Lindsay Rose règle ses comptes avec l’OL

Il était arrivé à l'Olympique Lyonnais la saison passée avec plein d'espoirs. Annoncé comme un joueur prometteur, Lindsay Rose (23 ans) plie déjà bagage. Apparu à quinze reprises en championnat l'an passé, le défenseur rhodanien n'a été utilisé qu'une seule fois en Ligue 1 cette saison. Un bilan bien trop maigre pour ce joueur qui va s'engager aujourd'hui avec Lorient sous la forme d'un prêt assorti d'une option d'achat estimée à 1,8 M€. Parti, Rose ne regrette pas vraiment d'avoir mis un terme (temporairement) à son expérience chez les septuples champions de France.

«Ce que j’ai vécu là-bas, à ma place, il y en a plus d’un qui aurait craqué. Partir, c’est une libération. Malgré tout, je ne regrette pas d’y être allé. D’ailleurs, j’y retournerai peut-être puisque je suis prêté avec option d’achat. J’avais demandé à quitter le club avant le changement de coach, mais la promotion de Genesio a permis de réanimer le groupe. Le week-end dernier, Tolisso et Ferri étaient sur le banc. Avant, la concurrence n’était pas saine, ça ne serait jamais arrivé», a-t-il déclaré dans les colonnes de L'Équipe. Barré dans l'axe par Samuel Umtiti, Baky Koné ou encore Milan Bisevac (parti depuis à la Lazio Rome), Rose n'a pas digéré le traitement qui lui a été réservé. L'occasion pour lui d'adresser un petit tacle à l'ancien coach des Gones Hubert Fournier.

Rose en veut aussi à Fournier

«Je lui en veux un peu. Hubert Fournier n’a pas été clair avec moi, ni avec lui-même, ni avec certaines personnes de son entourage. Aujourd’hui encore, je suis convaincu que j’aurais pu m’imposer à Lyon. Mais à partir du moment où on te pointe avec un fusil à la moindre mauvaise passe ou qu’on t’accuse de choses irréelles, c’est compliqué. Il y a eu dix défenses différentes et je n’ai jamais été dedans…» Déçu, le futur Merlu l'a également été par le vestiaire qu'il estime trop «pro Lyonnais» où les joueurs issus du sérail peinent à intégrer les nouveaux. «Le vestiaire est très spécial au sens où les Lyonnais sont entre eux. C’est difficile de rentrer dans leur cercle. Je ne dis pas que c’est impossible, mais pour un joueur qui ne connaît pas cette mentalité, c’est très dur.»

Une pique justifiée en partie par l'affaire Rose-Tolisso. Suite à l'accrochage qu'il a eu avec le milieu rhodanien formé à l'OL, Rose avoue qu'il s'étonne encore des étonnantes répercussions que cela a eu sur son temps de jeu. «Est-ce que ça a joué sur mon faible temps de jeu ? Ce n’est pas la version qu’on m’a donnée, mais quand on vous dit que l’épisode est clos et que derrière, on vous enlève du groupe pendant deux mois, on se pose des questions. Il y a eu certains trucs pas cohérents.» Le Lorient-OL du 2 avril prochain promet d'être savoureux !