son temps à contrôler, regarder à qui donner et finir par se faire prendre.

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