LOSC : la cinglante réponse de Boufal à ses détracteurs

Par Alexis Pereira
4 min.
Lille Sofiane Boufal @Maxppp

Au cours d'un long entretien accordé à France Football, le milieu offensif de Lille Sofiane Boufal a affiché une incroyable confiance en lui et en ses qualités, quoi qu'en disent les critiques.

Le sauveur de la nation, l'homme de tous les maux. Depuis le début de la saison, Sofiane Boufal (22 ans) est tantôt l'atout n° 1 de Lille, l'arbre qui cache la forêt avec 4 buts en 12 apparitions en Ligue 1, tantôt l'origine de tout les problèmes, le perturbateur qui oblige le vétéran Renato Civelli à le rappeler à l'ordre de manière musclée en pleine séance d'entraînement ou qui se fait exclure pour un mauvais geste contre Bastia (1-1, 13e journée de L1). Pour France Football, le milieu offensif a clairement répondu aux critiques. «Les gens peuvent penser ce qu'ils veulent, je m'en fous. Je trace ma route. Les gens qui me connaissent savent que je n'ai pas la grosse tête. Je suis certain de mes qualités, ce n'est pas pareil. De toute manière, quoi qu'il arrive, les gens continueront de parler. Même Cristiano Ronaldo et Messi n'ont pas que des fans, alors, ce n'est pas moi, Sofiane Boufal, qui ne suis rien du tout et qui arrive de L2 qui vais mettre tout le monde d'accord», a-t-il lancé.

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L'ancien d'Angers est conscient que son statut a changé. Alors il a décidé de changer lui aussi. En dehors du terrain. «Ces dernières semaines, j'ai été trop nature, trop spontané. Avec toute cette pression médiatique, c'est là où j'ai pris conscience que, dans le foot, moins tu en dis, mieux c'est. Et moins t'en fais, mieux c'est aussi. Parfois, je suis trop gentil, du coup, je me fais marcher dessus. Mais tout ça, c'est fini. J'ai tout repris en main depuis cet été. Après, certains vont encore penser que j'ai changé, mais c'est juste que, maintenant, c'est moi qui me gère, avec mes agents, qui travaillent très bien d'ailleurs. (...) Maintenant, je vois comment sont les gens. Je prends cette période comme un apprentissage, j'essaie de prendre cela du bon côté. J'apprends», a-t-il indiqué. Sur le pré en revanche, le milieu offensif, courtisé par Tottenham, le FC Valence ou encore le Paris SG, ne compte pas modifier d'un iota son comportement.

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Dribbleur assumé et incorrigible

«Je sais que ça énerve tout le monde. C'est de la jalousie. Dans le foot, il y en a beaucoup. J'ai un jeu qui énerve, à prendre beaucoup de coups. Ça peut faire kiffer certains et déplaire à d'autres, j'assume. Ça peut laisser penser que j'ai la grosse tête, mais si vous demandez à ceux qui m'entourent, ils diront que ce n'est pas le cas. C'est mon jeu depuis toujours. Le dribble, c'est depuis tout petit. Ceux qui ont grandi avec moi dans mon quartier vous diront tous que, depuis toujours, je dribble. Après, j'ai dû apprendre à être plus efficace. J'ai encore beaucoup de progrès à faire, je suis loin d'être parfait, mais cette qualité, je l'ai toujours eue. Comment l'expliquer, je ne sais pas. J'ai regardé beaucoup de vidéos d'Hazard, de Neymar de Ronaldinho. Je prenais un ballon, j'allais dans le stade en bas de chez moi et, pendant une heure, j'essayais de refaire les mêmes gestes», a-t-il assuré, expliquant son goût prononcé pour le dribble. «C'est une espèce de drogue. Un plaisir. Ça me procure de la joie. (...) C'est pour ça que je joue. Je n'ai jamais changé mon jeu. Depuis que je suis tout petit, les gens ont essayé de changer mon jeu, mais n'ont jamais réussi», a-t-il expliqué avant de poursuivre.

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« Je sais que ce jeu-là, peu de gens l'ont. Si j'enlève ce qui fait ma force, je vais devenir un joueur lambda. Il faut que je trouve le juste milieu entre mon jeu et les impératifs du haut niveau», a-t-il indiqué, conscient de ses limites et désireux d'aider le LOSC, qui se cherche toujours un coach après le limogeage d'Hervé Renard. «Je suis conscient qu'on attend beaucoup de moi, les gens au club, les supporters... Tout ça, je le sais, mais ça ne me met pas de pression. Je sais que, pour franchir un palier, je suis obligé d'en passer par là. Je le vis bien, je le gère bien, parce que c'est quelque chose que j'ai vu venir. Je m'étais programmé à tout ça. (...) Moi, mon souci, c'est de bien jouer, d'aider l'équipe. Que je sois gagnant, mais surtout que l'équipe soit gagnante. Je pense plus à l'équipe qu'à moi-même», a-t-il conclu. La mise au point est claire, Sofiane Boufal entend désormais répondre à ceux qui le critiquent. Sur le terrain.

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