Entretien avec… Vincent Koziello : « Le club est armé pour répondre à n’importe quel départ »

Par Khaled Karouri
6 min.
OGC Nice Vincent Koziello @Maxppp

C’est à la troisième place du classement du championnat de France de Ligue 1 que l’OGC Nice a bouclé l’exercice 2016-2017. Une belle performance pour le Gym, et une fierté pour un élément tel que Vincent Koziello (22 ans), issu du cru. Entretien pour Foot Mercato avec le milieu relayeur azuréen.

**Foot Mercato : C’est donc fait, Nice termine à la troisième place de Ligue 1. En tant que jeune de la région, est-ce une fierté supplémentaire pour vous ?

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Vincent Koziello :** C’est le club que je regardais, que je supportais, le club phare de mon département. J’étais depuis petit pour l’OGC Nice, j’y ai vu des saisons plutôt galères avec des maintiens acquis en fin de championnat, mais aussi une finale de Coupe de la Ligue (2006). C’est ça mon Gym à moi. Donc voilà, remettre l’OGC Nice sur le devant de la scène en France, c’est quelque chose qui me tient à cœur et dont je suis très fier.

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**FM : Depuis cette belle troisième place, il doit y avoir pas mal de sollicitations médiatiques, de messages des proches. Est-ce que tout cela vous permet de réaliser ce que vous avez fait ?

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VK :** Oui, forcément. On réalise un petit peu, mais sûrement pas à la hauteur de ce que c’est finalement. Il faut se dire qu’on a fait le record de points du club et que si on n’avait pas eu les deux ogres Paris et Monaco face à nous, eh bien on aurait pu être sacré champion de France. Ce que les gens, les supporters, ceux qu’on croise dans la rue nous disent me rend vraiment fier. Donner du plaisir et du bonheur aux gens, que les gens disent qu’on les a fait rêver… C’est du bonheur d’entendre ça.

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**FM : Un nouveau camp d’entraînement arrive pour l’été, comprenant aussi un nouveau centre de formation. Quel regard portez-vous sur l’évolution du club ?

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VK :** C’est un club qui grandit assez vite finalement. Il y a tout qui est réuni pour que ce club continue de grandir. On a vu la progression du club sur les dernières années, notamment avec l’arrivée du président Rivère qui a su mettre les bonnes personnes aux bons endroits. Le club a vite progressé, et tout est réuni pour que ça continue avec le centre d’entraînement et le centre de formation qui seront regroupés. Il y a aussi la Ligue des Champions, on va se battre pour se sortir des barrages et se qualifier. On voit aussi qu’il y a eu de plus en plus de monde au stade tout au long de la saison, on l’a ressenti. De plus en plus de Niçois adhèrent à ce qu’on fait.

**FM : Tous les observateurs sont unanimes pour louer la qualité du jeu proposé par l’OGC Nice. En tant que joueur et plus précisément milieu de terrain, est-ce un vrai plaisir d’évoluer dans une telle équipe ?

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VK :** Oui, vraiment, c’est un bonheur et un vrai plaisir comme vous l’avez dit. C’est un sport, mais aussi et avant tout un jeu. Si tu ne prends pas de plaisir, ça ne sert à rien de jouer. En tant que milieu de terrain et jeune joueur, je prends énormément de plaisir dans cette équipe-là, à gagner les matches, à avoir la possession du ballon. J’ai la chance d’évoluer aux côtés de joueurs remarquables qui me donnent beaucoup de choses au quotidien, j’apprends vite avec eux. C’est un bonheur d’évoluer dans cette équipe et plusieurs fois dans la saison en regardant les matches je me disais : "Qu’est-ce qu’est c’est beau quoi !".

**FM : Que vous ont d’ailleurs apporté Claude Puel puis Lucien Favre ?

VK :** J’ai eu la chance, et je dis bien la chance, de tomber sur des entraîneurs comme eux, qui m’ont fait confiance, qui m’ont fait grandir. Je pense au coach Puel qui m’a lancé en Ligue 1 et m’a fait progresser sur tous les plans. Et puis Lucien Favre m’a fait franchir un palier que je n’arrivais peut-être pas à franchir à un moment donné. J’ai regardé beaucoup de vidéos, notamment avec ses adjoints, sur mon placement, être plus haut sur le terrain pour arriver à enchaîner plus vite vers l’avant en évitant le pressing adverse. Ce sont des choses assez concrètes que j’arrive à faire maintenant.

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**FM : À titre personnel, quel bilan faîtes-vous de votre saison ?

VK :** J’en suis quand même satisfait. J’ai moins joué que la saison dernière, c’est vrai, mais je sens que j’ai progressé dans mon jeu, que je suis plus mature, que j’ai franchi des paliers. Je suis donc quand même très satisfait, je m’en tire avec près d’une vingtaine de titularisations en Ligue 1 (18, Ndlr), des matches de coupes nationales, des matches de Coupe d’Europe. J’ai emmagasiné de l’expérience. Après, c’est sûr que j’aurais voulu jouer tous les matches mais des choix ont été faits et c’est comme ça. Je sais dans tous les cas que j’ai progressé donc ma saison me convient.

**FM : En première partie de saison, face à l’émergence de Walter et aux rumeurs de départ vous annonçant pourquoi pas à l’AC Milan, avez-vous douté ?

VK :** Non, franchement ça ne m’a pas fait douter car le contenu de mes entraînements était bon. Le staff me parlait, me disait que je faisais les choses bien. Quand j’avais un rendez-vous avec le coach, il me félicitait aussi sur le contenu de mes entraînements, même si j’avais moins de temps de jeu. Donc je n’ai pas douté, et puis j’avais en parallèle la Ligue Europa (5 matches). Ce n’était pas forcément une période plaisante car on veut toujours jouer, mais c’était une période d’apprentissage et j’en sors grandi.

**FM : Cette période vous a-t-elle fait évoluer mentalement ?

VK :** Oui, c’est sûr que ça m’a fait travailler mentalement, je me suis bien remis dedans après une petite période de déception qui n’a pas duré longtemps. Je pense avoir récolté les fruits de ce travail. Après, il ne faut pas oublier qu’on fait le plus beau métier du monde, qu’on vit de notre passion. Quand un joueur est sur le banc, il n’est pas non plus à plaindre si on se met dans la réalité de la vie de tous les jours.

**FM : Du coup, on peut penser que vous serez Niçois la saison prochaine, sans ambigüité…

VK :** Il n’y a pas d’ambigüité. Le club me donne sa confiance et je continue d’être heureux de répondre à ses attentes.

**FM : On voit les rumeurs de départ concernant Lucien Favre et Jean-Michaël Seri, et ceux plus ou moins acquis de Belhanda, Pereira, Balotelli, ou Baysse. Face à ça, a-t-on peur ou, au contraire, a-t-on hâte de voir comment la direction va travailler pour les remplacer ?

VK :** Je pense qu’on a déjà eu cette expérience la saison passée. Beaucoup s’inquiétaient en début de mercato avec les départs du coach Puel et de joueurs cadres comme Papy Mendy, Hatem Ben Arfa, Jérémy Pied, et Valère Germain. Pas mal de gens se demandaient où on allait et, finalement, le club a réussi à faire ce qu’il fallait pour continuer notre progression. Je ne doute pas que la saison prochaine sera encore belle, que les recrues seront très compétentes. Il y a des départs actés, d’autres qui ne sont encore que des rumeurs, mais dans tous les cas, le club est armé pour répondre à n’importe quel départ.

**FM : Beaucoup de supporters niçois rêvent d’un retour de Hatem Ben Arfa au club. Validez-vous cette piste ?

VK :** Oui, complètement validée (rires) ! Elle est validée et pas que par moi ! Elle sera validée par tout le monde. Si on pose la question à n’importe quel Niçois, il est sûr que cette piste sera validée. Nous, on accueillerait Hatem à bras ouverts, on est conscient de son talent, ce serait une très belle recrue pour l’OGC Nice.

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