Arsenal : un manque de talents qui se paie cher

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Arsenal FC Per Mertesacker @Maxppp

Dominé par le Bayern Munich (3-1), Arsenal n’a jamais semblé en mesure de pouvoir faire dérailler le train allemand. La faute à un manque de talents ?

Arsène Wenger avait donné comme consigne d’éviter d’encaisser un but à domicile. Ses joueurs n’ont tenu que sept petites minutes et avaient déjà compromis leurs chances de qualifications après vingt minutes. Rapidement menés 2 buts à 0 par les Bavarois, les Gunners ont été totalement maîtrisés chez eux, les supporters allemands se permettant même de chanter « Football’s coming home » à l’Emirates Stadium. Un comble pour cette équipe londonienne réputée pour pratiquer l’un des plus beaux jeux du Royaume.

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Mais hier, les onze titulaires d’Arsène Wenger étaient bien loin du niveau des Invincibles de l’ère 2004. En défense tout d’abord. Hier, le quintête Szczęsny (3), Sagna (3), Mertesacker (2,5), Koscielny (3,5), Vermaelen (2) a récolté une moyenne de 2,8/10. Des notes très basses qui précèdent les commentaires peu élogieux de la presse anglaise. À commencer par le Sun qui titre un : « Pas de défense, comme d’habitude » qui illustre parfaitement la lenteur et le manque de hargne affichés par l’arrière-garde londonienne coupable d’une incroyable apathie sur les deux premiers buts munichois.

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Un terrible constat qui vient confirmer que, malgré son statut de troisième meilleure défense de Premier League, Arsenal n’a pas les armes pour rivaliser face aux ténors européens. Pour preuve, pas moins de 14 équipes possédaient une meilleure défense que celle des Londoniens en phase de poules. C’est dire. Malheureusement pour les hommes de Wenger, ça ne s’arrête pas là. Au milieu, l’absence de joueurs de gabarit a également été un lourd handicap face aux poids lourds que sont Javi Martinez et Bastian Schweinsteiger. Un déficit physique ajouté à l’absence de joueurs capables de faire la différence à l’image d’un Abou Diaby non utilisé. Le temps des Fabregas & Co est déjà loin, Arteta, Ramsey et même Cazorla ayant été presque transparents. Finalement, seul l’Anglais Jack Wilshere a pu rivaliser. Doté d’une technique et d’une vista hors-normes, le bijou de Sa majesté a paru bien esseulé lorsqu’il tentait de se défaire du bloc compact adverse. Un Wilshere assumant pleinement la faillite de son équipe. « Je ne pense pas que cela ait un rapport avec le manager. Il nous met sur le terrain et c’est à nous de jouer et de donner le meilleur de nous-mêmes. Je crois que c’est aux joueurs de prendre leurs responsabilités. Je sais que nous pouvons le faire. Wenger est là depuis 16 ans et il a fait du bon boulot. Vous ne pouvez pas le remettre en question. »

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Car devant, même combat. Plus léger que la défense allemande, le duo Podolski-Walcott s’est rarement mis en situation favorable et il a fallu une bourde de Neuer pour que Poldi donne l’illusion d’un possible retour des Gunners. Une bien maigre éclaircie insuffisante pour faire douter des Bavarois très sereins. Obligé de se serrer la vis ces derniers temps à cause du coût important de son nouveau stade, Arsenal ne peut plus ignorer désormais qu’il y a un gros déficit de talents dans ses rangs. Une lacune déjà visible en Premier League, mais criante en Ligue des Champions. Un constat qui pourrait avoir des conséquences sur le mercato. Et l’éternelle rumeur de dépenses faramineuses sur le marché risque de devenir enfin réalité.

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