Ça chauffe en interne au FC Nantes !
Battus à la Beaujoire par le FC Metz (0-2), les Canaris ont enchaîné une deuxième défaite de rang. L’éclaircie entrevue face au Paris FC n’aura pas duré. Et en interne, le mercato d’été 2025 est pointé du doigt.
Le FC Nantes a désormais l’habitude de flirter avec la relégation en Ligue 2. Hormis la saison 2021/2022 ponctuée par une neuvième place au classement, le club des bords de l’Erdre joue sa survie chaque année depuis bientôt six ans. Et cette saison a de très fortes chances de ne pas échapper à la règle. Aujourd’hui, le FCN pointe à la quinzième place, à égalité de points avec le barragiste (Lorient) et avec deux petits points d’avance sur la lanterne rouge auxerroise. Car ce week-end, les Canaris ont perdu le match qu’il ne fallait pas perdre. Après sa défaite spectaculaire à la Beaujoire face à l’AS Monaco (3-5), le FCN a de nouveau chuté à domicile. Mais cette fois, c’est plus embêtant, puisque c’était face au FC Metz (0-2), un concurrent au maintien.
Kita a poussé une gueulante
Deux défaites de rang qui ont gâché la belle performance réalisée sur la pelouse du Paris FC (victoire 2-1, le 24 octobre). Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les octuples champions de France n’abordent pas vraiment de manière sereine leur prochain match face au Havre, un autre concurrent au maintien classé onzième après trois matches consécutifs sans défaite (victoires contre Auxerre et Brest, nul face à Toulouse). Et ce, même si l’éclosion du défenseur Tylel Tati ou le réveil de Matthis Abline font partie des quelques rares bonnes nouvelles du moment. Une ambiance tendue qui s’est traduite selon Ouest France de différentes façons. Tout d’abord par le coup de gueule de Waldemar Kita.
Le patron du FCN est descendu dans le vestiaire nantais à la mi-temps du match contre Metz pour tancer ses joueurs. Il aurait ensuite eu une discussion en tête-à-tête avec son entraîneur, Luis Castro. Rien n’a fuité sur le contenu de la discussion, mais il est facile d’imaginer qu’un Kita ayant déjà consommé 20 coaches avant Castro depuis 2007 n’a pas dû hésiter bien longtemps à remonter les bretelles du Portugais. À l’issue de ce bref entretien, Castro n’a pas réalisé de changements pour autant. OF rappelle d’ailleurs que le technicien lusitanien a aligné trois fois le même onze de départ lors des trois derniers matches de son équipe, à l’exception de la présence de Nicolas Cozza ce dimanche face à Metz. Nantes doit certes composer avec les absences de Johann Lepenant, Francis Coquelin, Mayckel Lahdo et Hyun-seok Hong, mais Castro n’avait-il pas les moyens de faire tourner ?
Un recrutement estival pointé du doigt
Interrogé en conférence de presse à l’issue du match, Castro a envoyé un drôle de message. « Non, je ne regrette pas. On fait tourner quand on a des joueurs qui méritent et qu’on pense qu’ils sont capables de donner », a lâché le Portugais, dans des propos rapportés par OF. Luis Castro a-t-il sous-entendu qu’il avait un souci d’effectif et/ou que le mercato estival ne lui convenait pas ? « C’est moi le responsable. Je ne vais pas dire ici s’il manque des joueurs comme ci ou comme ça. J’en parlerai si c’est le cas à l’intérieur du club et non à la presse », a-t-il répondu. On n’en saura pas plus, mais ce qui est sûr, c’est que cette situation fait jaser en interne. « En même temps, quand tu vois ce qu’il y a sur le banc, c’est compliqué », a d’ailleurs indiqué un proche du vestiaire à OF. Nantes a dû faire avec les moyens du bord pour se renforcer, mais certaines choses ne passent pas.
On pense par exemple au recrutement du défenseur Uros Radakovic que Nantes a voulu revendre quelques semaines seulement après l’avoir recruté et qui joue désormais attaquant. Mais il n’y a pas que ça. OF rappelle à juste titre que plusieurs jeunes issus du centre de formation, tels que Tylel Tati, Dehmaine Tabibou ou Louis Leroux, se sont retrouvés à devoir jouer les titulaires en puissance alors qu’ils devaient au départ intégrer simplement la rotation. Une situation pas simple à vivre, comme l’explique l’agent d’un joueur du FCN. « On donne les clés de la défense à un gamin et du jeu à un autre. Comment les blâmer quand ils font des erreurs ? » Nantes tentera-t-il de se sauver en tentant de rectifier le tir une énième fois lors du mercato d’hiver ? Pas sûr puisque la plupart des clubs français paient très cher la chute des droits TV de la L1. Les temps sont durs, car il convient de rappeler que les Canaris ont encaissé près de 40 M€ l’été dernier, mais n’ont déboursé que 4 M€ pour se renforcer.