Ça chauffe entre Caen et Andy Delort

« Il n’y a pas de clash. Il n’y a pas de bras de fer. Il y a un joueur qui est en arrêt de travail et qui pour l’instant ne peut pas s’entrainer. » Il y a quinze jours, Patrice Garande refusait de s’alarmer en public sur la situation d’Andy Delort, absent de l’entraînement depuis le 7 juillet. Pas de bras de fer vraiment ? Difficile désormais de le concevoir puisque le directeur sportif de Caen, Xavier Gravelaine, a tenu un discours beaucoup plus musclé sur la situation. « Il est en arrêt de travail jusqu’au 7 août », a-t-il précisé d’emblée à L’Equipe, avant d’expliquer que le problème venait du désir de Delort de rejoindre les Tigres de Monterrey, club où évolue André-Pierre Gignac.

« La seule offre que nous avons reçue provient des Tigres de Monterrey. Mais on a dit niet depuis longtemps. Leur proposition est très éloignée de ce que l’on veut », a assuré Gravelaine. Si Delort a envie de jouer au plus malin avec son directeur sportif, il pourra se référer au cas N’Golo Kanté la saison passée, sur lequel Gravelaine s’était montré inflexible vis-à-vis de l’OM. La suite, avec un départ du joueur à Leicester, lui a donné raison. Une chose est sûre, Gravelaine ne se laissera pas faire.

« Il ne faut pas oublier qu’il y a un an personne ne connaissait Delort en Ligue 1. Aujourd’hui, tout le monde le connait grâce à Caen, pas l’inverse », a-t-il lancé. « C’est surprenant. Il est en train de se foutre en l’air. (…) Il va se retrouver dans une situation plus délicate que nous. C’est à lui de bien réfléchir », a-t-il poursuivi, laissant clairement entendre que s’il restait à Caen, il devrait désormais reconquérir une place de titulaire, perdue dans la manœuvre. La balle est désormais dans le camp de Delort… ou des Tigres, qui devront rehausser sensiblement leur proposition. « Il veut venir et nous voulons le faire venir. Il manque encore des détails avec son club qui sont en train d’être regardés », a d’ailleurs déclaré hier le président des Tigres, Alejandro Rodriguez.