Lens : Kombouaré explique son coup de gueule et affiche ses ambitions pour le mercato

Le RC Lens est rassuré. Lui aussi, sans doute. Maintenu administrativement en Ligue 1 après avoir acquis le droit de retrouver l'élite sur le terrain, le club nordiste va enfin pouvoir revoir son entraîneur, Antoine Kombouaré, sur les terrains de la Gaillette. Agacé par l'incertitude régnant autour des Sang-et-Or, le Kanak avait refusé de prendre en main la préparation estivale de l'équipe première. Un choix que le principal intéressé ne regrette pas d'avoir fait. « Je suis droit dans mes bottes. J'ai pris la bonne décision. J'ai fait comme je l'ai ressenti, en prenant seul la décision. C'était pour le club. Les commentaires des gens, je m'en tape. Si le message n'est pas bien passé, peu importe. J'agis en fonction de ce que je suis », a-t-il déclaré dans les colonnes de L'Équipe.

Imperturbable, Kombouaré assume totalement sa décision. Et n'allez pas lui parler de grève comparable à celle faite par les joueurs de l'équipe de France en Afrique du Sud en 2010. « Je suis le responsable. Si demain un joueur fait la même chose, ça ne mènera nulle part. Si vous comparez ce que j'ai fait à Knysna, c'est que vous n'avez rien compris. Knysna, c'était inadmissible. Je ne faisais pas grève. Quand je fais ce que j'ai fait, je dis aux joueurs : "Vous n'êtes pas tout seuls. Vous avez un encadrement, des terrains, vous êtes payés, venez tous les jours à l'entraînement". Eux, ils n'ont pas à se mettre en danger. »

Kombouaré veut quatre ou cinq joueurs pour son mercato

Remotivé par la décision favorable rendue par la FFF (qui a suivi l'avis du CNOSF), Kombouaré va donc enfin pouvoir poursuivre l'ambitieux (mais toujours un peu flou) projet du RCL de Mammadov. Et si les dirigeants artésiens peuvent s'en réjouir, le maintien de l'équipe en Ligue 2 aurait peut-être eu des conséquences différentes. Nommé capitaine du navire, AK estime en effet que Lens doit mettre en application les desseins de son projet. « Le premier au courant de ma décision a été Gervais Martel. C'est normal qu'il ne soit pas d'accord avec moi. À Marbella, je lui avais déjà fait un premier appel : j'avais vu comment on avait vécu l'année dernière, sans pouvoir recruter d'autres joueurs que des prêts ou des fins de contrat. Je voulais déjà que les dirigeants prennent conscience que la Ligue 1 n'était pas un aboutissement, mais le début d'une aventure, et qu'il fallait des moyens pour recruter. »

Finalement, tout est bien qui finit bien. Et si les joueurs de l'effectif lensois risquent d'avoir du retard à l’allumage, Kombouaré reste confiant et prévient déjà ses dirigeants quant à la teneur du mercato nordiste, et ce, malgré les restrictions budgétaires imposées par la FFF. « Tout le monde a des soucis d'argent… Prenez Lyon, qui essaye de vendre tous ses joueurs. En travaillant bien, on peut avoir des joueurs avec des options d'achat. Il nous faudra quatre ou cinq joueurs, au minimum. » À bon entendeur.