Adil Rami dévoile les dessous rocambolesques de son transfert à l’OM

Par Maxime Barbaud
3 min.
Olympique Marseille Adil Rami @Maxppp

Arrivé cet été à l'OM, Adil Rami régale et rassure une défense perméable à l'époque. Pourtant, la venue du défenseur a bien failli ne jamais avoir eu lieu. C'est ce qu'il raconte à La Provence ce matin entre sa sœur coincée dans des négociations avec Besiktas, un coup de téléphone de "Jean-Michel" Eyraud et un autre club turc qui voulait tout faire capoter.

Transféré de Séville à l'OM contre 6 M€ cet été, Adil Rami a dû faire le forcing pour revenir en France. Confronté à pas mal de complications de la part des dirigeants andalous, le défenseur a usé de sa persuasion pour obtenir ce qu'il veut. Il fait maintenant le bonheur des supporters marseillais. Taulier de la défense avec 21 titularisations en Ligue 1, il a su trouver ses marques rapidement et convaincre tout le monde au club. Pourtant, il a bien failli ne jamais rejoindre la Canebière cet été comme il l'a raconté à la Provence ce matin. L'OM n'était pas le seul sur les rangs. L'international était notamment courtisé en Angleterre mais aussi par Besiktas et Rami semblait prendre le chemin de la Turquie.

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«J'ai beaucoup hésité. Ma sœur s'occupe de moi. Il y avait des bons petits clubs anglais et des clubs qui disputent la Ligue des champions. Grâce à nos connaissances avec le coach (Rudi Garcia, ndlr), on avait entamé les discussions avec l'OM depuis un petit moment. Je me souviens, ma sœur était à Istanbul, j'étais à Saint-Tropez, et là, je lui ai dit : "Écoute, on va aller à Istanbul (Besiktas), parce que j'ai parlé avec Rudi Garcia, mais je n'ai pas eu de nouvelles du président." J'ai besoin d'affectif, besoin de savoir que tout le monde m'aime au club pour me sentir bien. J'ai donc dit à ma soeur d'accepter Besiktas qui attendait mon accord. Sur le papier, j'étais le choix N.1. Et le N.2 était Pepe » déclare-t-il en préambule. Mais entre temps, Eyraud a pris son téléphone pour convaincre le joueur de rejoindre le Vélodrome.

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Le coup de fil d'Eyraud, le pont d'or de Trabzonspor

Un appel déterminant qui a suffi à Rami. Il a alors prévenu sa sœur de stopper toutes les négociations avec les dirigeants de Besiktas. «Quand Jean-Michel... euh Jacques-Henri... J'allais dire Jean-Michel Eyraud ! (rires) Quand il m'a appelé et m'a fait comprendre qu'il avait vraiment envie de m'avoir, qu'il aimait bien mon caractère, j'ai vite raccroché et appelé ma sœur. Elle était avec quatre ou cinq mecs de Besiktas. Je lui ai dit : "Oublie l'argent qu'il y a en plus en Turquie, je vais à Marseille." Le plus important pour moi était de fouler la pelouse avec des gens qui m'aimaient. Elle m'a ensuite rappelé et m'a dit : "Je suis dans la merde, il y a un autre club turc qui propose maintenant le double de Marseille, on fait quoi ?" La pauvre...» Un dernier rebondissement qui ne fera finalement pas capoter l'affaire.

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Ce club se situe toujours en Turquie mais n'aura pas réussi à faire venir le défenseur malgré un salaire mirobolant. «Trabzonspor. Mais je savais que j'en avais encore sous la semelle, que je pouvais encore prendre du plaisir et kiffer dans un club comme l'OM. Je lui ai dit d'oublier. Le plus important pour moi, c'est le terrain.» Bien lui en a pris quand on voit son début d'histoire avec l'OM. Irréprochable sur le terrain, il a offert pas mal de sérénité à une défense qui avait pris bien trop de buts l'an passé et en début de saison. Et si jamais un nouveau concours de circonstances arrive comme en 2016 pour l'Euro, Rami peut toujours croire en sa bonne étoile et disputer le Mondial en Russie. Lui veut y croire. «S'il y a la coupe du monde en bonus, j'aurai fait une année parfaite, extraordinaire.»

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