Lens : Martel fixe un dernier ultimatum à Mammadov et évoque un possible rachat

Par Alexis Pereira
3 min.
Lens @Maxppp

Le président du RC Lens Gervais Martel s'est offert une nouvelle sortie médiatique pour évoquer l'avenir de son club.

Le RC Lens est au plus mal. Sportivement, battu par Rennes samedi (0-1, 27e journée de L1), les Sang-et-Or s'enfoncent toujours un peu plus dans la zone rouge. Avec 22 points, l'espoir de maintien est même devenu infime. Gervais Martel ne peut que constater les dégâts. «On est dans le dur. (...) La situation est très, très compliquée», a-t-il lâché dans les colonnes de L’Équipe, avouant qu'il anticipait une éventuelle descente en Ligue 2. «Le rôle d'un président est de réfléchir à tous les scénarios. On ne peut pas faire l'autruche», a-t-il indiqué, regrettant le manque d'aides locales et la délocalisation forcée à Amiens qui coûtera, selon lui, «15 points» à son équipe.

La suite après cette publicité

Le constat est triste, mais l'homme fort de la formation artésienne ne peut pas s'apitoyer sur son sort. Il doit trouver des solutions pour préserver la pérennité du club, même en cas de descente. «Même en L2, les besoins seraient de 10 à 15 M€ mais il y a une inconnue actionnariale. Je retourne à Bakou ces prochains jours. Il faut que je trouve une solution avec l'actionnaire - mais j'y crois de moins en moins - ou ailleurs. Je ne pense pas que ça passe par cette solution (l'ouverture du capital). La porte ne peut pas s'entrouvrir à partir du moment où un actionnaire a 100%», a-t-il expliqué, lançant un ultimatum autant qu'un appel à la raison à Hafiz Mammadov, l'actionnaire majoritaire du RCL.

À lire Mercato : le RC Lens en discussion avec 5 joueurs !

Des contacts pour une reprise

«Si Mammadov n'était pas arrivé, le club aurait déposé le bilan. Il a quand même versé plus de 20 M€... Personne ne pouvait savoir ce qui allait se passer ensuite. Vous pensez bien que, quand le Crédit agricole lui cède le club, ils ont fait une enquête avant. Vous ne pouvez pas savoir que votre voisin va attraper une maladie un an après. Si on avait su ça, jamais on n'aurait accepté», a-t-il d'abord exposé avant de poursuivre. «À lui de passer aux actes : s'il n'a pas les solutions, il ne va pas nous emmener tous au cimetière. Il a été le sauveur du club mais on ne peut pas vivre sur le passé. Je ne vois pas son intérêt à s'accrocher. Il a tout perdu, de toute façon», a-t-il lancé.

La suite après cette publicité

«Si le club est cédé, ce sera pour un euro symbolique. Il doit comprendre qu'on est au bord du précipice et qu'on doit s'en sortir. Avec l'image qu'il a depuis six mois, c'est un moyen pour lui de dire : désolé, je n'ai pas pu, maintenant je sors. C'est l'intérêt général», a-t-il laissé entendre, informant qu'il cherchait des repreneurs sérieux et que les contacts existaient déjà. «Aujourd'hui, nous cherchons des gens qui viendraient accompagnés. J'ai des contacts», a-t-il déclaré. Roland Duchâtelet, propriétaire du Standard de Liège et de Charton, est-il l'un d'eux ? «Il y a eu un contact (cet hiver), mais c'était pour un joueur, ça ne s'était pas fait. De toute façon, ce n'est pas dans ce domaine-là qu'on va s'orienter. Mais c'est vrai, on a été sondé par des gens intéressés», a-t-il conclu. Il faut faire vite, il en va de la survie du club lensois.

Plus d'infos sur...

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité