OM – Naples : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
Olympique Marseille Dries Mertens @Maxppp

L'OM devait gagner pour continuer d'exister dans cette édition de Ligue des Champions, l'OM n'y est pas parvenu. Trop peu inspirés, trop timorés et pendant trop longtemps, les Olympiens ont été défaits par une belle équipe napolitaine (1-2)...

« On a perdu nos deux premiers matches en C1. Demain, il faut réussir un gros coup pour espérer. Il faut le faire maintenant. » En conférence de presse, Elie Baup résumait parfaitement l’urgence de résultat de l’OM au sein de ce groupe F de Ligue de Champions. C’est simple, pour accrocher le mince espoir d’une qualification pour le prochain tour, les Olympiens doivent battre le Napoli. Une équipe qui, comme l’OM, traverse une petite période de doute en ce début de mois d’octobre, avec deux derniers chocs mal négociés. Une occasion à saisir, une dernière chance pour les hommes d’Elie Baup. Mais dans un Vélodrome balayé par le vent, le départ des Olympiens laisse à désirer. Au bout de deux petites minutes, Mandanda est déjà mis à contribution, sur un coup-franc parfaitement tiré par Mertens (2e). Il faut quelques minutes aux locaux pour se mettre dans le bain, sans pour autant rivaliser dans le jeu, où la possession reste à l’avantage des hommes de Rafa Benitez. Et le fait est que sur leurs rares ballons négociables, les Marseillais ne trouvent absolument pas de solution dans les 30 derniers mètres, faute d’inspiration. Pire, à chaque semblant d’occasion, les Napolitains viennent rappeler dans la foulée qu’ils sont férus de contre-attaques : après que Cheyrou ait coupé un centre de Morel au premier poteau, Armero touche le petit filet (13e) ; lorsque Diawara met une tête sur corner, Higuain se présente face à Mandanda, et croque l’ouverture du score en croisant trop sa frappe (35e).

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C’est finalement sur une attaque dite placée, que les Partenopei finiront par concrétiser leur domination. Higuain hérite d’un ballon dos au but, et devant le manque de pressing, lance dans le dos de la défense Callejon côté gauche. L’ailier espagnol contrôle parfaitement, enrhume Fanni et place une frappe imparable (0-1, 42e). A la pause, rien ne va plus pour l’OM, qui ne répond pas dans le jeu. Cette réponse, on attend de l’entrevoir au retour des vestiaires, mais si l’envie est plus palpable, il n’y a pas de quoi inquiéter Pepe Reina. Le numéro de Gignac dans la défense adverse (51e) a ainsi pour seul mérite de réveiller un Vélodrome qui se fait au fil des minutes de plus en plus silencieux. Les Napolitains sont un peu moins enclins à se projeter vers l’avant, mais continuent de remporter leur bataille du milieu de terrain, annihilant la plupart des offensives olympiennes.

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Le pire arrivera finalement peu après l’heure de jeu. Sur un contre emmené par Hamsik, un superbe jeu en triangle profite au jeune Zapata à l’entrée de la surface, lequel envoie une merveille d’enroulé dans la lucarne (0-2, 67e). K.O debout, les hommes d’Elie Baup tenteront tant bien que mal de réagir. Mais il faudra un véritable exploit pour parvenir à scorer, celui d’André Ayew, qui fera fructifier le service de son frère Jordan pour placer une demi-volée instinctive hors de portée de Pepe Reina (1-2, 86e). Une réaction isolée et surtout trop tardive, pour pouvoir espérer mieux. Avec cette troisième défaite en autant de rencontres dans cette phase de poule, Marseille fait très certainement ses adieux aux phases finales de Ligue des Champions, et par la même, à l’Europe. Mais il faudrait peut-être s’inquiéter d’autre chose du côté de Marseille : dans leur obligation de gagner pour exister, les Olympiens n’ont absolument pas affiché le niveau de jeu adéquat.

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L’homme du match : Mertens (7,5) : barré par la pépite maison Lorenzo Insigne depuis le début de saison, le talentueux ailier belge a ce soir marqué des points auprès de Rafa Benitez. Un joli coup-franc en tout début de match qui force Mandanda à l’arrêt (2e), et par la suite, une activité incessante pour mettre à mal l’arrière garde olympienne. C’est notamment lui, qui offre la balle de but à Higuain (35e), et distille, à l’aide d’une jolie talonnade, la balle du 0-2 à Zapata (67e). Remplacé par Mesto (76e).

Marseille :

  • Mandanda (4) : rapidement sollicité sur coup franc (2e), le portier marseillais n’a cessé de voir les vagues d’attaque adverse se succéder. Chanceux sur un incroyable raté d’Higuain (34e), il ne peut rien sur l’ouverture du score de Callejon (42e). Lâché par une défense trop apathique, il s’incline sur la frappe enroulée de Zapata malgré un beau plongeon (67e).

  • Fanni (3) : soirée très compliquée pour le latéral droit olympien. En grosse difficulté face au remuant Mertens, il a également eu du mal à contenir Armero. Facilement éliminé par Callejon sur l’ouverture du score napolitaine (42e). Remplacé par Abdallah (53e).

  • Diawara (4) : il manque certes d’ouvrir le score de la tête sur un corner de Payet (34e), mais sur l’action, sa montée crée le décalage qui entraine l’ouverture du score. Souvent débordé et pris dans la profondeur, il a tenté d’imposer son physique pour contrer les virevoltants attaquants napolitains.

  • N’Koulou (4) : souvent obligé de réaliser des interventions dans l’urgence, le Camerounais a lui aussi eu du mal à contenir les percées adverses plein axe. La faute en partie à ses milieux terrains de terrain peu présents dans l’impact. Il est toutefois coupable d’un mauvais placement sur le but de Zapata (67e), laissant au Colombien un parfait angle de tir.

  • Morel (4) : hormis un bon centre à la 12e minute, rien de spécial à signaler. À l’instar de Fanni, il a souffert face à son vis-à-vis (Callejon). Lorsqu’il a eu le cuir, le gros pressing napolitain a considérablement gêné ses relances. Tout ça sans parler de ses nombreux déchets dans ses tentatives de centre.

  • Romao (4) : positionné un cran plus bas que Cheyrou, l’ancien Lorientais a vécu une première période compliquée face au pressing très haut des hommes de Benitez. Beaucoup de ballons perdus et surtout trop d’espaces laissés aux adversaires plein axe. Plus combattif par la suite.

  • Cheyrou (4) : asphyxié lui aussi par le positionnement très haut du bloc napolitain, il a bien tenté d’alimenter ses attaquants, mais un grand nombre de ses passes ont fini dans les pieds napolitains. Il manque d’être buteur sur un centre de Morel (12e) et n’a pas été avare en efforts, mais face à un adversaire direct tel qu’Hamsik, la soirée a été compliquée. Un peu plus en vue en fin de match, après la réduction du score d’Ayew.

  • Payet (3) : ce n’est pas sa prestation de ce soir qui va faire taire les critiques à son égard. Positionné à droite de l’attaque phocéenne au coup d’envoi, le Réunionnais a passé plus de temps dans son camp à défendre qu’à porter le danger sur le but de Reina. Peu percutant, il n’a quasiment jamais fait la différence. Sorti sous les sifflets du Vélodrome. Remplacé par Thauvin (70e).

  • Valbuena (4) : le chef d’orchestre marseillais n’avait plus passé un match sans toucher aussi peu de ballon en première période. La faute à la mainmise des Napolitains sur le cuir, mais aussi au manque de pressing des siens. Plus en vue par la suite, il a navigué sur tout le terrain pour combiner avec ses ailiers et centrer.

  • A.Ayew (4,5) : dans ce match où l’OM a manqué de cœur et de folie pour déstabiliser Naples, le Ghanéen a encore une fois prouvé qu’il était un battant. Pas vraiment à son avantage sur son aile gauche, il a été plus en vue lorsqu’il s’est installé dans l’axe, en lieu et place de Valbuena. Cela lui a permis de faire plus de différences et de réduire le score (86e). Insuffisant cependant dans une compétition comme la Ligue des Champions.

  • Gignac (3) : souvent recadré par Baup pour son replacement, il n’a pas su peser sur la défense adverse. Souvent exilé sur un côté, il n’a inquiété la défense adverse qu’à une seule reprise, sur un déboulé côté droit face à Albiol (51e). Une soirée compliquée. Sorti sous la bronca du Vélodrome, qui se rappelle sans doute que l'attaquant n'a plus marqué depuis le 24 août dernier. Remplacé par J.Ayew (76e).

Naples :

  • Reina (6) : le portier napolitain n’a quasiment rien eu à faire. Vigilant sur un corner et une tête de Diawara (12e), il ne peut pas grand-chose sur le but d’Ayew (86e). Il s’est presque davantage distingué par ses lancements de jeu, comme sur l’occasion d’Higuain (35e) où il est le premier relanceur (35e). Un élément plutôt révélateur, quant à la dangerosité des attaquants marseillais…

  • Maggio (6) : moins offensif qu’à son habitude, le latéral italien a compensé par une activité défensive dantesque sur son flanc droit. Rarement pris de cours par les ailiers olympiens, il a fait le boulot avec efficacité.

  • Raul Albiol (6) : peu mis en difficulté sur la première période, le central espagnol, patron de la défense napolitaine, a été plus en vue en seconde. Entre des dégagements salvateurs et quelques interventions bien senties – comme sur Gignac, où il sauve la maison en contrant une frappe (51e) – il a réalisé une belle prestation.

  • Fernandez (5,5) : le jeune uruguayen aurait pu être le point sur lequel appuyer pour les attaquants olympiens. Apparu moins rassurant que son compère Albiol, le central a fait un match correct, mais ses quelques erreurs de placement auraient pu être profitables aux Marseillais.

  • Armero (6,5) : très offensif, le latéral colombien est beaucoup monté pour apporter son soutien en attaque. C’est sur l’un de ses déboulés, qu’il se procure la première grosse occasion de la rencontre, avec une frappe qui termine finalement dans le petit filet (13e). Il a en outre affiché une remarquable endurance et une bonne solidité derrière.

  • Behrami (6,5) : le monsieur propre du milieu napolitain a livré sa prestation habituelle. De la hargne, de l’agressivité, le tout pour une flopée de ballons récupérés et des lancements propres. Il a également dégagé nombre de ballons chauds pour soulager sa défense. En homme de l’ombre, le Suisse a brillé.

  • Inler (5,5) : a fait preuve de la même implication que son compatriote Behrami, mais avec la qualité de passe en moins. Le Suisse a manqué nombre de transmissions, laissant le soin à Hamsik d’être le premier relanceur. Un peu moins tranchant qu’à son habitude.

  • Callejon (7) : d’apparence plus discret que son homologue Mertens, Callejon a fait le boulot dans un autre style que le virevoltant Belge. Hyperactif sur son côté droit, y compris défensivement, il n’a eu de cesse de décrocher pour apporter le danger. Preuve en est, il inscrit son but par sa présence… côté gauche (42e). Un match plein, remarquable techniquement.

  • Hamsik (6,5) : le maître à jouer napolitain a comme très souvent livré une bonne copie. Ses remises et ses relances sont toujours un régal pour les yeux. Il s’est en outre montré très influent dans le jeu, bien qu’il ait évolué dans une position plus reculée qu’à l’accoutumée. Remplacé par Insigne (83e).

  • Mertens (7,5) : voir ci-dessus.

  • Higuain (5,5) : son temps de jeu faisait débat depuis quinze jours de l’autre côté des Alpes, Gonzalo Higuain a retrouvé la titularité ce soir au Vélodrome. Mais le goleador argentin est apparu à court de forme, ratant nombre de contrôles et ayant mis du temps à se mettre dans le bon tempo. Son face à face raté avec Mandanda (35e) n’est pas digne de sa réputation, au contraire, cela dit, de son ouverture décisive pour Callejon (42e), fait de jeu qui relève une prestation timorée. Remplacé par Zapata (58e), qui avec un superbe enroulé à l’entrée de la surface, signe le but du 0-2 (67e).

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