OM : comment José Anigo a échappé à la lessive de l'actionnaire

Par Aurélien Léger-Moëc
2 min.
Olympique Marseille @Maxppp

Dassier et Veyrat out, Anigo toujours in. Les années passent, les présidents trépassent, mais le directeur sportif olympien reste en place. Comment fait-il pour échapper aux nombreuses lessives ? Il a donné des éléments de réponse à France Football.

Cela fait maintenant 8 jours que Jean-Claude Dassier a été évincé de la présidence de l’OM, accompagné d’Antoine Veyrat. Plutôt inattendue au regard de deux années réussies sur le plan sportif, cette décision a été motivée par une gestion financière jugée mauvaise et un mercato estival 2010 réalisé dans l’urgence. Mais alors, pourquoi José Anigo a-t-il échappé à la sanction, lui le responsable du recrutement à l’Olympique de Marseille ?

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« C’est très simple. Moi, j’étais effectivement impliqué dans le dernier mercato, au même titre que Didier. Mais simplement sur le volet sportif. Toute la partie financière, qui à priori est visée, m’échappe. Je n’ai aucune prise sur le volet économique », a répondu l’intéressé dans les colonnes de France Football. « Si l’actionnaire estime que le cahier des charges n’a pas été respecté, moi, je me range à cette décision. Et si, demain, il s’avère que cette fois-ci c’est l’aspect sportif qui pose problème, je sais ce qu’il m’arrivera… C’est juste le prix à payer d’une vie assez confortable et privilégiée, il faut bien l’avouer. Moi, en tout cas, j’en accepte le principe ».

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Anigo se décharge donc de la moindre responsabilité économique. Certes, il n’est effectivement pas responsable des finances et des indemnités de transfert payées. Mais il n’ignore pourtant pas la donnée économique lorsqu’il s’attaque au recrutement d’un joueur… Toujours est-il qu’Anigo parvient toujours à passer entre les gouttes depuis sa nomination au poste de directeur sportif en 2005 et ce malgré le renvoi de deux présidents. « Et si je suis toujours en poste, c’est peut-être parce que les décideurs ont pensé qu’avec mes petites compétences j’étais plus utile au sein du club qu’à l’extérieur », glisse Anigo, qui réfute l’idée selon laquelle il tire toutes les ficelles au sein du club phocéen.

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« Dans la vie, on m’a toujours dit qu’il valait mieux être malin que con ! Mais je ne suis pas plus malin que les autres. J’ai juste appris à ne plus trop m’occuper de ce qui se passait à côté et à laisser les sentiments en dehors du club. Mais ça ne m’empêche pas d’être assez touché par le départ d’Antoine (Veyrat), dont j’étais assez proche. Un mec bien. Son départ tord en tout cas le cou à l’idée qui voudrait que je fasse la pluie et le beau temps au sein de mon club. Le patron, ou la patronne en l’occurrence, c’est Margarita, pas moi », indique-t-il. Lui l’enfant du sérail est en tout cas toujours en place et symbolise encore et toujours l’esprit marseillais, malgré les critiques et les tempêtes qui ont traversé l’OM. Mine de rien, une belle performance.

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